Bernard Cazeneuve
L’extrême-droite menace gravement l’unité et la concorde nationale. Il faut pour l’affronter de la clarté sur les valeurs et de la sincérité dans les convictions. Le rassemblement de la gauche de gouvernement ne peut pas se faire avec LFI. Sauf à tout trahir de l’héritage de Blum
Front populaire:
Les communistes de l'époque ont soutenu le front populaire mais n'y participent pas
Le Front populaire est une coalition politique de gauche, formée en vue des élections législatives de 1936 autour du Parti radical, de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) et du Parti communiste.
Ayant remporté une majorité de sièges, elle donne naissance à quatre gouvernements entre juin 1936 et avril 1938. Le premier est dirigé par le socialiste Léon Blum, les deux suivants par le radical Camille Chautemps et l'éphémère dernier par Léon Blum à nouveau. Les communistes les soutiennent mais n'y participent pas.
La victoire du Front populaire aux élections est un choc pour une grande partie de la bourgeoisie. À l'inverse, elle suscite en soutien un large mouvement de grève dans les usines en mai et juin 1936. Pourtant élu sur un programme modéré, le gouvernement nouvellement formé appuie alors, par la négociation, l'instauration d'importantes réformes sociales, comme la réduction du temps de travail à 40 heures par semaine ou la création de deux semaines de congés payés.
Après deux ans au pouvoir marqués par de nombreuses dissensions, la coalition éclate devant le refus du Sénat d'accorder à Léon Blum les pleins pouvoirs financiers pour faire face à une crise économique et monétaire. Le radical Édouard Daladier lui succède à la présidence du Conseil en avril 1938.
Près d'un siècle après sa disparition, le Front populaire reste une des références majeures de la gauche française.