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Une rue, une femme, un homme, une citation : Aristide Briand

Aristide Briand

Homme politique français

Avocat et journaliste, il fut rédacteur de l'Humanité, journal crée en 1904 par Jean Jaurès  

Membre, puis secrétaire général du parti socialiste français (1901) qu'il quitta en 1905, il fut élu député en 1902 et contribua à faire adopter la loi de Séparation des Eglises et de l'Etat en 1905. Il fut vingt-cinq fois ministre, en particulier Ministre des Affaires étrangères et onze fois Président du Conseil. Un des plus ardents partisans de la politique de paix et de collaboration internationale, il signa le pacte de Locarno( 1925) le pacte Briand Kellog (1928) mettant la guerre hors la loi. Animateur de la SDN (Société des Nations), il reçut le Prix Nobel de la Paix en 1926 (Sources : Des noms une ville Yzeure).

Au début des années 1920, à une admiratrice qui loue ses qualités et son sens politique, devenu député de Loire-Inférieure, il n'hésite pas à répondre tout de go :

"Madame ne m'enviez pas. Je ne suis pas un homme heureux. J ai manqué ma vie. Né pour être paysan ou marin, surtout marin, il m'a fallu je ne sais pas trop par quel concours de circonstances, devenir avocat, puis député. A partir de ce jour, j'ai commencé à ne plus trop savoir ce qu'est la liberté, quand on a fait de moi un ministre, la chaîne s'est resserrée ; enfin Président du Conseil j'ai connu l'esclavage… Il me semble toujours que je gravis une échelle dont chaque échelon m'éloigne de tout ce que j'aime. Le repos, la simplicité, la solitude. Quand toucherai-je de nouveau la terre ferme, quand pourrais-je cingler de nouveau sur la mer libre ?".

Aristide Briand La nostalgie de la mer

Guy Chambefort