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Conseil municipal du 28 septembre :déclaration de Michel Claire au nom du groupe "Redonnons des couleurs à Yzeure "

 

Blog guy chambefort

Un débat  artificiel , ridiculement chronométré, avait été instauré par la majorité pour évoquer situation et projets de la ville .Le groupe "Redonnons des couleurs à Yzeure "lors du Conseil de septembre s'est exprimé . Même le maire s'est rendu compte du peu d'opportinuité  de ce débat .La majorité sans idée,sans projets ne sait pas quoi dire .En fin de compte ce débat n'est que le prétexte à supprimer un conseil municipal du Calendrier de l'année puisqu'il faudra attendre le 16 décembre pour une nouvelle réunion du Conseil . Il y a peu de communes ,surtout de la taille d'Yzeure où les délais entre deux conseils municipaux sont aussi longs . La peur de la démocratie?  

Nous reviendrons au fil du temps sur les autres délibération de ce conseil du 28 décembre .
La ville d' Yzeure suit maintenant la technique périssolienne de prévoir des conseils interminables dissuadant le public de venir !

Volià notre texte en attendant de vous communiquer nos prises de positions sur les autres questions à l'ordre du jour.

Michel Claire:

Nous prenons ce moment de parole, pour revenir sur un bilan à mi-mandat qui nous interpelle. Certes le contexte de ces 3 dernières années fut particulièrement « compliqué » avec le COVID, puis la guerre en Ukraine, l’inflation et enfin la crise climatique qui s’amplifie chaque année.

Ce que nous avons surtout entendu c’est la rumeur et la peur qui saisit certain par rapport à l’état des finances de la ville. Entre la hausse des coûts de l’énergie et l’inflation des produits pour se nourrir l’inquiétude pour ne dire l’affolement amena vite à prendre des mesures discutables. Celles-ci se cumulèrent à des erreurs de gestion.

Était-il nécessaire de s’offrir en payant comptant le site du Haut-Barrieux, alors que des terrains, déjà propriété de la commune existent à proximité de nos écoles qui se désertifient ? Beausoleil, La Tireuse, Champ Moreau, etc.… représentent une surface qui pouvait recevoir autant que les 400 logements prévus.

Ensuite vendre la Maison des Arts ou le Mille club pour un projet qui peut se comprendre sont des opérations bien moins « rentable » outre le fait que des services ont été fermés. La crainte ne fait pas une politique et chacun devrait le savoir. Le patrimoine d’Yzeure accumulé depuis plus de 40 années est élevé et constitue un capital qui est une garantie pour l’avenir, même la Cours des comptes peut le considérer ;

Concernant le service de restauration sa qualité est appréciée par nos écoles, les centres de loisirs, la Gloriette mais aussi de nos voisin Moulinois. Mais était-il nécessaire de faire un service commun avec la ville de Moulins ? N’était-il pas plus élémentaire de faire simplement une prestation de service ? Pourquoi ne pas maitriser nos coûts, nos revenus, avoir le libre choix de notre gestion ? Aujourd’hui on facture au mieux à prix coutant. Nous pensons que c’est une erreur

La circulation dans la ville est devenue un enjeu, les difficultés aux abords des écoles, de la Place Jules Ferry sont connues. Pour résoudre les problèmes d’insécurité pour piéton, vélos et trottinettes, le prolongement du boulevard Louis GUILLOT vers la départementale 779 en stand-by depuis 10 ans est une action prioritaire à réaliser. Ainsi la départementale 12 faites il y a plus d’un siècle pour desservir le centre bourg sera détournée avec tous les véhicules de transit qui l’emprunte. Aujourd’hui elle passe à proximité d’un collège, d’un lycée et de 2 écoles primaires dans un centre qui s’est densifié.

 La com d’agglo finance les projets de réaménagement des centres bourg, malheureusement nous ne pourrons en bénéficier tant que cette anomalie ne sera corrigée.  La municipalité doit prendre ses responsabilités s’appuyer sur la com d’agglo et le département pour résoudre cette anomalie et réhabiliter la place Jules FERRY.  Ne seront pas non plus « opérant » les plans de circulation des mobilités douces : à quoi bon tracer des itinéraires qui au lieu d’aller directement d’un point à l’autre, font des détours comme le fameux Chaucidou qui part d’Yzatis pour monter par le Boulevard F Mitterrand et redescendre au Champ Daillant : aucun élève de La Plaine Bodin n’emprunte cet itinéraire pour aller à F. Villon ou au centre, même les élus prennent la D 12 (route de Montbeugny) pour aller à la mairie. Alors concevoir un plan mobilité ainsi en rallongeant les itinéraires c’est faire de la mobilité punitive.

De nombreux concitoyens éprouvent un sentiment de déclassement dans la société le manque de perspective d’une vie normale quand on est dans des quartiers défavorisés, les familles, les jeunes connaissent ce sentiment d’inégalité. Beaucoup ont passé les vacances sans occupation, sauf quelques activités qu’ils pratiquent sur les terrains du Plessis. Moins de vingt adolescents étaient inscrits aux animations proposées par la municipalité. Elle est loin l’époque où la Salle Balavoine faisait le plein durant l’été, que le plan d’eau des Ozières grouillait d’activité avec des familles entières sur son pourtour et dans l’eau ! Aujourd’hui, si le site est encore fréquenté, ce n’est pas par les résidents du quartier qui peinent à boucler les fins de mois et encore moins les jeunes qui ne trouvent pas ce qui leur convient.

La fermeture de la salle de sport à Yzatis est aussi un passif, qui outre le fait d’alléger encore les effectifs du personnel supprime un service qui était très apprécié, notamment des retraités et personnes a mobilité réduite.

Manifestement nous ne répondons pas aux attentes ! Occuper les jeunes, donner des loisirs aux familles défavorisée c’est du social, et le social c’est plus de tranquillité pour tous : nous avons vu cet été ce que deviennent les quartiers ou plus rien n’est proposé.

En ce moment le sport est annoncé à l’éducation nationale comme grande cause nationale en 2024, cela semble être une bonne initiative, encore faut-il la transformer et l’accompagner. Il est encore temps d’utiliser ce moment privilégié pour mener une réflexion sur le sens du sport, ses valeurs, ses fonctions, et son rôle dans notre société.

Rappelons que le sport ne doit pas s’appréhender uniquement pour ses bienfaits de l’activité physique sur la santé.  Le sport participe à l’éducation, à l’intégration, au renforcement du lien social.

Le sport a aussi besoin de proximité et les clubs Yzeuriens ont toute leur place dans ce contexte, on doit les aider, les soutenir dans leurs actions de solidarité, leurs interventions en période de vacances, dans les quartiers est primordial.

Le sport par ses résultats est aussi une vitrine pour la collectivité, un facteur de motivation pour la jeunesse lorsqu’il brille et obtient de bons résultats, certes cela a parfois un coût qui doit être apprécié. Sur ce sujet on ne peut que regretter la dégringolade du football féminin qui au contraire de son homologue masculin était moins dispendieux, et permettait à une large partie de la population de s’identifier à lui. Lors du dernier conseil municipal, je disais concernant le MYF:  la fusion de deux équipes phares de l'agglomération, n'a pas été une grande réussite, forcer le destin, n’est pas la meilleure solution aujourd'hui le résultat est désastreux. Alors avons nous aussi les moyens d'avoir du sport de haut niveau ? C’était la question du débat, et la 2e question était : et pourquoi le football masculin et pas un autre sport ? Contrairement à la réponse donnée je n’ai pas renié mon opinion qui était la disparité entre les différentes disciplines ou équipes et le manque de soutien pour certains même si beaucoup ont d’excellents résultats.

Vouloir du spectacle avec le sport et donc du haut-niveau cela a un coût, jusqu’où faut-il aller ?

Il faut bien en mesurer les conséquences et les retombées sur l’économie comme pour l’arrivée du Tour de France dont on a tant parlé. Cette belle manifestation a certes du retentissement et mérite d’être accueillie mais l’on doit aussi avoir de la retenue dans l’exposition de ses bienfaits. Un évènement sur médiatisés dont on prend pour argent comptant les annonces faites de ses retombées financières sur les économies locales. Celles-ci sont souvent avancées par les organisateurs et bien surévaluées et non vérifiées. Il faut dire que grâce aux subventions et financement des collectivités les heureux prestataires de l’évènement sont eux aux premières loges pour les profits ; être actionnaires dans l’évènementiel est plus rentable aujourd’hui qu’actionnaire sur les autoroutes, c’est peu de dire que l’argent public n’est pas toujours bien orienté.

 

Pour conclure ce 3e débats de politique générale réclamés par l’opposition de droite, je dirais que cette démarche ne nous semble pas des plus pertinente et nous considérons que les commissions, les conseils municipaux, sont les moments naturels ou doivent s’affronter les opinions et avis différents.