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S'opposer à la démolition de la Maison des arts peut devenir un acte fondateur

Réflexions d' observateurs des retransmissions (rappelons le non en direct )du Conseil municipal d'Yzeure

En regardant la retransmission différée du conseil municipal, on est sidéré :

Le mépris affiché par le maire et le premier adjoint est intolérable.

L’opposition, qui ne l’oublions pas, représente aussi de nombreux Yzeuriens, n’est plus entendue, et les pseudo réponses qu’on lui apporte ne sont que déconsidération.
Le mépris utilisé (rires moqueurs, vociférations, interruption de parole…) tente de tuer dans l’œuf, toute discussion.

On ne lève aucun voile sur aucun aspect, qu’il soit politique, économique ou stratégique. On perçoit bien la conscience de l’aspect fragile des AMI par la majorité elle même.

Pas de prospective, pas d’ébauche économique, on se contente de balancer dans le domaine public une vague volonté de faire faire sa propre politique par d’autres… de deux choses l’une dans ces conditions, soit on s’encanaille avec un opérateur qu’on connaît déjà mais qu’on cache dans un premier temps, soit on s’en remet au hasard!

Est-ce bien sérieux? C’est vrai, on peut douter de la capacité de cette équipe à continuer de gérer les affaires.

Compromission ou hasard ne sont que des pivots de girouettes, après le fil de l’eau voilà donc le gré du vent.

La même politique hasardeuse va donc devenir la règle, la discussion accusatrice sur Bellecroix laisse entendre que là aussi on utilisera un AMI.

Mais quel est le sens caché de cette formule? Pour s’ouvrir faussement à l’initiative publique, c’est bien qu’on a déjà quelques idées derrière la tête. Alors on dit qu’on ne connaît personne et puis le lapin sort du chapeau. Quand on enquêtera sur ce tour de passe-passe consistant à détourner une procédure transparente, il faudra effectivement voir si l'existence d’un baron n’est pas trop évidente. L’expérience prouve qu’on vend assez souvent dans une sphère de proximité. C’est sans doute le rayon réduit de la zone d’influence qui définit les petites affaires.

Nul besoin d’insister sur le caractère improvisé et amateur des AMI des Ozieres et de la Plaine Bodin. De ce qu’on comprend des ânonnements de l’adjoint à l’urbanisme, au mieux on va se fourrer dans une déconfiture économique qui enfoncera un peu plus les finances de la ville.

L’aire de camping car ne peut être viable économiquement, un privé l’a déjà étudiée en catimini, ce qu’on est heureux d’apprendre au passage, puisque l’essentiel en était reste caché. Bref, on a un investisseur qui lâche le projet et aussitôt on le publie à nouveau sans la moindre étude sérieuse. Qui peut penser qu’un équilibre économique soit atteignable? Seuls les naïfs de la majorité y voient un intérêt, celui de pouvoir dire: vous voyez c’était dans nos projets, on l’a publié. Objectif rempli! La concrétisation on s’en moque seule compte la communication. Ce n’est pas sérieux.

Concernant la plaine Bodin et sa version bis des lofts pour personnes âgées, on aurait bien voulu faire dire à l’opposition qu’elle était contre le projet, mais on est au fond déjà persuadé dans la majorité que ce projet n’est possible que si la collectivité investit et participe. Comment peut on rêver qu’un investisseur va sortir de l’ombre pour venir exaucer la politique d’une collectivité exsangue? On a déjà vidé les tiroirs pour la Zac de sainte Catherine (aucune autre opération de ce genre n’avait jamais été menée avec un solde prévisionnel déficitaire), et on prétend qu’on va se coller sur le dos, une nouvelle opération forcément déséquilibrée financièrement?

Mais quelle est donc la compétence de ces vendeurs d’illusion? Là aussi, quand on aura fait le tour rapide des promoteurs ou des bailleurs sociaux susceptibles d’intervenir, on dira: vous voyez, on vous avait dit qu’on le ferait, on a publié l’idée, mais quand même, ce n’est pas financièrement raisonnable. Ou alors on va densifier et faire de tout petits appartements jusqu’à l’invivable.

