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La recette des chefs à la sauce accommodée : A lire absolument !

Un comité d'opposition à la création d' un service commun s'est réuni  pour faire part de ses remarques sur la mise en place d'un service commun entre YZEURE ET MOULINS POUR LA RESTAURATION .

Non la démocratie ce n'est pas de réunir un sextuor d' habitants dans une salle communale pour parler de l 'installation d'une prise de courant  alors que l'on cache aux citoyens les conditions du transfert dans une recette technocratique de son service  RESTAURATION. Drôle  de tambouille en catimini .

Voici le résumé  des conclusions : A lire absolument!

 

 

LA MANIPULATION PAS TRÈS COMMUNE DU SERVICE COMMUN

OU LA RECETTE DES CHEFS A LA SAUCE ACCOMMODEE.

 

C’est une recette de cuisine qui vient de loin qu’on va vous donner là. Il faut la commencer la veille, la cuisson est longue, mal servie, elle peut brûler !

 

Rappelez-vous, cela commence il y a quelques mois, avec un à priori que personne ne comprend sur les avantages de la liaison froide, alors qu’Yzeure s’est depuis des années tournée vers le choix courageux efficace et savoureux de la liaison chaude .

Bien avant que la loi EGALIM vienne moraliser la cuisine industrielle, la Ville avait déjà opté pour un chemin différent en choisissant la qualité, les circuits courts et les produits frais. Servis le jour même où ils étaient préparés, les repas étaient soit consommés sur place dans les restaurants scolaires, soit livrés chauds à domicile portionnés en vaisselle traditionnelle et transportés dans d’astucieux plateaux isothermes. De la cuisine à la table, ce choix était hors de portée de la concurrence et il était pratiqué dans un périmètre économique garantissant une qualité de service incontestable, autant qu’une performance originale et sans équivalent. La fierté qu’en avaient des élus de l’époque, dont certains alors en charge, à qui on a maintenant fait changer d’avis, leur valait de louer régulièrement les agents, pour leur engagement quotidien dans un service exemplaire.

 

Il aura sans doute fallu passer ce système au tamis de quelque technocrate, pour que la conviction change et que les chantres de la liaison chaude d’hier, refroidissent leur enthousiasme passé pour désormais prôner les avantages supposés de la liaison froide.

A cette époque de volte face, personne n’avait compris l’intérêt du changement, qu’on tentait de rendre inévitable pour un bol de soupe soi disant populaire. L’argument qui avait soufflé tout le monde, on s’en souvient, c’était, d’après son auteur désormais converti, la possibilité en livrant froid, de livrer aussi un bol de soupe froide pour le soir, ce qu’il prétendait impossible en accompagnement de la liaison chaude… Diable! On se doutait que l’eau chaude ne venait pas d’être inventée, mais sincèrement, pour la soupe, on était cueillis sur le bon sens de cette plaisanterie. Qu’on ait pu avaler ce bouillon ne prouve qu’une seule chose, c’est que l’argument a été vite consommé.

 

Mais comme la plaisanterie ne pouvait réellement pas être la seule cause de cette décision stupide, il fallait bien que quelque chose d’autre se cache sous le couvercle de la soupière.

L’actualité nous donne la clé du mystère. Si vous avez bien lu récemment le journal local, on y a titré qu’Yzeure allait servir Moulins. (Certains pensent d’ailleurs en écho à ce titre mal choisi, qu’une fois de plus, Moulins va plutôt se servir d’Yzeure. Cela nous semble plus réaliste, car il est n’est de cuisine entre amis où l’on ne se serve de bonne farine, si pratique pour rouler, vous l’aurez noté).

Mais revenons-en à la cause. Si la restauration d’Yzeure était restée en liaison chaude, il n’aurait pas été très facile pour Moulins d’y souscrire. La distance plus importante pour servir les satellites moulinois et la logistique nécessaire auraient provoqué une complexité certaine. Pour parvenir au rapprochement dont nous entendons parler maintenant, il fallait donc changer la logique de production de la cuisine centrale d’Yzeure et ainsi en transposer les méthodes dans un domaine standard, courant sur le marché, et dont nous allons maintenant expliquer comment on pourra s’en débarrasser grâce à cette manipulation.

La restauration d’Yzeure, désormais rendue semblable aux autres organisations, grâce au passage à la liaison froide, se trouve maintenant sur un terrain concurrentiel et c’était bien là ce que recherchaient les convertis. Quand on est dans cette situation, on trouve en effet toujours un moyen de regrouper, de réunir ce qui fonctionne de la même façon voire d’absorber ou de faire absorber ce que l’on déclare soudain trop cher ou peu rentable. Ces jugements sont faciles et orientés à volonté, puisque dans le cas présent, il aurait suffit qu’Yzeure vende une prestation, ce qui est possible pour un Service public industriel et commercial (SPIC). C’est ce que va remplacer le service commun, et la supercherie vous allez le voir, ne va pas s’arrêter là.

 

Corrigeons au passage cette irrépressible appétence pour les scoops qu’ont nos journaux. On aimerait même nous faire croire à l’aide d’un bel article illustré de deux frères qui font semblant de cuisiner ensemble, que la chose est déjà décidée ! Nous pensions qu’une délibération des conseils municipaux eut été préalablement nécessaire, et qu’il aurait mieux convenu de ne communiquer sur la décision qu’une fois celle ci réellement prise. Les deux adeptes de la toque, qui avaient cependant oublié leurs toques pour la photo feraient mieux de se méfier de l’affirmation prématurée comme ingrédient principal de leur soupe commune, car en matière de restaurant, l’intox n’a jamais rendu l’établissement populaire. Mais puisque c’est la mode du réchauffé, on servira plus tard !

