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LA SAGA ARCADE, EVOLEA, MOULINS COMMUNAUTE s'amplifie !

A plusieurs reprises, nous avions attiré l'attention de nos lecteurs (toujours aussi nombreux), des élus communautaires, de la presse locale (peu diserte sur ce sujet) pour que clarification soit faite. Nous demandions une chose  simple : Le Président de Moulins Communauté doit éclaircir sa posture par rapport à son lien ou son absence de lien avec le groupe Arcade lui même partie prenante d'Evolea.

 Ci dessous le commentaire de l' Association:" Pour Moulins" ( Rappelons que l'association pour Moulins regroupe les candidats qui s 'étaient présentés aux  élections municipales à Moulins et qui a actuellement des élus au Conseil municipal de Moulins et à la Communauté d' agglomération derrière Sétphan Lunte

 

 Convocation scandaleuse pour un conseil communautaire inhabituel ce soir au tout début du confinement. Un seul point à l'ordre du jour : 450 000 euros pour Evolea dans le projet de rénovation de l'ancien IUT.

La saga Périssol / Arcade / Evolea continue...

Lors du vote du 30 juillet dernier sur le même sujet, plusieurs élus liés à Evolea et/ou au groupe Arcade ont pris part au vote alors qu'ils n'en avaient pas le droit, et notamment Pierre-André Périssol lui-même. Le vote du 30 juillet est donc invalidé par la préfecture. Nous revoterons en espérant enfin obtenir la réponse à une question : quels sont les liens exacts qui unissent le Président de Moulins Communauté et le 4e bailleur social français ?

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Moulins, 30 octobre 2020

79 élus communautaires déplacés en pleine recrudescence de l'épidémie et au tout début du deuxième confinement pour voter UNE SEULE délibération. Quelques explications...

Le 30 juillet dernier, le Conseil communautaire de Moulins Communauté a voté à la majorité absolue (avec 7 voix contre et 12 abstentions) une délibération concernant la création d'un campus numérique dans les locaux de l’ancien IUT. Par cette délibération, les élus ont notamment accordé une subvention de 200.000€ au IONIS Education Group. L’argent devait transiter via EVOLEA (ancien Moulins Habitat). Moulins Communauté s’est également engagé à acquérir auprès du même EVOLEA deux parcelles non bâties faisant partie de l’ensemble du site de l’ancien IUT, pour un prix de 250.000€. Au total, les contribuables devaient donc verser la somme de 450.000€ à EVOLEA.

Début septembre, en lisant le compte-rendu de la séance du 30 juillet publié sur le site de Moulins Communauté, j'ai constaté qu'il ne mentionnait pas le fait d’un empêchement de vote pour les conseillers communautaires qui sont en même temps administrateurs d’EVOLEA.

En effet, on ne peut être à la fois élu de la collectivité qui accorde la subvention et administrateur de l'organisme qui la reçoit, ce qui paraît normal. Au cours des mandats précédents, les mêmes administrateurs ont toujours déclaré cette impossibilité de vote.

De même que Pierre-André Périssol, qui - tout en n’étant pas un administrateur d’EVOLEA - n’a jamais pris part à ces votes. Il allait même plus loin en quittant systématiquement la salle dès qu’un sujet impliquant la SCIC EVOLEA était inscrit à l’ordre du jour.

Dans la deuxième quinzaine du mois de septembre, j'ai donc adressé un courrier à Madame la Préfète pour examiner la légalité de la délibération du 30 juillet. De toute évidence Madame la Préfète s'est rangée à mes arguments puisque nous nous retrouvons vendredi prochain pour une nouvelle séance du conseil communautaire afin de voter une nouvelle fois les délibérations du 30 juillet. Les intérêts de Pierre-André Périssol dans le Groupe Arcade auraient dû l'empêcher de prendre part au vote.

En effet, le Groupe Arcade est la société mère de l’entreprise sociale pour l’habitat (ESH) France Loire, qui détient elle-même 34% des parts d'EVOLEA. (Moulins Communauté en détient 54% et la Ville de Commentry 8%.)

Le vendredi 23 octobre, j'ai donc reçu ma convocation pour une prochaine séance du conseil communautaire en date du 30 octobre. Un seul point à l'ordre du jour : une nouvelle délibération concernant le futur campus numérique. Le prochain conseil communautaire était prévu pour le 10 décembre. L'urgence était telle qu'il fallait convoquer 79 élus à la Salle de Fête de Moulins pour une seule et unique délibération alors que la crise sanitaire s’intensifie de nouveau ? Est-il indispensable de maintenir la séance alors que la France débute un deuxième confinement et de donner ainsi un très mauvais exemple à la population ?

