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Une page se tourne

Une page se tourne

Les dernières élections présidentielles et législatives, ont mis à mal les partis politiques ayant assumé le pouvoir ces dernières décennies.

Le résultat des primaires organisées en préalable aux Présidentielles par la Gauche et la Droite traditionnelle était révélateur d’une volonté de renouvellement des élites ayant assumé le pouvoir.

Depuis plusieurs années ces partis politiques qui parfois avaient assumé tous les pouvoirs ne faisaient plus recette. Les électeurs se déplaçaient de moins en moins lors des élections. Ceux de l’extrême droite qui pour parti émanaient de la gauche exprimaient une déception forte virant au règlement de compte sans se soucier des conséquences de leur nouveau choix.

Les militants et particulièrement ceux de Gauche ne se reconnaissaient plus – a tort ou à raison - dans le fonctionnement de leur parti et dans les décisions prises par leurs représentants.

En fait quelles que soient les décisions prises, les projets exprimés, aucun écho positif était perçu, et traduit à sa juste valeur. Le ressenti de corruption par rapport à certains masquait toutes autres réflexions.

La Gauche ou la Droite c’était pareil, et aucun projet d’avenir qui puisse encore faire « rêver » émergeait.

Le choix ambitieux mais controversé d’apporter des aides importantes aux entreprises avait peu d’effet sur la courbe du chômage. Le résultat était lent à se faire sentir. La pauvreté était toujours à un niveau inadmissible. Les effets du terrorisme qui s’était installé dans le pays, étaient venus créer une ambiance de rejet, de doute, et de volonté de sanctionner toutes celles et tous ceux qui avaient exercé le pouvoir ainsi que le parti dont ils étaient l’expression. Ils estimaient sans doute que ces partis dont le parti socialiste étaient incapables de prendre en compte les évolutions de la société et interne à la société. Seul les partis représentants les extrêmes, avaient encore place dans l’opinion et voire plus de légitimité.

Le sens même de la démocratie semblait en danger.

Et pourtant un homme émerge, c’est un proche de François Hollande. Il a exercé le pouvoir, il est jeune, il a compris la cause profonde de la rupture entre les citoyens et le pouvoir. Hors des partis il crée son propre mouvement, qui très vite prend forme, s’amplifie et prend une place nouvelle sur l’échiquier politique. Il s’adresse particulièrement à une partie de la société qui estime qu’il faut aller de l’avant, prendre des risques, innover, surfer sur une vague libérale sans prendre en compte toutes les facettes d’une société.

Emmanuel Macron est élu Président de la république, ringardisant tous ces adversaires y compris le Front National. L’Assemblée nationale est constituée par une très forte majorité issue de son mouvement. Les électeurs confirment leur volonté d’un changement profond de la vie politique. Le pays est rassuré Le taux d’abstention reste élevé, le pays reste pour autant divisé.

Fédérer des idées de droite et de gauche. S’appuyer sur un mouvement à la place d’un parti : ce mouvement qui ne porte pas de projet de société explicite mais qui a la volonté de redonner à la France sa place dans une Europe nouvelle et dans le monde. Les Français doivent faire des efforts pour maitriser la dépense publique : comment ? Les entreprises doivent baisser leur coût de production sans pour autant définir la place du curseur sur la maitrise des coûts.

C’est une nouvelle page qui s’écrit certains diront que c’est un bien et d’autres un mal nécessaire dans une époque  plus que troublée.

Est-ce la fin des partis politiques ? Est-ce la fin des oppositions entre la Droite et la Gauche ? Est-ce la fin de la grande idée du socialisme et plus particulièrement du Parti socialiste ?

Nous apporterons notre réflexion sans tarder…

Daniel DELASSALLE