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Lors d'une pseudo réunion publique rue Parmentier improvisée sélective le Maire d' Yzeure et son adjoint à la vente à la découpe ont tenté encore de sévir s'en prenant après le Mille-Club à la Maison des Arts et des Sciences .

Chronique d'un ancien adhérent abasourdi de la Maison des Arts et des Sciences un peu de culture pour alimenter les circonvolutions des démolisseurs éventuels de grand chemin: Pagnol ,Churchill, Signac.

 

LA HONTE DE MON MAIRE

 

Construire peut être le fruit d'un travail long et acharné.

Détruire peut être l'œuvre d'une seule journée.

Winston Churchill.

 

 

Maison des arts: Ancien adhérent, je passe dans la rue, le vide m’attire.

On a renvoyé le personnel, déplacé les associations, écarté les enfants. On s'apprête sans doute à vendre les bâtiments au fil de l'eau et les terrains à la découpe. On brûlera pêle-mêle les figurines et les œuvres, tout comme dans la transe, on livre Carnaval au bûcher, ce serait de saison. L'endroit se prêterait même à l'autodafé et sans confondre la cour de la Maison des arts d'Yzeure avec la Bebelplatz de Berlin, force serait de constater que nous serions quand même Unter den Linden (sous les tilleuls). Cette sinistre référence aux propagandes de 1933 montre à quel point il faut se méfier des sacrifices culturels qui punissent ici un autre "esprit non admis". Ils permettent des avènements tragiques.

C'est pourtant le rôle de la culture de faire société. Alors, depuis que l’on ferme les lieux comme la Maison des Arts, il vaut mieux à Yzeure, se cramponner à ses propres pages, et relire à l’envi, ce qui fit nos références. Comme si c'était d'intérêt général, on déclare soudainement que nous n'avons plus besoin de cet art accessible et de cette science tangible. Quelques ignorants qui se croient savants sont prêts à bazarder notre bien commun, pour une poignée de cailloux. Détruire un lieu de culture comme celui là est d'une indignité sans nom, c'est un gaspillage d'argent public et un ignoble saccage. Les Yzeuriens ne pourront que s'y opposer. La Maison des arts est leur propriété commune, pas celle des barbares. Celle des autres, n'est ici pas celle des Huns.


Traumatisé par la perspective qu’à ce rythme, on brûle aussi un jour les bibliothèques, j’ai refait une incursion dans une vieille collection, où j’ai retrouvé les chers Pagnol de mon enfance. Sur une couverture usée, Joseph l'instituteur et sa pétoire à deux coups, plus susceptible d'un doublé de bartavelles que le fusil à un coup de l'adjoint aux balivernes.


Alors, comme pour conjurer la violence du renoncement à la culture, j'ai relu d'un trait, la Gloire de mon père en pensant à la honte de mon maire.

 

ADHEMAS