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Deuxième partie: Le naufrage 3 Similitude moderne et tristement terrestre :Yzeure victime d'un iceberg sournois?

Après le succès de notre  article intitulé " Naufrage à Yzeure :"Il n'y a plus de pilote ..."qui a dépassé  les 1000 lecteurs . C'est la première fois fois pour un article de regards03.Aussi ,suite à un certain nombre de déclarations dans le presse locale  ,notre équipe vous propose deux nouveaux articles :

 

La rencontre de la commune d’Yzeure avec la régression économique était-elle inscrite dans sa destinée comme celle du Titanic avec l’iceberg sournois?

Certainement pas. Mais les faits montrent que la même légèreté peut conduire aux mêmes conséquences dans de nombreux domaines .

 

Deuxième partie : Similitude moderne et tristement terrestre :

Côté Yzeure, dont la célébrité passée de ville à vivre se trouve désormais prise en défaut, on a bien tenté d’expliquer le naufrage par le coût d’une épidémie ou par l’instinct belliqueux d’un sombre cosaque à l’égard d’un paisible voisin agricole, mais rien de cette conjoncture aux effets planétaires, ne put se substituer aux origines réelles de façon crédible.

 

Que les services et les autorités aient alerté avec la plus grande clarté, que les rapports aient été argumentés, soutenus et présentés, le maire n’y entendait rien et préférait ne rien décider, pensant tenir ici la meilleure solution pour ne pas se tromper. Le rapport de la chambre des comptes qui recommandait l’attention sur quelques points de vigilance, ne fût exploité que pour créer des polémiques en conseil municipal, au lieu de suivre les conseils dans la gestion à venir.

Le temps passait cependant, engageant aveuglément la collectivité sur une route toujours semée de plus d’embûches.

 

Le Maire ne souhaitait pas voir.

 

D’un nombre important de conseils, de rapports et de mises en garde sur l’avenir, le Maire préférait donc pratiquer l’ignorance, comptant sur la solide réputation des villes gérées historiquement par la gauche. Il suffisait d’appartenir à la Pink Star Line pour ne pas faillir ! Mais les Bilans et Perspectives du petit père Léon ne sont plus aussi infaillibles et la révolution n’est plus permanente.

Un édifice tel qu’Yzeure à la merci de la modernité progressiste ? étalonné à la pertinence économique ? C’était absolument impossible, seul comptait un ancrage idéologique, historique, donc intangible. Il valait mieux dormir, le mauvais rêve allait passer tout seul.

L’absence de réalisme et l’incurie d’une gestion hostile à toute évolution, s’avèrent pourtant bien être à l’origine d’une faillite cyclonique qui ne fait que débuter ses aveux à l’été 2022.

A ce stade, on n’allait tout de même pas concevoir que la Covid 19 s’était spécifiquement acharnée sur Yzeure, en lui imposant des coûts et des pertes, dont au passage, la création d’un centre cantonal de vaccination inexistant ne pouvait être à l’origine. L’explication était donc un peu courte, tout comme pour la détestable guerre d’Ukraine, qui eut malheureusement bien vite du mal à faire au genre humain, avant de s’attarder spécifiquement à Yzeure! Pourquoi donc ce chef lieu de canton Bourbonnais aurait il souffert plus que les autres, plus fortement et plus intensément ? Voilà des raisons trop grosses pour n’avoir pas à en cacher de moins avouables.

En vérité, depuis au moins six ans, on dissimulait le résultat désastreux en termes de production des services, dégradation voulue par une politique de récession aveugle et obstinée. Cette fausse route ne pouvait conduire qu’à la baisse des recettes, lesquelles font désormais défaut à l’équilibre budgétaire.

A la tête de cette conduite technocratique et détenteur d’une représentativité bien relative, tout conduisait le Maire à ignorer le creusement des déficits, et à dissimuler leur report chaque année aggravé, jusqu’au constat de l’année suivante.

