Actualités

Les Fusillés pour l'exemple

Dans « La Montagne » du dimanche 29 octobre il est fait état de la question posée par le Député Jean-Paul Dufrègne à l’Assemblée Nationale et de la réponse de la Ministre.

 

Les Fusillés pour l’Exemple pendant la Guerre 14 – 18.

Les Fusillés pour l’exemple sont des soldats de l’infanterie française qui ont été condamnés à mort après décision d’une juridiction militaire dans un cadre légal par souci d’exemplarité visant à maintenir les troupes pour que tous soldats soient obéissants. Il y a eu beaucoup de soldats exécutés (650,)entre 1914 et 1915. (Cité scolaire Louis Pasteur Somain).

Il est important de rappeler ce qui a été fait sur ce dossier pendant le mandat de François Hollande.

C’est Lionel Jospin qui le 5 novembre 1998 à Craonne a déclaré « les soldats fusillés pour l’exemple, victimes d’une discipline dont la rigueur n’avait d’égale que la dureté des combats réintègrent aujourd’hui notre mémoire collective nationale ».

 Mais il n’y avait eu par la suite aucun engagement ou acte officiel pour la mémoire des fusillés.

 Même situation sous le mandat de Nicolas Sarkozy qui avait fait référence dans un discours aux Fusillés pour l’exemple, discours resté aussi sans suite.

Dès ma première élection comme député, mais surtout ensuite lors de l’élection de François Hollande, je me suis attaché avec quelques autres députés de la Commission Défense (Jean-Michel Vuillaumé socialiste, Jean-Jacques Candelier communiste) à faire avancer ce dossier.

Nombreuses démarches, auprès de François Hollande Président de la République, et du Ministre de la Défense.

A quelques jours du 11 novembre 2014, le ministère de la Défense a mis en ligne pour la première fois les dossiers des soldats fusillés durant la Grande Guerre. Mais 100 ans après, des familles attendent toujours une vraie réhabilitation.

C’est une grande première. Depuis le jeudi 6 novembre 2014, le musée de l’Armée, à l’hôtel des Invalides à Paris, accorde une place aux fusillés de la Grande Guerre. Dans de nouvelles salles, cette sombre page du conflit est désormais présentée aux visiteurs à l’aide de bornes interactives. « L’histoire des Fusillés est à présent inscrite dans la mémoire nationale », a insisté le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire, Kader Arif, lors de l’inauguration.

Le même jour, le ministère de la Défense mettait en ligne sur son site « Mémoire des hommes » les dossiers de 1008 fusillés recensés entre 1914 et 1918, que ce soit pour désobéissance militaire, faits de droit commun, espionnage ou pour des motifs inconnus. Ces deux projets avaient été préconisés dans un rapport remis au Président François Hollande en octobre 2013 par l’historien Antoine Prost.

 

La descendante de Pierre Mestre, fusillé pour l'exemple, compte aller au bout de sa démarche pour qu’enfin son grand-père soit reconnu comme « Mort pour la France ». « C’est un vrai travail pour nous libérer de ce fantôme et pour ne plus avoir ce poids sur nos épaules. On n’oubliera jamais », souligne-t-elle, visiblement émue. Dans son combat, Marie-Thérèse Testud peut déjà compter sur la nouvelle génération : «  j’ai visité l’exposition sur les fusillés cette année à l’Hôtel de ville de Paris avec mes enfants et mes petits-enfants. Ils sont très intéressés. L’un deux m’a même dit à la fin : « C’est triste de voir qu’il est mort pour rien ».

 60 dossiers seraient en cours d’examen pour une reconnaissance « Mort pour la France ».

 

« D’autres comme à Rocles souhaitent une réhabilitation totale très complexe compte tenu d’un certain nombre de dossiers.

Nous avons fait avancer ce dossier qui permet maintenant d’accéder aux dossiers des 1008 (on parlait de 600 au départ).

Tout est prêt pour que l’Etat puisse rouvrir les dossiers individuellement ce qui n’existait pas au préalable.

Les dossiers sont accessibles ce qui est fondamental pour les familles.

Je suis de ceux qui ont voté à la Commission de la Défense un amendement avec Jean-Michel Vuillaumé, et Jean-Jacques Candelier qui aurait pu permettre d’aller plus loin vers la reconnaissance "Mort pour la France à ces soldats. 

La Montagne pourrait noter ces avancées , autrement que dans  une indiscrétion ,mais une véritable avancée qui a nécessité de nombreuses interventions tout au long du quinquennat de François Hollande.

Il reste maintenant à examiner tous les dossiers et ce n’est pas insurmontable.

Marie-Thérèse Testud, petite fille de Pierre Mestre, fusillé, tient à ce que l’Etat réunisse des commissions et rouvre les dossiers individuellement, comme cela avait pu être fait dans l’entre-deux-guerres : « on veut occulter certaines choses à travers ces grands pardons, mais à mes yeux, il faut plutôt reconnaître que l’Etat de droit n’existait plus durant cette période. Il faut travailler au cas par cas pour montrer que les soldats n’ont pas eu le droit à une défense et que les pleins pouvoirs ont été donnés aux militaires de manière abusive ».

La descendante de Pierre Mestre compte aller au bout de sa démarche pour qu’enfin son grand-père soit reconnu comme « Mort pour la France ». « C’est un vrai travail pour nous libérer de ce fantôme et pour ne plus avoir ce poids sur nos épaules. On n’oubliera jamais », souligne-t-elle, visiblement émue. Dans son combat, Marie-Thérèse Testud peut déjà compter sur la nouvelle génération : «  j’ai visité l’exposition sur les fusillés cette année à l’Hôtel de ville de Paris avec mes enfants et mes petits-enfants. Ils sont très intéressés. L’un deux m’a même dit à la fin : « C’est triste de voir qu’il est mort pour rien ».

60 dossiers seraient en cours d’examen pour une reconnaissance « Mort pour la France ».

« D’autres comme à Rocles souhaitent une réhabilitation totale très complexe compte tenu d’un certain nombre de dossiers.

Guy Chambefort

Photo ROCLES :Association laïque des Amis de Pierre Brizon.