Rueil le 12 novembre 1917
Chers parents,
je vous fait deux mots pour vous faire savoir de mes nouvelles la santé et toujours bonne. Ce n'est pas commode pour vous donner une adresse exacte..Depuis hier, j'ai changer 4 fois de batterie c'est bien embêtant pour moi mais pour la nourriture je suis mieux qu'à Chambéry
(A.Teyssier avait séjourné à l' hopital de Chambéry après une blessure dans la Meuse et une maladie pulmonaire, il a combattusur les champs de batailles connus
J'ai la visite de jambes. Ils m'ont versé dans une auto canon là au moins je ne marcherai pas je serai toujours en auto Je crois qu'ils m'auront vite aprit mais celà ne fait rien d'aller au front comme ça ce n'est pas dangereux pourvu qu'ils ne m'envoient pas à Salonique c'est tout ce que je demande
(Il y avait une certaine hantise notamment pour les soldats ruraux d'êrte envoyés dans le contingent français à Salonique
Dans ce régiment ils ne regardent pas ce que l'on a comme blessure il regarde l'âge Si vous êtes jeune vous êtes bon pour aller à la boucherie les jeunes partent avant les vieux c'est ça qui ne devrait pas être mais que voulait vous c'est comme ça
Je termine ma carte en vous embrassant bien fort
Alphonse
PS: Une carte postale parmi la centaine conservée de 1914 à 1918
le texte est publié sans corrections
Alphonse Teyssier agriculteur à Coucouron Ardèche né en 1894 a été mobilisé en 1914 dès le début de la guerre et resta soldat jusqu'en 1919 .IL ne fut même rayé des cadres de l' armée qu' en 1942
Alphonse Teyssier (1894-1950) était mon grand -père maternel