Oubliant que la baisse des dotations pouvait se compenser par l’activité ou par d’autre aides conditionnées à des choix opportuns, la ville n’imprima aucune inflexion intelligente à sa gestion, alors qu’elle avait toute possibilité de s’adapter au nouveau contexte décidé par l’Etat. Adapter sa gestion dans ces conditions d’obligation, ce n’est pas renier ses convictions, c’est simplement faire preuve de pragmatisme. Il est ainsi beaucoup plus important pour les administrés de conserver les services offerts, sans obsession, mais avec la souplesse immédiate nécessaire au changement. L’ inflexion intelligente et réactive d’une trajectoire est ainsi bien plus profitable qu’un entêtement jusqu’au mur tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Annoncer selon ce principe d’inaction, qu’on a perdu 8 millions de dotations de fonctionnement en huit ans est tout simplement insoutenable. D’abord parce qu’il conviendrait d’en faire honnêtement la proportion par rapport à huit budgets au lieu de chercher à impressionner par un montant insensé dont le cumul ne représente rien. Ensuite parce que c’est l’aveu même de l’inaction qui amène à cette addition stupide. Si l’on a attendu 8 ans pour s’ apercevoir du phénomène, c’est que le temps passé à faire les additions n’a pas dû être bien employé. Est-il concevable que l’on n’ai pas adapté le budget différemment dès la première baisse de dotation et qu’on en parle 8 ans après ?

Cela ne peut se concevoir que si volontairement, le pilote ne voulait pas voir.

On peut ainsi être élu sur une promesse de continuité et de valorisation, le tout est de savoir tenir le quart et d’adapter son action suffisamment tôt, pour ne pas éclabousser l’auditoire d’un engagement non tenu et le refroidir par des mesures glaçantes.

 

 

Il est très délicat, quant on a apporté son consentement à une gestion précédente, de prétendre ne pas en connaître les effets. Quand on veut écrire les budgets suivants, on sait qu’un exercice influe forcément sur le suivant, les plans d’investissements pluriannuels en sont des exemples tout trouvés. Mais voilà, il ne suffit pas de traiter un investissement sur plusieurs années pour qu’il soit bien choisi. Un investissement trop long, peut bloquer l’initiative budgétaire pour trop d’années. C’est l’erreur commise pour la Gendarmerie, dont les travaux seront interminables et coûteront aux seuls Yzeuriens sans service en retour. C’est aussi le cas du projet d’Yzatis, pourtant remanié par l’équipe en place mais qu’on ne finira pas puisqu’on ferme déjà des services, c’est enfin l’impossible ZAC de Sainte Catherine, opération déficitaire à l’avance, dont les effets pervers n’ont pas fini de coûter !

Lesté innocemment de ces trois dossiers fardeaux, c’est le moment qui convient pour confier les rênes aux technocrates, qui seuls ont la capacité de rendre possible tout projet non viable, en l’enfermant dans un dispositif pluriannuel incompréhensible et sans intérêt.Mécanisme tellement complexe, que le budget devient l’apanage de quelques esprits sinueux. Les leurs.

Or, on ne demande pas à un système mécanique d’avoir de la souplesse, on lui demande d’avancer de façon rectiligne :

Il est alors temps pour le maire de somnoler, en étant absent aussi des débats de la Com.d'agglo. Il n’a plus aucune chance de piloter quoi que ce soit. Tout s’impose à lui, en excluant tout infléchissement, alors que la cote d’alerte est en vue ! Voilà une bonne part de l’ erreur tragique.

 

Une fois les effets devenus manifestes la ville ruinée est en route vers la cessation de paiement pour cause de budget sans marge, non sincère, et de charges mal évaluées. Il ne reste alors d’autre solution que de claironner une vérité arrangeante. Maudire les fléaux de la conjoncture pour mieux cacher sa propre erreur. Il faut expliquer aux usagers des services qu’on va fermer, que c’est la faute d’un agresseur, à ceux qui vont perdre leur emploi, qu’en définitive, ils ont encore tout leur avenir devant eux et à ceux qui vont financer que ce ne sera pas si douloureux.

 

La crise devient alors un élixir de meilleure santé future, on lui trouverait même des vertus, comme celle par exemple, de la reconversion professionnelle ou de l’effort partagé…Les fonctionnaires apprécieront. On leur propose par courrier des consultations téléphoniques auprès de psychologues !Il faut le voir pour y croire .

 

Quel sera le niveau final d’acceptation des conséquences de ce naufrage ? Que diront les Yzeuriens de cette ultime justification ? Voudront-ils comprendre ? Penseront ils qu’on les roule dans la farine ? Pourront ils imaginer avoir donné leur confiance pour longtemps alors que la léthargie du maire et de son équipe est avérée depuis plusieurs années, et que tout ce qui est avoué et présenté comme soudain est en réalité connu depuis fort longtemps.

 

 

Fin de la partie actualité.