On avait coutume dans cette semaine de la Sainte Lucile de Syracuse ,synonyme de lumière, de réunir les diètes ,à l'image des polonaises ( pas les femmes :les diètes ).La diète d'une petite " misato" , réunie dans une salle celle là chauffée, contrairement à d'autres , était plongée dans une brume épaisse .Depuis plusieurs jours les soirées étaient particulièrement sombres surtout après 23 heures (on ne voyait même plus les bordures de trottoir) car certains représentants du peuple s'entêtaient à laisser la petite "misako" dans une " sombritude "étrange . A côté une autre " misako" était occupée par la construction de son pont et l'aménagement des berges de sa rivière ,tout en lumières, payées par une quête obligatoire auprès du voisinage .
Trouvez le lieu :élémentaire mon cher Watson ?
Les représentants du peuple, masqués comme au Carnaval de Venise , avaient pris place sur les premières rangées, les oppositions au fond . Dans un hémicycle on répartit plutot les élus de gauche à gauche mais pas ici, là c'est de devant vers l'arrière .Il y aurait peut être trop de gens à placer à droite.
Il avait aussi quelques personnes dans le public venues courageusement affronter du brouillard .
La première surprise est venue avec la présence d'un nombre important de faisant fonctionner le service public bien supérieur à l'habitude ? Ils n'avait pas eu peur de braver les frimas . Tous ce beau monde s'installa derrière les élus de l'exécutif .Ils n'eurent pas tous des places au point même que certains se retrouvèrent dans les tribunes du public . Certains représentants n'avaient pas hésité à venir un peu inhabituellement. Avaient -ils été convoqués? La séance débuta . Le Maire ouvrit les débats .
Le maire nous a appris très vite, après avoir annoncé le programme qu'il donnait la parole à l'un des fonctionnaires en suspendant la séance car il n'a pas le droit de le faire pendant la séance .Les membres du groupe" des faisant fonctionner " à l'image d'un choeur se levèrent pas d'ailleurs pas forcément avec la même célérité . Le chef de choeur pris sa partition ayant forme d'une missive (écrit qu' une personne envoie à un une personne pour la faire parvenir ! ) Nous attendions .Nous pensions que le choeur s'était réuni, afin d'interpréter pour les conseillers des chants de Noël ou autres .Nous allions être sensible, dans ce monde de brutes, à ce geste .
Nous attendions une chanson :Petit papa Noël pour entendre réclamer quelque primes .
"Quand tu descendras du ciel avec des euros par milliers ,n'oublie pas mon petit soulier (façon élégante de réclamer une augmentation)"
Nous attendions, peut être, un extrait d'une pièce théatre par exemple:
Beaumarchais : Figaro :"Sans la liberté de blâmer ,il n'est point d'éloge flatteur il n' y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits"
Nous attendions aussi le choeur des esclaves de Nabucco Verdi
"Moi, je crois que tu es la seule vérité
La noblesse de notre humanité
Je comprends qu'on meure pour te défendre
Que l'on passe sa vie à t'attendre
Quand tu chantes, je chante avec toi, Liberté"
Mais rien de tout ça, ces fonctionnaires, selon le lecteur de la missive, avaient été profondément outrés, mêmes vexés par les paroles du groupe "redonnons des couleurs à Yzeure" lors du débat de politique générale d'une précédente diète .... alors que nous élus du peuple de ce groupe n'avions même parlé d'eux : de la déception les avait conduit à cette missive ? Ils voulaient sans doute chanter "Pleurez ,pleurez mes yeux du Cid de Massenet mais l'accompagnement musical n' était pas là !
Nous avions uniquement cité les 2 directeurs généraux en place au moment du RIFSEP, notamment le directeur général cité ayant signé le Bulletin d' information du Personnel( n° 84 avec des prises de positions politiques) . N' est-il donc pas normal qu'on puisse le critiquer ?
Quant aux fonctionnaires qui n'ont pas été cités dans nos interventions, ils ont pris une position politique en venant faire chorus ce qui n'est pas autorisé.
Il vaudrait mieux qu'ils retirent leur signature car ils ont dépassé leur rôle .
Ce serait trop facile de tout faire signer par des fonctionnaires et personne ne pourrait rien dire .
Nous aurions la possibilité d'examiner qui a poussé à la signature de cette lettre et d'en tirer quelques réactions
Mais il y a beaucoup d' autres choses à faire dans cette ville et selon notre formule habituelle chère à nos concitoyens :
Et pendant ce temps l'herbe pousse sur les trottoirs !
"Parler de liberté de parole n'a de sens qu'à condition de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie de d'entendre" .G.Owel
Et puis le Maire devant la difficulté de la situation qui devint vite confuse, a suspendu la suspension de séance ,suspension liée à cette missive sans aucun intérêt .
La confusion fut totale , et tout se termina en eau de boudin .
Point à la ligne
Guy Chambefort


