Dans l'histoire de notre pays, il est des personnages qui ont laissé des ouvrages importants (dans ce cas ponts et lignes de chemin de fer) mais qui n'ont pas forcément eu la reconnaissance qu'ils méritent. C'est le cas de Paul Séjourné. Ainsi si vous voulez passer vos vacances en France, partez à la recherche des ouvrages magnifiques construits par Paul Séjourné dans des régions superbes. Vous en trouverez la liste sur Wikipédia. Nous vous en montrons quelques uns en découvrant aussi notre région.
Paul Séjourné
Il est né le à Orléans1, fils de Jean-Aimé-Eugène Séjourné, professeur de mathématiques, et de Françoise-Eulalie Bignon.
Diplômé de l'École polytechnique en 1873 et de l’École nationale des ponts et chaussées en 1876, il est nommé Ingénieur des ponts et chaussées à Mende en 1877, puis à Toulouse en 1890. Dans ces deux postes il est chargé de la supervision de plusieurs lignes de chemin de fer en projet ou en construction. Ses méthodes innovantes le font remarquer. En 1886, il est décoré de l'Ordre national de la Légion d'honneur avec ce motif : « a conçu et construit, sur diverses lignes de chemin de fer, des ponts à grande ouverture dignes d'être cités comme modèles (...) »2.
Il se met en congé de 1890 à 1893 pour travailler pour la Compagnie Fives-Lille en Espagne. En 1896, il quitte l’administration et entre à la compagnie du PLM comme ingénieur en chef à Dijon, ce qui ne l'empêche pas de procéder à d'autres travaux importants, comme la construction du célèbre pont Adolphe à Luxembourg. Il devient chef du service des constructions du Paris-Lyon-Méditérranée en 1909 et dirige dans ce cadre a construction du Tunnel du Mont d'Or. En 1916, Lyautey lui confie la direction des lignes de chemins de fer au Maroc. Il est nommé sous-directeur de la compagnie Paris-Lyon-Méditérranée en 1919, et quittera la compagnie en 1927, à l'âge de 76 ans, avec le titre de directeur honoraire.
De 1901 à 1922 il est chargé du cours de ponts en maçonnerie à l'ENPC. Il publie entre 1913 et 1916 les six volumes de son ouvrage Grandes voûtes, traité qui rassemble toutes les connaissances sur les ponts en maçonnerie. En 1924 il est élu membre de l’Académie des Sciences, qui lui avait décerné en 1918 le prix Caméré3. En 1926, il est promu grand officier de la Légion d'honneur.
Paul Séjourné est enterré au Cimetière de Montmartre, à Paris. Un buste de Paul Séjourné se trouve dans le hall principal de l’École nationale des Ponts et Chaussées, rue des Saints-Pères,
Cette biographie est extraite de Wikipédia
Le viaduc de Recoumène
Situé près du Monastier sur Gazeille, le viaduc de Recoumène créé par Paul Séjourné pour la ligne Transcévenole fut terminé en 1925 mais ne vit jamais aucun train. Construit en basalte cet ouvrage de 8 arches en courbe culminant à 70m est une merveille technologique par sa légèreté.
Ouvrages d’art selon Wikipédia
Paul Séjourné participe aux ouvrages d’art suivants en tant que :
Concepteur[modifier | modifier le code]
- 1884 : Pont Antoinette (dit pont de l’Aiguillou) à Sémalens, pont ferroviaire de Lavaur, pont de Saint-Waast à Coufouleux, tous trois sur la ligne de Montauban-Ville-Bourbon à La Crémade.
- 1884 : Pont de Castelet (Ariège), sur la ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière).
- 1904 : Pont Adolphe à Luxembourg (pont routier sur la Pétrusse, dont l'arche centrale de 84 mètres de portée dépassait de 17 mètres la plus grande voûte existant alors).
- 1907 : Pont du canal de Brienne, dit pont Séjourné, à Toulouse.
- 1908 : Pont de Fontpédrouse (pont Séjourné) et viaduc de la Cabanasse (1908) à Mont-Louis sur la Ligne de Cerdagne.
- 1909 : Viaduc de Chanteloube sur la Ligne de Chorges à Barcelonnette jamais achevée.
- 1911 : Pont des Amidonniers, dit pont des Catalans, à Toulouse (pont routier sur la Garonne).
- 1912 : Viaducs de Morez (Jura) sur la ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse ; pont de Sidi Rached à Constantine (Algérie).
- 1914 : Viaduc de la calanque des Eaux salées, viaduc de Corbière, viaduc de la calanque de la Vesse, sur la ligne de Miramas à l'Estaque.
- 1915 : Tunnel du Mont-d'Or sur la ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière).
- 1922 : Viaduc de Saorge (Alpes-Maritimes), sur la ligne de Coni à Vintimille, (détruit en 1940 par le Génie français)
- 1925 : Viaduc de Laussonne et Viaduc de la Recoumène, sur la ligne transcévenole, jamais achevée.
- 1926 : Viaducs d’Erbosseria à Peille, de L'Escarène, du Caï (sur la Bévéra) sur la ligne de Nice à Breil-sur-Roya, du Scarassouï (sur la Roya), de Saint-Dalmas-de-Tende, sur la ligne de Coni à Vintimille ; le viaduc de Scarassouï, détruit en 1944 par la Wehrmacht qui ne fut pas reconstruit à l'identique et enfin le pont routier de Compiègne sur l'Oise dit aussi "pont Séjourné", détruit par le Génie Français en .
- 1928 : Viaduc de la Roizonne et Viaduc de la Bonne, sur la ligne de la Mure à Corps, aujourd'hui ponts routiers.
Ingénieur[modifier | modifier le code]
- 1888 : Chantier du chemin de fer Transcaspien à Samarcande (Ouzbékistan).
- 1890/91 ingénieur de construction de la section de ligne Marmande Casteljaloux sur la ligne de Marmande à Mont-de-Marsan
- 1912 : Ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse (Jura).
Ingénieur en chef[modifier | modifier le code]
- 1908 : ligne de Bort-les-Orgues à Neussargues, dans le Massif Central,
- 1920 à 1934 : au Maroc, réalisation des lignes de Casablanca à Oued-Zem, à Rabat, à Marrakech, et de la jonction Fès - Oujda achevant la « Voie impériale » Marrakech - Tunis2.
- 1926 : ligne de Coni à Vintimille.
Ligne Bort les Orgues Neussargues
Guy Chambefort