Quels liens exacts entre Pierre-André Périssol et le Groupe Arcade-VYV ?

Interpellé à plusieurs reprises, le maire de Moulins n’a jamais voulu s’expliquer sur ce sujet. Évoquant une seule fois et ceci de manière très évasive son rôle passé au sein du Groupe Arcade, il affirmait encore le 11 avril 2019 dans un conseil communautaire suite à une question du conseiller Jean-Pierre Methenier qu’« il n’avait pas de responsabilité au sein d‘Arcade ».

Ceci n’était pas tout à fait exact. Pierre-André Périssol a bien été à l’époque l'un des administrateurs de la Société Centrale de Coopération Immobilière Arcade et cette SCCI ARCADE figure dans le rapport financier 2018 du Groupe Arcade-VYV-Pôle Habitat Social comme étant (à hauteur de 20,14% et à côté d’Habitat Développement avec 65,72%) un des deux actionnaires de référence de la société HLM Coopérer pour Habiter (CPH). La CPH est selon le même rapport « la société consolidante de l’ensemble du pôle logement social du Groupe Arcade VYV » et cette structure au modeste capital de 130.000€ affichait en 2018 un résultat de 94 millions € pour un chiffre d’affaires de 625 millions €.

Aujourd’hui la SCCI Arcade-VYV figure comme pôle privé du groupe Arcade-VYF SA au côté du pôle social CPH Arcade-VYV et dont Habitat Développement est dorénavant actionnaire à hauteur de 42,4%. Impressionné par la complexité de l’échafaudage capitalistique et juridique (au moins les différentes structures sont toutes logées à la même adresse, c’est-à-dire le 59 Rue de Provence dans le 9ème arrondissement de Paris), je reste perplexe quant au refus répété de Pierre-André Périssol d’éclairer les élus sur son propre rôle dans cet ensemble.

Pourquoi refuse-t-il de s'expliquer une bonne fois pour toute en toute transparence ? Assumer une responsabilité au sein du mastodonte Arcade-VYV n’est pas condamnable en soi. Peut-être a-t-il quitté ces fonctions d’administrateur de la SCCI Arcade-VYV ? On comprendra pourquoi il a pu participer au vote concernant la dernière subvention de Moulins Communauté pour EVOLEA. Quoi qu'il en soit, les élus et les électeurs méritent une explication simple, honnête et claire.

Stefan Lunte

Le point de vue de regards03 qui a déjà écrit de nombreuses fois sur les liens entre Evoléa et le groupe Arcade

30 octobre 2020 :  Conseil communautaire. De qui se moque-t-on ?

Nos dix "pourquoi" !

Pourquoi le président convoque-t-il 72 personnes le premier jour du confinement pour une séance du conseil communautaire avec une seule question, à l'ordre du jour, le dernier vendredi des vacances de Toussaint alors qu'il n'y aucune urgence ? Sans doute pour essayer d'en faire retomber la responsabilité sur Stéphan Lunte qui avait obtenu, très justement, l'annulation de la délibération du 30 juillet dernier ?

Pourquoi a-t-on laissé faire le rapprochement entre Moulins Habitat et le groupe Arcade par l'intermédiaire de France-Loire alors qu'on connaissait les liens entre PA Périssol et le groupe Arcade ? Il y avait d'autres solutions notamment de regrouper les bailleurs sociaux de l'Allier ?

Pourquoi la presse locale cache t-elle les liens d'Evolea avec le groupe Arcade ?

Pourquoi refuser tout éclaircissement sur l'opération IONIS éducation group ?

Pourquoi avoir choisi IONIS ?

Données économiques

IONIS Education Group est une société par actions simplifiée54. Les domaines de formation proposés sont : management d'entreprise, le marketing, la communication, la gestion, les hautes technologies, la création multimédia.

Ionis et ses filiales opèrent 25 écoles ou organismes de formation (y compris un incubateur)55. C'est en 2010, le premier « opérateur privé de l’enseignement supérieur »56,57. En 2020, Ionis revendique 28 500 étudiants58.

