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 Illustration : tableau  La mort ( PS) Socrate  FX Réau 1802 ( mère  Sophronisque père : Pénaresque ce qui explique que l'on mette PS sur ce tableau 

Savez vous que l'accord national aurait décidé que la circonscription de l'Allier qui serait attribuée au PS  serait la troisième !

Voilà ce qu'écrivait pourtant la première secrétaire fédérale  du  PS il y a trois jours !

Dans la circonscription n°3, nous n'avons pas de candidat-e. Forces présentes : LFI, PRG, EELV et PC. En fonction des avancées nationales et donc locales, un conseil fédéral se réunira au plus vite par visioconférence.

Nous devons construire une nouvelle espérance.(sans candidat ?)

Grande générosité que d'attribuer la circonscription où l'on n'a pas de candidat ! Celle là c'est sur ne sera pas pour le PS

Le conseil fédéral de l' Allier doit démissionner en bloc en cautionnant face à  de tels agissements .Ils boivent le calice jusqu'à la lie.

Au delà de cet accord scandaleux conduit par le secrétaire national aux élections du PS qui s'était illustré par le passé pour les purges de militants dans l'Allier ,permettez moi  de vous faire remarquer socialistes de l'Allier qu 'on vous prend  pour des "benêts ".

Quand on pense que par le passé dans l'Allier à 4 circonscriptions, il y en avait 3 pour le PS et une pour le PRG et dans l'Allier à 3 circonscriptions, c'était 2 pour le PS et une pour le PRG . 

guy chambefort               

Bernard Cazeneuve

Législatives 2022L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve quittera le PS en cas d'accord avec LFI

Bernard Cazeneuve refuse cette perspective d'accord entre le PS et LFI, qui « signerait le reniement de nos convictions et l'oubli de nos réalisations, un manquement à notre histoire, un renoncement à l'avenir ».

Retrouver la boussole et déposer l’anémomètre

Si la politique vit au rythme des élections, elle ne s’ennoblit que dans la fidélité à des convictions. Les premières se succèdent et les autres demeurent. Les unes se gagnent ou se perdent et les autres constituent ce socle qui, dans la victoire comme dans la défaite, permet de demeurer toujours digne.

Comme des générations de femmes et d’hommes épris de démocratie et de justice, j’ai rejoint il y a plus de trente-cinq ans les rangs du Parti socialiste. Je l’ai fait, pénétré d’une histoire dont nous étions, avec des milliers de militants, les modestes dépositaires. C’est en effet dans la grande et vieille maison que tant d’épreuves avaient contribué à faire grandir que depuis Jaurès, il y a près de cent-vingt ans, on menait les luttes, on concevait des lois pour servir des valeurs humanistes et les concrétiser. Ensemble, nous voulions que la vie fût meilleure pour tous, et d’abord pour la jeunesse et le monde du travail, ici comme à l’autre bout du monde.

Avec d’autres à gauche, se confrontant à l’ordre des choses pour le changer, au risque de n’être jamais sûrs d’y parvenir en tout point ni sur le champ, les socialistes ont gouverné la France, leurs convictions au cœur. Au Parlement, comme dans le débat public, une certaine conception du monde et de l’humanité les inspirait toujours, même lorsque les suffrages, lors des alternances, les avaient placés dans l’opposition. Leurs convictions, la passion de la démocratie et de la justice, un irrépressible attachement à la République, le sens des responsabilités et de l’universalisme inspiraient chaque jour, comme ils continuent de le faire dans de nombreux territoires de métropole et des outremers, les élus locaux du Parti socialiste et ceux qui y sont apparentés, ainsi que les militants mobilisés dans les associations, les syndicats, pour la défense des services publics, le soutien à la culture et à l’éducation populaire.

En politique, savoir qui l’on est et ce que l’on veut, c’est aussi avoir une idée claire de ce que l’on n’est pas et de ce que l’on n’acceptera jamais de devenir.

L’indépendance de la Nation n’a jamais signifié la rupture de ses alliances militaires ni l’accommodement avec des régimes autoritaires ou des dictatures, sur notre continent ou sur d’autres.

La République laïque ne peut frayer avec le communautarisme..

Le pacte républicain ne peut vivre dans la haine entretenue de l’Etat, de la police qui protège et de ceux qui servent la Nation au nom de l’intérêt général.

La réorientation des politiques de l’Union ne saurait se traduire par la destruction du projet européen qui permettrait à d’autres de décider, à notre place, de notre destin. Pas plus que ne serait concevable une remise en cause du lien entre notre pays et l’Allemagne, sans lequel il n’est pas d’Europe forte face aux défis du monde.

La démocratie fondée sur la représentation, le suffrage universel et le respect des corps intermédiaires ne peut que se perdre dans le populisme et une personnification d’un autre temps, qui emprunte à tous les travers de la vieille politique.

L’indépendance de la France et le respect d’objectifs ambitieux pour le climat passe par un mix énergétique crédible et souverain, par un recours accru aux énergies renouvelables, au côté du nucléaire, et non en substitution à celui-ci.

L’économie sociale et écologique de marché - seule capable de conjuguer production, bien être et travail, répartition des richesses et préservation de la planète - n’est pas soluble dans une contestation de tout, qui rend l’action impossible en la confondant avec l’outrance, la rage et la colère surjouées, en permanence suscitées et entretenues.

En Europe, la gauche qui gagne est une gauche de gouvernement qui se confronte au réel. Elle peut le faire dans le contexte d’alliances larges, mais jamais sur le fondement d’un programme conçu et imposé à ses marges extrêmes.

En politique, la défaite n’explique pas tout ni ne peut tout justifier. Les actuels dirigeants du Parti socialiste ont engagé, sans consultation des adhérents, une négociation avec la France insoumise en vue des élections législatives. Alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon a combattu sans répit le Parti socialiste, lorsqu’il gouvernait comme lorsqu’il ne gouvernait plus, qu’entre les deux formations ni les valeurs ni les moyens d’action ne sont communs, les négociateurs socialistes ne verraient désormais entre elles « aucun point insurmontable ». Quelques heures auraient ainsi suffi à oublier les divergences les plus fondamentales, ou plutôt à les taire.

Se présenter devant les électeurs fiers de nos valeurs et sous nos couleurs au premier tour, en vue de nous rassembler avec les autres formations de la gauche républicaine et les écologistes au second, c’est le choix de la dignité. Toute autre option signerait le reniement de nos convictions et l’oubli de nos réalisations, un manquement à notre histoire, un renoncement à l’avenir. Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole. Je forme le vœu que la famille politique à laquelle je suis attaché se ressaisisse, et qu'elle renaisse. Chacun doit apporter son concours à cette cause : il faut désormais tout reconstruire et tout réinventer, alors que le pouvoir actuel, à l’aube d’un second quinquennat marqué à droite, fait fi du danger dans lequel son grand-œuvre d’élimination des clivages démocratiques plonge notre pays. Il y aura, j’en suis convaincu, assez de cœurs vaillants pour s’atteler à cette tâche immense. La France et l’Europe, dans les circonstances actuelles, face aux défis qu’il leur faut relever, ont besoin d'authentiques convictions et de solutions responsables et crédibles qui donnent espoir à nos concitoyens.

Pour atteindre l’objectif, il nous faut regarder lucidement ce que nous avons réussi et les raisons de nos échecs. Il faut donner un débouché politique, comme François Mitterrand a toujours su le faire, aux aspirations populaires. Il faut conjuguer, selon les mots de Jaurès, l’idéal et le réel. Refonder n’est pas se renier. C’est garder le cap, celui d’une gauche politique, sociale et écologique et sincère. Il appartient aux socialistes, encore et toujours, de reconstruire cette force qui doit redevenir le pilier de l’alternance à laquelle nos électeurs aspirent et que mérite notre pays.

Bernard Cazeneuve

 Adhérent depuis 1974 si l'accord est signé avec LFI je quitterai le PS pour les mêmes raisons que Bernard Cazeneuve .Beaucoup d'autres feront comme nous.

Guy Chambefort

Mercredi matin 

TOUT EST DIT!

 
 

Et maintenant ?

