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Pour Roussel,la NUPEPS un mariage forcé !

 

Fabien Roussel avait déjà expliqué en mai qu’il n’aimait pas trop la formule "élisez-moi Premier ministre", employé par le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le communiste, ancien candidat à l'élection présidentielle, est allé plus loin, mardi 7 juin, dans les colonnes du journal L’Humanité, en déclarant que "la confusion et la personnalisation du régime sont déjà suffisamment grandes"

Même s'il est signataire de l'accord des gauches pour les élections législatives, il prend ses distances avec la Nupes. "Ce n’est pas la peine d’en rajouter", dit le secrétaire national du Parti communiste français. Pourtant, "Mélenchon Premier ministre" est le premier point de l’accord signé le 3 mai entre La France insoumise et le PCF. L'accord, toujours en ligne sur le site du PCF, annonce noir sur blanc que, "dans la perspective d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon".

Un pied dedans, un pied dehors

 

Ce n'est pas la première fois que Fabien Roussel fait entendre une musique différente. Il a été l’un des plus virulents contre Taha Bouhafs, le candidat qui s’est retiré dans le Rhône après des accusations de violences sexuelles. Depuis la signature de l'accord de la Nupes, l'ex-candidat à la présidentielle est régulièrement absent des événements communs à la gauche, les meetings notamment.

Cette singularité commence à exaspérer ses partenaires. "C’est un mec qui se construit politiquement contre Mélenchon", grince l’un des négociateurs de l’accord, qui l’accuse de tout faire, depuis le début, "pour faire dérailler l’union en mettant des bâtons dans les roues""Pour Roussel, c’est un mariage forcé", analyse un autre. "Il a été mis en minorité dans son parti sur cet accord. Du moment où sa ligne ne l’a pas emporté, il essaye de trouver des arguments pour s’inscrire à la marge et se refaire la cerise." Conclusion cinglante d’un insoumis : "On est mieux avec lui, évidemment, mais on peut avancer sans."

Au PCF, pas question de nier que la dimension personnelle existe, entre un accord "à l’insu de son plein gré", confirme un élu, et "sans doute un peu d’amertume" après le résultat décevant de la présidentielle. Mais à en croire les proches de Fabien Roussel, cette lecture est réductrice. Eux invitent d’abord à se pencher sur la sociologie électorale de la 20e circonscription du Nord où se présente le patron du PCF. Marine Le Pen y a obtenu 37% des voix au premier tour. "Chez Roussel, le total gauche / écologiste est suffisant pour se qualifier au second tour, mais pas pour gagner", explique un cadre communiste. "Il faut donc aussi parler à des gens qui ont voté à droite ou à l’extrême droite", des électeurs qui voient en Jean-Luc Mélenchon un épouvantail. D’où cette campagne "un pied dedans, un pied dehors".Fabien Roussel avait déjà expliqué en mai qu’il n’aimait pas trop la formule "élisez-moi Premier ministre", employé par le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le communiste, ancien candidat à l'élection présidentielle, est allé plus loin, mardi 7 juin, dans les colonnes du journal L’Humanité, en déclarant que "la confusion et la personnalisation du régime sont déjà suffisamment grandes"

Même s'il est signataire de l'accord des gauches pour les élections législatives, il prend ses distances avec la Nupes. "Ce n’est pas la peine d’en rajouter", dit le secrétaire national du Parti communiste français. Pourtant, "Mélenchon Premier ministre" est le premier point de l’accord signé le 3 mai entre La France insoumise et le PCF. L'accord, toujours en ligne sur le site du PCF, annonce noir sur blanc que, "dans la perspective d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon".