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Berges de L'Allier : une tartarinade de plus 100 millions d'euros d'ici 2050

Comment peut-on  faire croire que l'on va investir 100 millions d'euros d'ici 2050 ?

Comment voulez vous que nos concitoyens puissent avoir confiance dans les politiques avec de telles affirmations ?

Les élections municipales approchent et M. Périssol se pare d’un nouveau costume, vert printemps celui-là, pour se transformer en écologiste confirmé et protecteur de la nature. Sans doute pour remplacer le costume usé jusqu’à la trame d’aménageur du Logiparc ou celui, très élimé, de constructeur du deuxième pont qu’il porte depuis les municipales de2008. Et pour se construire cette image auprès des électeurs moulinois, il est prêt à engager 100 millions d’€ sur plus de 20 ans pour aménager les berges de l’Allier.

Il ne s’agit pas seulement, pour le grand bâtisseur qu’est M. Périssol d’engager les travaux qui permettraient de sécuriser les berges et de protéger ce qui existe, par exemple le pont Régemortes dont le radier se découvre dangereusement à l’aval par suite de la baisse du lit de la rivière. Pour le Maire de Moulins qui pense aux autres puisqu’il est aussi Président de la Communauté d’Agglomération, il faut réaménager le cours de l’Allier y compris sur plusieurs km en amont et en aval de Moulins au niveau de communes qui n’ont rien demandé et pour lesquelles la rivière Allier ne présente pas de contraintes d’urbanisme ou de péril avéré. Selon le vrai défenseur de la nature qu’est M Périssol, la rivière Allier, l’une des dernières grandes rivières sauvages d’Europe, mérite d’être domptée, canalisée entre des zones artificialisées d’observation de la nature, embellie par des cheminements que les crues n’oseront pas détruire, et des constructions en vrai bois pour créer un musée de la « nature sauvage ». Que les jeunes générations qui habitent Moulins et les enfants d’aujourd’hui se réjouissent, ils pourront dans 25 ans observer ce qu’était un milieu naturel avant que le climat transforme notre environnement et que la fibre bâtisseuse de M. Périssol ait porté un coup fatal à la rivière Allier. En outre, ils devront s’obliger à en profiter sans retenue puisque c’est aussi eux qui paieront pendant des décennies la facture de ces projets gigantesques à l’échelle des possibilités financières de la région moulinoise.

Et pendant ce temps, le parc de logements de Moulins continuera de se dégrader : les appartements resteront des passoires thermiques participant généreusement au réchauffement climatique; les candidats à l’installation dans le parc immobilier actuel de Moulins continueront d’être obligés d’aller habiter à l’extérieur de la ville au prix de déplacements motorisés polluants, aggravant les difficultés de circulation actuelles. Combien de logements pourraient être rénovés pour le grand profit des habitants du secteur, pour l’emploi dans l’activité du bâtiment, et pour la vitalité et l’attractivité de la ville-préfecture dont M. Périssol est Maire ? Rénover correctement un logement coûte entre 30 000 et 50 000€, et un million d’€ apporté par une collectivité dynamise par un facteur de quatre ou cinq les initiatives privées ou d’institutions publiques.

Cette conversion à l’écologie et au souci de l’avenir de la planète de M. Périssol ne date pas d’aujourd’hui !  Après avoir totalement minéralisé et pavé le centre-ville de Moulins jusqu’à la gare, M. Périssol a anticipé les effets du réchauffement climatique en faisant planter des palmiers comme aménagement végétal pour certains sites. D’ailleurs, si l’on étudie de très près la luxueuse et coûteuse plaquette imprimée pour présenter le projet mirifique d’aménagement des berges, peut-être pourra-t-on y découvrir l’existence d’une palmeraie pour constituer les futurs milieux naturels du val d’Allier. 

Roland Fleury nous a apporté cette contribution.