« L’entremêlement des statuts juridiques, commerciaux et associatifs » de ce groupe qui revendique « 17 enseignes et 54 établissements » en 2015, et le décompte largement incomplet effectué à partir des sites des enseignes, rend les données fournies par cette firme difficilement vérifiables d'après les analyses du chercheur et sociologue Aurélien Casta55. Plusieurs de ses écoles ont le statut d'association loi de 1901, ce qui pose la question du montage financier, par exemple, « sur les exonérations d’impôts dont bénéficient ces associations » « ou alors sur leurs holdings qui vendent au prix fort des prestations supports (communication, informatique, matériel pédagogique) aux écoles des groupes sous statut non commercial »55. Il fait partie, « aux dires de la presse professionnelle du secteur », d'un des plus importants du secteur55. C'est en 2010, selon Le Nouvel Économiste, le premier « opérateur privé de l’enseignement supérieur »59,60. La firme Ionis revendique en 2015 17 000 étudiants5

 

Pourquoi le Conseil Communautaire s'est-il déroulé dans de telles conditions ? Le président n'était pas là !

 

Pourquoi le président du Conseil a-t-il pris un arrêté de déport(sic) (nous reviendrons sur cette affaire pour le moins surprenante) sans que ça n'émeuve personne ? Enfin si, le vice- président chargé des finances, autrefois à gauche, qui inversant les rôles, s'en est pris violemment à S. Lunte pour avoir demandé l'annulation de la délibération du précédent Conseil à ce sujet. Et pourtant c'est lui qui aurait dû faire partie de ceux qui devait la demander. Eh oui ! La vice-présidence des finances n'assure plus son rôle, si tant est qu'elle l'est assurée quelquefois, pour le moins il aurait dû se taire.

 

Pourquoi les élus socialistes et de la « gauche démocrate » (il n'y a plus de communistes) n'ont-ils pas voté de la même façon ? Unis soi-disant sur d'autres bancs, désunis sur d'autres, ils réussissent encore de telles contorsions devant les électeurs qui vont perdre le Nord.

 

Pourquoi les élus socialistes se sont-ils abstenus sur cette délibération si l'on en croit La Montagne ? Etrangement silencieux, pendant les maigres débats, ils interprétaient, sans doute, le chœur à bouche fermée de Madame Butterfly pour avoir une certaine consistance. Prétendument défenseurs de l'enseignement public, la main sur la poitrine tel Robespierre dans d'autres circonstances, là ils s'abstiennent sur le vote de subvention publique à un groupe privé à but lucratif (voir au-dessus) sans rien dire. "Mon silence pour quelques piastres d'indemnité" Beaumarchais. Et en plus, ils se permettent de donner des leçons de socialisme !

 

Pourquoi les pseudos socialistes cautionnent par leur présence dans l'exécutif de telles décisions, il y en a d'autres à venir ! Comment ont-ils pu approuver la politique menée entre la communauté et Evoléa depuis 2014 et attendre jusqu'aujourd'hui pour voir sortir des presses de l'imprimerie communautaire cet arrêté de déport. On allait plus vite à l'époque de Gutenberg.

 

Daniel Delassalle ,Guy Chambefort et toute l'équipe de regards03 

Lettre ouverte à la Montagne suite au conseil communautaire du 30 octobre 2020

Votre article est surprenant sur deux points : Vous écrivez « C’est pourtant lui qui a provoqué la tenue du Conseil » en parlant de Stéphan Lunte ". Vous accréditez l’idée que si ce conseil a été organisé pendant le confinement ce serait de la faute à S. Lunte.  Idée que l’on cherchait à répandre vendredi soir au sein du Conseil communautaire. Il n’y avait aucune urgence. Madame vous faites erreur. La Préfète a justement annulé une délibération à laquelle avait pris part des administrateurs d’Evolea. Tous les conseillers communautaires auraient dû demander l’annulation de cette délibération. Quant au fond, êtes vous sûre que la convention est la même ? Vous annoncez que le Président en raison d’un arrêté de déport ne participe en  effet à aucun vote qui concerne Evoléa ? Pourquoi ne l’aviez vous pas écrit avant ? Cela ne vous interroge pas ? Cet arrêté est nouveau et La Montagne ne se pose pas de questions. L’arrêté de déport est fait pour éviter les conflits d’intérêt. Pourquoi le Président votait lorsqu’il s‘agissait de Moulins -Habitat et qu’il ne vote plus depuis la création d’ Evolea et l’arrivée du groupe Arcade ? Il n’y a pas besoin de sortir de primaire supérieure pour comprendre. Il est vrai que notre quotidien local est très silencieux, depuis la nuit des temps  sur les liens entre PA Périssol et le groupe Arcade, comme d’ailleurs avec Patrimoine et Commerce …Si vous voulez en savoir plus  lisez regards03. Ou cherchez sur internet ?  Entre nous comment PA Périssol pourrait rester Président avec cet arrêté de déport concernant l’opérateur quasiment unique de La Communauté Evoléa. C’est la question à se poser.

