Si le PS vote la censure…
Les députés socialistes oseront -ils voter la motion de censure ? Et éviteront--ils le chaos ? Comme l’indique Serge Raffy : « en termes de rugby, on les appelle les « impact players », ces joueurs qui n'entrent qu'en fin de partie pour modifier la donne, sortir leur équipe du pétrin dans laquelle elle s'est fourrée, grâce à leur fraîcheur et à leur combativité. » Cette semaine, le Parti socialiste va se retrouver dans ce rôle de « remplaçant de luxe »
La fraicheur risque de manquer .
Jusqu'à aujourd'hui, malgré quelques tartarinades voire quelques ruades, histoire de faire leurs interessants vis-à-vis de LFI, les socialistes ont joué les idiots utiles du parti mélenchoniste avec une naiveté( Serge Raffy parle de candeur) désarmante, souvent par anti-macronisme primaire. Ils sont restés agrippés à un radeau de la méduse, piloté par l'ancien sénateur de l'Essonne, dont le seul but est de se débarasser et de pousser Emmanuel Macron à la démission
Mélenchon a comme objectif de plonger le plus vite possible le pays dans le chaos, pour avoir une petite chance d'être le candidat de toute la gauche lors d'une éventuelle présidentielle rapprochée car le temps n'est pas son allié.
Il pense encore à un duel Mélenchon Le Pen qui aboutirait à une catastrophe pour notre pays
Censurera, censurera pas ? La question qui affole au sommet de l'État
Pour y parvenir, il est impératif que l'ensemble des députés du NFP votent une motion de censure contre le gouvernement Barnier, dès qu'il aura actionné l'article 49.3, pour pouvoir faire adopter son budget et poursuivre cahin-caha sa gouvernance de funambule. Si le PS vote la motion de censure avec l'ensemble de ses alliés, et avec le soutien désormais acquis du RN, Michel Barnier sautera.
C'est visiblement la position choisie par Olivier Faure et ses amis. Ils ont pourtant encore la possibilité de ne pas porter le poids de cette responsabilité historique, celle de permettre à Marine Le Pen d' accéder à l'Élysée. Car ces apprentis sorciers du parti à la rose, par naïveté, calcul, ou petits intérêts boutiquiers,décrits par Serge Raffy sont, hélas, en train de se positionner dans ce rôle maléfique.
Le mot est trop fort ? Voire ! Certes, ils ne sont pas les héritiers des 87 députés socialistes qui, en 1940, avaient voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, à Vichy, et porté le poids de l'infamie sur le parti de Léon Blum. Mais ils jouent, en cette fin novembre 2024, un jeu plus que dangereux.
Toute action qui donnerait une chance à Marine le Pen m'obligerait à prendre une décision politique irréversible .
Serge Raffyajoute
"Qui acceptera de dire à Olivier Faure et ses amis que cette semaine, sera, pour eux, décisive, s'ils ne veulent être balayés par le vent de l'Histoire ? Ils peuvent encore sauver les meubles. Et leur honneur."
guy chambefort