Selon Pascal Perrineau, le Parti socialiste aurait plus à gagner à « garder la vieille maison » , à l’image de Léon Bluen 1920 à la chute de la SFIO. « Dans la déroute, les socialistes sont en train de vendre ce qu’ils sont, c’est-à-dire la tradition d’une gauche de gouvernement qui gouverne des grandes cités, des régions, des départements. Ça risque de faire éclater vraiment ce qu’il reste du Parti socialiste ». Et Bruno Cautrès d’ajouter : « Leur candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo, vient de faire campagne sur la retraite à 62 ans, sur l’engagement européen et l’OTAN. Balayer tout ça d’un revers de la main sur un laps de temps très court montre qu’il manque des étapes pour que les électeurs adhèrent complètement. » Au siège de La France Insoumise, dans le 10e arrondissement de Paris, les discussions sont toujours en cours ce lundi soir entre le PCF et le PS

 

« Pendant que vous irez courir l’aventure, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison. »

Léon BLUM (1872-1950), au Congrès de Tours (25-31 décembre 1920)

Marx Dormoy (1998), André Touret.

Le Parti socialiste, nommé Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), après avoir peiné à s’unifier en 1905, va faire scission. Une forte majorité veut l’adhésion à la IIIe Internationale, fondée par Lénine au Congrès de Moscou (1919). Le bolchevisme qui a triomphé en Russie (et qui fait si peur aux bourgeois) apparaît aux militants la seule issue possible, au lendemain d’élections qui ont apporté au pouvoir en France le Bloc national, donc la droite.

Le Parti communiste se crée, sous le sigle de SFIC (Section française de l’Internationale communiste). Blum, chef du courant anticommuniste, se déclare hostile au « blanquisme à la sauce tartare » et se réfère au grand socialiste assassiné à la veille de la guerre : « C’est de Jaurès que je tiens tout ce que je pense et tout ce que je suis. »

Blum reste donc au parti socialiste, la « vieille maison », cette SFIO réduite à 30 000 membres, mais dont les effectifs vont bientôt dépasser ceux du Parti communiste rival. L’année suivante, la CGT, en crise après l’échec des grèves de 1920, se disloque à son tour, les communistes s’en allant fonder la CGTU (Confédération générale du travail unitaire).

 


 

 Le maire du Mans milite au contraire pour une affirmation claire et nette d'un projet socialiste, se plaçant dans les pas de François Mitterrand, Lionel Jospin ou François Hollande. Sous leur férule, le socialisme alors triomphant s'imposait d'abord, négociait ensuite. Comme le dit un de ses mentors, François Hollande, « ce n'est pas les miettes qui font le pain, c'est le pain qui fait les miettes ».

Le Point :Le PS discute avec LFI pour négocier un accord électoral aux législatives, après le résultat calamiteux d'Anne Hidalgo à la présidentielle. Il est donc, d'une certaine façon, soumis aux Insoumis. Est-ce l'aboutissement de ce que vous appelez, depuis plusieurs mois, l'effacement du PS ?

Stéphane Le Foll : Le Parti socialiste est entré dans une logique de soumission. À force de considérer que les autres formations ont raison, les électeurs intègrent cette idée et ne votent plus pour nous. Depuis cinq ans, la critique du quinquennat de François Hollande est devenue le seul élément du discours politique à gauche, en particulier au Parti socialiste. C'est même le préalable imposé par La France insoumise pour entamer les discussions : il faut renier le quinquennat de Hollande. Donc on s'efface, on s'efface, on s'efface !

La dégringolade du PS date pourtant du quinquennat de François Hollande. Olivier Faure a récupéré un parti très abîmé?

Le problème, c'est qu'au lieu d'écrire nous-mêmes une nouvelle page on laisse les autres l'écrire pour nous. Le PS, lui, n'existe plus. Il a commencé à se ranger derrière Raphaël Glucksmann aux élections européennes, et aujourd'hui derrière Jean-Luc Mélenchon. On assiste à l'effacement final. À l'université d'été du PS à Blois, l'été dernier, j'avais été le seul à m'opposer à cette idée. Je voulais un débat, il m'a été refusé. Tout le monde, d'Olivier Faure à Anne Hidalgo, en passant par Carole Delga et Martine Aubry, était d'accord avec cette stratégie d'effacement. Aujourd'hui, on arrive au bout de cette stratégie et c'est tout le socialisme français, toute son histoire, qui s'achève avec ces négociations entamées avec Jean-Luc Mélenchon.