Les marchands d’illusion seront passés par là, tentant de sauver les apparences avant 2026, année où ils seront remplacés, ce qui fera oublier le projet!

Mais les qualités des marchands d’illusion vont encore plus loin. Ils sont aussi de grand gaspilleurs. Imaginez le trésor que constitue la Maison des arts, par la diversité de ses collections, sa capacité volontairement étouffée à populariser une culture accessible et populaire, sa valeur intrinsèque tout simplement. Comment peut- on projeter de pulvériser cet outil exceptionnel, qui appartient aux Yzeuriens et pas aux vendeurs à la découpe que sont devenus les élus pseudo majoritaires actuels.

Il serait souhaitable que l’état s’intéresse à remonter la valeur globale des subventions sans doute accordées aux travaux lorsque l’ancienne école fut transformée en maison des arts. Le projet n’est pas si vieux, on pourrait bien voir l’état exiger des remboursements puisque l’on veut maintenant démolir ce qu’on a construit avec son concours. Il faut stopper cette intention de gaspillage d'argent public.

De même, il serait très intéressant de faire visiter la maison des arts aux Yzeuriens. Après tout, cela peut être demandé au maire, qui n’est que le gestionnaire et pas le propriétaire. On verrait quelle tête feraient les contribuables en voyant la qualité des locaux, sur les perspectives de démolition de ce qu’ils ont eux aussi contribué à financer! Cette initiative de visite pourrait bien devenir réalité, pas sûr que l’AMI démolisseur lui résiste, le bon sens ne peut que l'emporter.

Devant de telles inepties les poteries gallo-romaines d'Yzeure sont éffarées et pourtant elles en ont vu en quelques siècles 

 

Le lotissement supposé remplacer la maison des arts est une hérésie. Le terrain qu’on nous annonce est petit.Il y aura beaucoup de frais accessoires à financer pour amener des réseaux et construire des accès. On va être obligé dans cette perspective de faire un aménagement dense, avec de petites parcelles concentrationnaires, quoi qu’en dise le maire il faudra sans doute des étages pour équilibrer financièrement, on va défigurer tout un quartier dont la caractéristique actuelle est un tissu urbain aéré. Alors les marchands d’illusion pseudo sachants s’emparent de quelques éléments de langage, qui le croient ils les rendent plus compétents. On parle de dents creuses sans trop comprendre, de décret tertiaire, d’efficacité énergétique et autres lieux communs ne servant que de mauvais prétextes à de mauvais urbanistes.
Il suffit à la maison des arts de devenir le lieu d’activité bouillonnant qu’elle doit et peut-être grâce aux associations locales et le problème disparaît. La vérité c’est qu’on l’a discréditée, pénalisée jusqu’à la rendre inactive. Tous ceux qui ont adhéré à un moment, le savent. Ensuite, chacun sait qu’il est facile de justifier de l’abattage de son chien quand on l'accuse d'avoir la rage.
Honte à ceux qui sont responsables de cet assassinat. Où donc la culture résiliente est-elle passée? Dans les mains de qui? Quels sont les urbanistes-bobos-bien-pensants qui du haut de leurs certitudes de carton s’apprêtent à commanditer l’exécution capitale d’un site qui élève la condition humaine?

Il faut absolument sonner le réveil des administrés, dont on veut vendre  le patrimoine collectif au moyen  de mauvaises  décisions .

On ne peut pas tolérer qu’une équipe politique, après s’être engagée dans tous les errements des investissements démesurés et inutiles se rattrape sur la liquidation des biens qui appartiennent à la collectivité. On ne peut pas détruire  dans l’indifférence générale. Qu’ont -ils créé en bientôt dix ans ? Qu’ont-ils entretenu? Qu’ont-ils fermé, vendu, détruit?
Il est temps de les démasquer et de les neutraliser. La voix des citoyens le peut, l’opposition au projet de destruction de la maison des arts peut devenir un acte fondateur.
guy chambefort