Autre question : Qui représente le groupe Arcade comme vice-président de Croix-Rouge Habitat ?

Daniel Delassale et Guy Chambefort et l' équipe de regards03

Les participants de la nouvelle gouvernance n'étaient pas là à la signature.

Ont-ils été jetés par dessus le parapet ? Déjà ?

Nous dirions bien la nouvelle gouvernance est à l'eau mais ce serait un peu facile.

La Montagne, toujours dans le sens du vent, ici plutôt du courant se félicite du coût du pont !!! Ok mais il y a les accès ! Où va-t-on raccorder le pont ? : Route de Montilly ? Route de Saint Menoux ?  A-t-on étudié les croisements, les flux de circulation ? Pour le coût définitif rappelons nous ce proverbe français : " c'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses ."

 

 

 

 

Cette réunion publique est-elle raisonnable compte tenu du contexte sanitaire  ! Il n'y a quand même pas urgence ! de la communication!

guy chambefort

Ferdinand Buisson (1841-1932)

Un des principaux inspirateurs des lois scolaires de la IIIe République, Ferdinand Buisson est un homme politique français partisan de la laïcité, cofondateur et président de la Ligue des droits de l’Homme, prix Nobel de la paix.

L'inspirateur des lois scolaires de Jules Ferry

  • Ferdinand Buisson (1841-1932)
    Ferdinand Buisson (1841-1932) © S.H.P.F.
 

Agrégé de philosophie en 1868, il refuse de prêter serment à l’Empire et s’exile en Suisse comme professeur à l’Académie de Neuchâtel. Issu d’un milieu protestant revivaliste, il évolue vers le christianisme libéral et fonde l’Union du christianisme libéral qui prônait un Évangile « sans dogmes, sans miracles et sans prêtres ». Il demande que l’enseignement de l’histoire sainte soit mis en dehors du programme des écoles primaires, et soit remplacé par une histoire de l’humanité.

Dès l’instauration de la IIIe république, il revient en France. Il participe aux activités sociales et prend la direction de l’orphelinat du 17ème arrondissement, premier orphelinat laïque. Il est nommé en 1871 Inspecteur de l’enseignement primaire à Paris par le Ministre de l’Instruction publique de Thiers, Jules Simon. Cependant la décision est rapportée après les vives attaques de Mgr Dupanloup. Jules Ferry le nomme Inspecteur général de l’Instruction publique et, en 1879, Directeur de l’enseignement primaire. Ce confident parmi les plus intimes de Jules Ferry a élaboré « tous les projets de lois, tous les règlements, toutes les circulaires » de cette réforme. Il fonde la Revue pédagogique, le Musée pédagogique et obtient la création des ENS de Saint Cloud et de Fontenay-aux-Roses, dont la mission à l’époque est de former les maîtres des Écoles normales d’instituteurs. Il dirige la publication d’un vaste Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire où l’on peut lire : « aujourd’hui la plupart des principes pédagogiques proclamés par les protestants sont devenus comme la propriété générale des peuples civilisés ».

Il est nommé en 1896 titulaire de la chaire de pédagogie de la Sorbonne.

 

Républicain, pacifiste et engagé

 

Dreyfusard de la première heure, il participe à la création, en France, de la Ligue des droits de l’homme en 1898, dont il sera Président de 1913 à 1926. Il fait aussi une carrière politique, comme député radical socialiste entre 1902 et 1919. Pacifiste (il a participé au Congrès de la Ligue internationale de la Paix qui s’était donné comme but la création des États-Unis d’Europe), il soutient dès le début la SDN. Il se consacre aussi au rapprochement franco-allemand surtout après l’occupation de la Ruhr en 1923, en invitant des pacifistes allemands à Paris et en se rendant à Berlin.

Il reçoit en 1927 le prix Nobel de la Paix, et distribue cette récompense à ses « fils adoptifs », les instituteurs de France, afin qu’ils puissent travailler au rapprochement des peuples par l’éducation des enfants.

 

Bibliographie

  •  Documents
    • NORA Pierre, Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson, cathédrale de l’école primaire
  •  Livres
    • CABANEL Patrick, Ferdinand Buisson, père de l’école laïque, Labor et Fidès, Genève, 2016
    • CABANEL Patrick et ENCREVE André , Dictionnaire biographique des protestants français, de 1787 à nos jours, Editions de Paris - Max Chaleil, Paris, 2015, Tome 1 : A-C
    • PEILLON Vincent, Une religion pour la république : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Le Seuil, Paris, 2010