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L'ironie, c'est que le socialisme français est né en réponse à la radicalité incarnée par le communisme, mais il semble se ranger derrière elle en 2022?

Au congrès de Tours de la SFIO, en 1920, une partie de la gauche part avec la section française de l'Internationale communiste, emmenée notamment par Marcel Cachin, l'autre avec Léon Blum, qui, selon son expression, « garde la vieille maison ». Il y a ensuite différents échecs électoraux, dont celui de Gaston Defferre à la présidentielle de 1969, avant que François Mitterrand ne récupère les morceaux éparpillés et n'affirme la position socialiste à Épinay, en 1971. Il crée donc le PS en l'affirmant face au PCF. Or les dirigeants actuels du PS n'ont pas de coffre politique. Ils confondent la stratégie d'union de François Mitterrand, qui était une stratégie d'affirmation, avec la stratégie d'alliance avec Mélenchon, qui est une stratégie d'effacement. Ils pensent que l'union fait la force, mais Mitterrand avait prévenu : l'union est un combat.

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Il y a pourtant toujours eu des alliances au sein de la gauche, malgré les différends. L'exemple le plus emblématique, c'est le programme commun de 1972.

Les alliances électorales ont évolué avec la situation politique, mais un accord n'a jamais voulu dire soumission et disparition. Au début, le PS et le PCF ont instauré le désistement républicain : chacun va au combat législatif de son côté et le candidat arrivé deuxième se retire pour celui arrivé en tête. Cela permettait à la gauche de s'unir face à la droite, et surtout à l'extrême droite. Ensuite, avec la gauche plurielle de Jospin, le PS devient la force autour de laquelle se noue une alliance électorale, avec des unions PS, PC et écologistes dès le premier tour dans certaines circonscriptions. C'est aussi ce qui a prévalu lorsque François Hollande reprend, en 2011, l'accord électoral signé entre le PS et les écologistes. Mélenchon n'est pas du tout dans cette perspective. La France insoumise refuse de jouer collectif et d'agir pour l'union de la gauche. Pour faire battre les candidats de l'extrême droite, ils ne soutiennent jamais les socialistes. Face à cette radicalité, nous ne pouvons pas accepter d'accord. Car l'objectif de Jean-Luc Mélenchon est clair : c'est l'hégémonie et la disparition de toute forme de concurrence politique à gauche.

L'urgence pour Olivier Faure est de se sauver lui-même.

Olivier Faure prétend justement que les accords électoraux avec les partenaires de gauche ont permis des victoires aux élections locales?

C'est la force qui fait l'union, pas l'inverse. En s'affirmant socialistes, de nombreux élus locaux ont regagné leur siège. Aux élections régionales, les cinq régions que le PS a conservées l'ont été par des candidats qui ont affirmé leur identité, avant de mettre en place une stratégie d'alliance. C'est le cas de Carole Delga, en Occitanie, ou de Loïg Chesnais-Girard, en Bretagne. À Montpellier, aux municipales, Michaël Delafosse a fait encore mieux : il n'était pas maire sortant mais a gagné en clamant haut et fort qu'il était socialiste, à rebours de la stratégie d'Olivier Faure.

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Quels sont les points du programme de l'union populaire qui, à vos yeux, sont incompatibles avec la pensée socialiste ?

Jean-Luc Mélenchon est un excellent tribun, il sait mener une campagne et entraîner les autres derrière lui, c'est évident. Mais les propositions radicales qu'il défend ne peuvent pas gouverner. La première divergence avec le PS porte sur la question européenne, constitutive de notre histoire. François Mitterrand a incarné le projet européen ainsi que l'amitié franco-allemande avec Helmut Kohl, quand Mélenchon prône la désobéissance européenne et la prise de distance avec l'Allemagne. La deuxième divergence, c'est son rapport à la République, à la laïcité et, de manière générale, à la démocratie. Je suis pour la démocratie représentative et je suis contre la désobéissance civile voulue par Mélenchon.