Le service commun, puisque c’est comme cela qu’on le nomme, sort donc du placard, comme une panacée, il regroupera les besoins des restaurations scolaires d’Yzeure et de Moulins et ceux du portage de repas gérés par le CCAS d’Yzeure . Recette idéale, qui va résoudre tous les maux, c’est surtout le mensonge de celui qui ne voulait pas de la mutualisation qu’elle révèle. Nous avons bien étudié les textes, le service commun est l’une des formes que la mutualisation peut revêtir entre plusieurs collectivités. Sauf que normalement, le service commun doit être porté par l’Établissement de Coopération Intercommunale (Agglomération de Moulins en l’occurrence). Or, si nous avons bien lu, c’est la commune d’Yzeure qui va organiser ce service commun, et cela par exception à la loi.

 

Et c’est bien ensuite que le doute s’instaure ou plutôt se confirme : simultanément, on nous apprend que le CCAS de Moulins ne va pas intégrer le service commun. Nous parions dès à présent que cet écart ne sera que de courte durée, le temps que l’habitude du service commun créé soit prise. A l’issue, c’est sans doute l’air à nouveau innocents, que les maires nous diront en souriant, entendre le CCAS de Moulins finalement frapper à la porte du dispositif, mais que pour l’absorber, la Communauté d’Agglomération serait maintenant le vaisseau de taille convenable, et puis que ce serait une occasion de faire cesser l’exception du portage communal. Par ce dernier tour de passe-passe, il suffira qu’ Yzeure, se faisant la mine crédule, reconnaisse qu’il s’agit d’une mesure de bon sens, en sans avoir l’air de le vouloir, elle transférera le service avec son personnel, cédant enfin au chant des sirènes de la mutualisation contre laquelle elle s’élevait autrefois plus par principe gauchiste affiché que par sincère conviction.

 

Le dernier acte de ce drame pour le service public tel que les Yzeuriens en ont payé seuls les investissements, conçu les caractéristiques, pratiqué et apprécié les qualités, sera sans doute, à la faveur d’un nouvel examen technocratique, le passage dans le giron privé. Cela, Moulins Communauté aura toute liberté de le choisir, une fois qu’elle se sera emparé de l’ensemble. Il est alors probable que les faux socialistes Yzeuriens s’en laveront les mains, leur problème ayant été principalement résolu par la perte de la compétence. Comme pour le service des eaux, on dira que c’était inévitable, alors que c’est par manque de courage et de conviction qu’on aura tout abandonné. Il n’y a qu’à voir comment déjà très adroitement, on fait porter le chapeau à un élu néophyte, qui ne comprend pas plus ce dont il s’occupe qu’il n’a conscience de son rôle de bouc émissaire. Celui là n’espérera pas un autre mandat et tentera probablement après 2026, de faire oublier ce dont il aura été le complice forcé. En attendant, ceux qui ne considèrent le personnel que comme une charge auront réussi leur épuration.

 

On vous l’avait dit, l’idée vient de loin, mais comme cette gauche qui n’en est pas une passe son temps à renier ses principes, nous sommes certains que le projet est déjà prêt et que ce n’est qu’une question de temps.

 

Il sera très intéressant de noter le comportement des communistes ralliés, dans ce projet à plusieurs déclenchements, qu’il convient de comprendre dès maintenant pour empêcher les dégâts irréparables de demain. Vont-ils cautionner que le service public à l’Yzeurienne soit d’abord livré en pâture à la ville centralisatrice puis ensuite risqué sur le terrain de la standardisation libérale ? Pourront-ils prétendre qu’ils n’ont rien vu venir, maintenant qu’ils sont avertis ?

 

Une dernière composante du problème, qui devrait être à notre avis la première à considérer puisqu’il s’agit du personnel, a la possibilité d’agir pour son propre destin.

Dans cette manœuvre technocratique, c’est le personnel qu’on vise en premier, avec l’espoir d’amoindrir le budget des frais de rémunération. Qu’on ne s’y trompe pas, la mutualisation est une affaire pour celui qui mutualise son personnel. Il n’y a qu’à voir comment Moulins s’y est employée dans divers domaines, pour comprendre que cet intérêt n’est pas vain.

 

Le personnel a le pouvoir (le devoir?) de défendre son emploi et son statut. Il n’est pas contraint d’accepter tout ce qu’on lui propose, particulièrement quand on le manipule en lui faisant croire que les décisions sont déjà prises et que le service commun est désormais inévitable.

 

Le personnel peut s’opposer aux mesures qu’il estime mauvaises pour lui, la noyade dans les services de l’agglomération, la perte d’identité, le ballottage dans d’autres services, aucune menace n’est imparable.

 

 

Aucune perspective de privatisation n’est acceptable quand on a tant défendu la qualité du service public et c’est dès à présent qu’il est possible de faire échec au projet de service commun, idée qui vient de loin, d’aussi loin qu’elle peut conduire à éloigner le service public de ses valeurs d’attachement humain et de proximité.

et nous vous dirons d'autres choses ! (a suivre )