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Maria Chambefort une des premières femmes précurseuse du Daguerréotype

 

 

 Maria Chambefort

Maria Chambefort
Biographie
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata
MâconVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès Voir et modifier les données sur Wikidata
RoanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jeanne-Marie PerraudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Marie Chambefort dite Maria, née le 8 janvier 1840 à Mâcon et décédée à Roanne le 1er mai 1893, est une des premières femmes photographes daguerréotypistes françaises.

 

Famille

Elle est le premier enfant du couple Jean-Louis Chambefort et Jeanne Marie Perraud, mariés le 1er juin 1837 à Mâcon. Jean-Louis Chambefort, né à Retournac le 29 mai 1806, est entrepreneur en terrassements au moment de son mariage. Jeanne Marie Perraud née à Mâcon le 15 octobre 1818 est lingère. Le jeune couple vit 3 rue de la Paroisse à Mâcon dans une maison appartenant à Marie Lavenir veuve Perraud, mère de Jeanne Marie Perraud épouse Chambefort. Le 14 novembre 1850, un deuxième enfant naît 3 rue de la Paroisse à Mâcon, un fils, François Chambefort (1850-1925).

Jeanne Marie Perraud, épouse Chambefort, décède à Roanne le 23 janvier 1875.

Le 20 juillet 1874 Maria Chambefort épouse un négociant Jacques Léon Chanteloube à Roanne. Le couple Chanteloube– Chambefort aura trois filles : Delphine, Léontine et Marie Louise. Jacques Léon Chanteloube décède à Roanne le 27 septembre 1885.

Marie Chambefort dite Maria, veuve Chanteloube décède à Roanne le 1er mai 1893.

Les effets du couple sont dispersés par une vente aux enchères qui a lieu à Roanne le 11 juin 1893.

François Chambefort, son frère, meurt lui à Roanne le 5 mai 1925, 10 rue Alsace-Lorraine dans la maison construite par sa sœur et son beau-frère.

Formation et carrière

Maria Chambefort aurait été formée à Lyon par François Perraud, son oncle, daguerréotypiste chez qui elle habite en 1856. Ernest Besson, photographe lyonnais, est également employé par François Perraud à la même époque.

Après sa formation, Maria Chambefort commence sa carrière à Mâcon, sa ville natale.

Il est vraisemblable que Maria Chambefort s’installe à Roanne comme photographe fin 1858. En effet, le 10 mars 1859, un encart publié dans le journal L’Écho roannais indique que « Melle Maria Chambefort, connue depuis trois mois à Roanne pour la grande perfection des portraits et groupes de famille qu’elle y a faits, se fait un devoir de prévenir le public que son départ de Roanne, motivé par des affaires de famille, est fixé fin mars prochain ».

Son établissement est alors installé 32 rue Impériale, maison Petit. Il est transféré au n°9 de la même rue, maison Roux en mars 1859, puis, au n°1, maison Villemin en octobre 1859. En 1861, Maria Chambefort loge au n°9 de la rue Impériale avec sa mère Jeanne Marie Perraud, épouse Chambefort, et son jeune frère François.

En 1865, l’atelier déménage à grand renfort de publicité : « Melle Maria Chambefort, photographe, ayant voulu se mettre autant qu’il a été en son pouvoir, à la hauteur de la confiance que le public lui a accordée depuis qu’elle habite Roanne, a créé un nouvel établissement de photographie digne de sa clientèle choisie. Il est situé Place d’Armes, angle de la rue Sainte Elisabeth, à Roanne. On y trouvera un salon d’attente, un cabinet de toilette, et enfin un outillage complet, neuf et de dernier perfectionnement disposé dans une vaste terrasse vitrée jouissant d’un jour exceptionnel, permettant d’opérer à toute heure à l’abri de l’inclémence du temps, et cela en quelques secondes ».

Dans les publicités qu’elle diffuse, elle se présente comme : « artiste photographe, élève des premiers praticiens de Paris et de Lyon, connue depuis deux ans dans le département de Saône et Loire par l'incontestable perfection et la fidèle ressemblance du grand nombre de portraits et de groupes de familles qu'elle y a fait… Les nouveaux perfectionnements apportés à l'exécution de son travail offrent maintenant tous les avantages que l'on désirait depuis si longtemps, c'est à dire le modelé et le coloris de la miniature et de l'aquarelle unis à la vérité si exacte de la photographie, ce que la peinture ne pouvait obtenir que très rarement, et encore à des prix élevés... ».

Egalement dans ses publicités, on apprend qu'elle propose de réaliser des portraits, mais également de photographier des oeuvres d'art, des rues d'habitation ou encore de produire de nouvelles épreuves de daguerréotypes pour les agrandir, les retoucher ou les réduire afin d'en faire des médaillons. Elle se déplace à domicile, notamment en cas de portraits après décès.