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Première partie: Le naufrage 2 : Croisière tragique :la perdition du Titanic :le capitaine dormait

 

 

Après le succès de notre  article intitulé " Naufrage à Yzeure :"Il n'y a plus de pilote ..."qui a dépassé  les 1000 lecteurs . C'est la première fois fois pour un article de regards03.Aussi ,suite à un certain nombre de déclarations dans le presse locale  ,notre équipe vous propose deux nouveaux articles :

 

La rencontre de la commune d’Yzeure avec la régression économique était-elle inscrite dans sa destinée comme celle du Titanic avec l’iceberg sournois?

Certainement pas. Mais les faits montrent que la même légèreté peut conduire aux mêmes conséquences dans de nombreux domaines .

 

Première partie : Croisière tragique :la perdition du Titanic

 

Dans le cas du dramatiquement célèbre paquebot, on a bien tenté d’incriminer l’armateur pour sa légèreté vis à vis du nombre de chaloupes disponibles, ou le constructeur pour l’étanchéité insuffisante de compartiments dits insubmersibles. Mais rien n’a vraiment tenu, car ces faits aggravants ne constituent pas la cause originelle du naufrage.

Que les vigies aient parfaitement tenu leur rôle ou que l’équipage se soit dévoué corps et âme pour éviter le pire, la triste vérité est que le Commandant dormait pendant que le vaisseau faisait route au milieu des icebergs.

 

Le Commandant dormait.

 

D’un si grand nombre d’obstacles signalés sur sa route, le commandant faisait donc fi, comptant sur une route tracée. C’était un peu comme si la seule réputation de la compagnie avait pu suffire à garantir l’invulnérabilité du vaisseau. Comment le fleuron de la White Star Line Company, aurait il pu se trouver à la merci d’un vulgaire glaçon polaire? C’était tout simplement improbable, à la mesure de la puissance économique de la compagnie ou à la banalité d’une banquise dont on connaissait déjà tout. Tout le monde pouvait le croire, mais pas le capitaine.

L’inconscience du sommeil trop confiant, se révéla pourtant être la cause première de la gigantesque catastrophe. L’improbable collision eut lieu et contre toute attente, l’éperon glacé déchira la carcasse.

On n’allait tout de même pas accuser la banquise de s’être fracassée à dessein. Ce danger aussi grand qu’un iceberg puisse l’être, aurait pu toucher n’importe quel autre navire mal barré sans que la banquise, cause des causes, y soit sciemment pour quelque chose! On n’avait qu’à, pendant qu’on y était, accuser la compagnie de n’avoir pas limité le nombre de passagers, pour qu’ainsi il y ait eu moins de noyés, alors que c’était le nombre de chaloupes qui était insuffisant. Non, tout cela ne tenait pas, le capitaine dormait, voila tout. S’il avait été sur la passerelle, il aurait pu ralentir pour cause de visibilité réduite avec une autorité immédiate. Il aurait pu changer plus rapidement de route, quitte à reprendre le cap un peu plus tard. Mais non, la certitude et l’obsession, sont les ingrédients de l’orgueil des sots. Auréolé de la confiance que lui avait accordée la compagnie, tout conduisait le commandant à se considérer infaillible et hors d’atteinte.

Oubliant la puissance des flots glacés, il faisait route sans écouter les doutes de la météo. Ceux qui croient ainsi que les trajectoires sont uniquement le fruit de ce qui les propulse, oublient que l’inflexion pour raison imprévue reste de leur responsabilité. On peut ainsi quitter Cherbourg en se félicitant du calme de la Manche et avoir quelques heures plus tard, à enfiler le ciré pour protéger sa veste. Le tout est de le faire assez tôt, car il est des réveils humides qui ne sèchent jamais et des refroidissements qui pétrifient.

La masse d’un navire en déplacement, c’est bien connu des capitaines compétents, nécessite anticipation.Le pilotage du bâtiment implique pour cela une bonne connaissance de l’inertie et il ne suffit pas d’avoir dormi, sur le banc voisin de celui du capitaine précédent, pour en avoir hérité des compétences. Le rôle de second n’est pas un honneur, c’est un engagement sur la valeur duquel il convient de ne pas se surestimer.

Encore novice, quand le temps est venu de prendre la mer à son compte, filer 20 nœuds et bloquer le gouvernail en navigant à vue, n’est pas la meilleure des manœuvres. Le comble, c’est que lorsque l’on a confié les instruments à un pilote qui n’a comme expérience que celle des simulateurs de la marine, (serait-elle nationale), il devient logique de s’attendre à la fortune. Celle de mer, bien entendu. C’est pourtant ainsi, dans les détails de la petite histoire, que la cause est nichée. Se permettre un somme dans sa cabine dans des conditions pareillement risquées révèle en pleine lumière le sommet de l’incompétence du commandant. La tragédie a donc comme origine principale, une erreur funeste, digne d’un commandant néophyte.

Il ne reste plus, après la collision, qu’à envoyer des SOS alarmants et à jouer de la musique sur le pont, pour rassurer ceux qui vont payer, pour apaiser aussi les sacrifiés, ceux qui n’auront pas plus d’espoir que de chaloupe. Les messages diffusés prennent d’abord bien soin d’insister sur le caractère épouvantablement sournois des icebergs, venus de si loin pour s’acharner sur ce satané navire malchanceux.

On sait cependant, derrière les apparences de la communication, combien de drames vont s’enchaîner dans les entreponts et combien de passagers ou de membres d’équipage, vont alors connaître un destin fatal. Ceux là ne le savaient pas mais on a bien fini par le leur dire: le commandant dormait. Purent-ils le concevoir? Le comprendre? Eux dont le destin fût le temps d’un ultime voyage, uniquement lié à la compétence d’un barreur défaillant?

 

Fin de la partie historique.

Deuxième partie demain