Enfin, sur la question de la retraite, Jean-Luc Mélenchon militait pour un âge de départ à 60 ans, mais avec 37,5 annuités. Je note qu'il a évolué sur ce point puisqu'il préconise désormais 40 annuités pour un taux plein. Mais vous savez combien ça coûterait ? 60 milliards d'euros ! Mélenchon dit qu'on peut s'endetter auprès de la BCE, et voilà, le tour est joué ! Si la direction du PS accepte le projet des Insoumis, elle rejettera alors toutes les propositions pondérées des socialistes, qui prenaient en compte la disparité des carrières ou la durée de cotisation des uns et des autres, afin d'être au plus juste. Ce qui se joue est grave. Depuis des décennies, le Parti socialiste a préconisé des solutions réalistes pour le pays ; il est devenu un parti crédible, un parti de gouvernement. Or cette crédibilité est aujourd'hui susceptible d'être remise en cause avec cet accord qui prône des mesures irréalisables. Le Parti socialiste doit rester un parti de gouvernement, tout en étant dans l'opposition d'Emmanuel Macron, notamment sur la réforme des retraites à 65 ans.

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N'assiste-t-on pas à un sauve-qui-peut du PS ? Après tout, l'urgence est de sauver les meubles aux législatives?

La seule question que se pose la direction du PS aujourd'hui est en effet celle-là : combien va-t-il rester de députés socialistes en juin ? L'urgence pour Olivier Faure est de se sauver lui-même. Il est prêt à brader toute l'histoire socialiste pour un accord sur 20 circonscriptions, c'est inacceptable. Nos députés doivent se représenter en faisant valoir leur travail de terrain et leur bilan à l'Assemblée nationale. Dans la Sarthe, nous présentons des candidats socialistes dans toutes les circonscriptions et je soutiens notre députée sortante. Les socialistes doivent représenter à l'Assemblée une opposition responsable, quand La France insoumise est bien souvent dans l'excès et la radicalité.

Que devrait donc faire le PS ? Aller au combat seul ?

Il est évident qu'on aurait dû chercher un accord entre les partenaires historiques, socialistes, communistes et écologistes. Ensuite, il aurait fallu regarder les circonscriptions où les candidats d'extrême droite sont susceptibles de l'emporter pour avoir un front républicain de gauche. Or LFI n'a jamais respecté ce principe républicain.

Dans ce parti, on ne peut plus débattre, on n'en a même plus le droit puisqu'Olivier Faure a demandé à ceux qui n'étaient pas d'accord avec lui de partir !

Comment allez-vous agir ?

Je propose que tous ceux qui veulent réfléchir à l'avenir du socialisme se retrouvent le 16 juillet, dans la Sarthe. On pourra tout se dire, évoquer le bilan du quinquennat Hollande, la responsabilité de Manuel Valls dans le fossé creusé avec les frondeurs, analyser la défaite, mais surtout penser l'avenir. Chacun est le bienvenu. L'avenir du socialisme s'écrira sur une pensée claire, et avec comme objectif politique la reconquête des classes que j'appelle « insécurisées ».

Pensez-vous, comme Jean-Christophe Cambadélis, que le PS doit s'autodissoudre ?

Je partage en grande partie l'analyse de Jean-Christophe Cambadélis, mais à quoi cela sert-il de convoquer un congrès pour prononcer la dissolution du parti ? Je préfère d'abord organiser une discussion ouverte, comme des états généraux, afin d'imaginer quelque chose de nouveau. Dans ce parti, on ne peut plus débattre, on n'en a même plus le droit puisqu'Olivier Faure a demandé à ceux qui n'étaient pas d'accord avec lui de partir ! Là encore, c'est contraire à toute l'histoire du Parti socialiste. Autrefois, le PS avait des personnalités avec un poids national, comme Pierre Mauroy, Lionel Jospin, Laurent Fabius ou encore Dominique Strauss-Kahn. Ils s'affrontaient au sein des instances, sans doute. Mais ils portaient une ligne politique commune pour la France, et entendue par les Français.

 
 
GC
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Victor HUGO
1802 - 1885

Premier mai

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d'autres choses.
Premier mai ! l'amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en cœur ;
L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine,
Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l'haleine s'envole en murmurant : Je t'aime !
Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !
Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l'ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l'avoue à voix basse ; on dirait
Qu'au nord, au sud brûlant, au couchant, à l'aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.