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De nouveau on mélange tout au Conseil municipal de Moulins : 6 heures de débat ! où est le respect des conseillers ?

Les consignes qui avaient été données étaient de limiter à 1 h 30 les débats.

Selon "La Montagne ", une  longue présentation (2heures), certains nous ont dit plus, des actions menées par la ville de Moulins et l'Agglo, puis un très long conseil. Tout ce temps pour expliquer que l'on s'était contenté de distribuer les masques fournis par le Département et la Région. Alors que beaucoup de petites communes ont fait l'effort d'en fournir un supplémentaire, Ici rien ! 

Citons Voltaire :

"Les longs discours finissent toujours par ennuyer leur assemblée ".

 Un conseil pour remédier a une telle attitude fréquente : sortir lorsque le discours est dans la démesure. Cela ne se reproduira pas.

On a parlé de la gestion du Centre Hospitalier :

Première remarque :

La directrice du Centre Hospitalier était présente au Conseil. C'est inadmissible. En période électorale cela ne se fait pas. Elle n'avait pas à être là. Le "dispositif de plateforme" curieusement géré par la Ville a recueilli 8 000 € !!!! dont 2 500 € de la ville "quel effort" ! Osera-t-on comparer ce chiffre avec ceux que nous citerons plus loin. Nous sommes prêts à parier que les porteurs politiques seront là pour la photo lors de la distribution avant les élections.

Mis en cause, par ses opposants, la gestion de l'Hôpital "en déficit, PA Périssol se dédouanne comme président du conseil de surveillance ."Le conseil de surveillance selon le Président n'a qu'un rôle consultatif" dit-il ?

Etonnant nous nous sommes plongés dans les textes. 

Comment peut-on être président sans connaitre les textes ?

 

Erreur stratégique : vous avez dit erreur stratégique !

Il y'a quelques mois suite à la publication du Rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur l'Hôpital voila ce que nous avions publié sur regards03. 

Ce court extrait est particulièrement significatif.

Il faut le lire avec attention..

Si on lit bien le texte les pressions politiques ont conduit à ce choix qualifié d'erreur stratégique. Le projet "Hôpital de demain" du fait de cette erreur est gelé. Il est étonnant que ni la Chambre des Comptes ni la presse n'aient  cherché à savoir d'où sont venues ces pressions politiques !

Nos concitoyens doivent savoir! d'où elles sont venus. Pourquoi la chambre des Comptes ne s'y est pas intéressée plus que ça .  Il faudrait un long débat .  Il faut également s'intéresser aux conditions de la vente du patrimoine de l'Hôpital favorisant le court terme par rapport aux capacités d'investissement à moyen et long terme.

Et si on se demandait pourquoi le projet initial plus fonctionnel ne s'est pas fait ?

Un peu plus de curiosité dans tout ça serait la bienvenue. Qu'en disent le membres du  Conseil de surveillance ?

 Autre point à relever :

L'an dernier le 19 décembre, la commission permanente du Conseil Départemental avait validé la réalisation de 3 mapping vidéos, " Sur le chemin des Bourbons" pour la modeste somme de 610 000 € hors taxes ! (305 000 € région , 245 000 € département, 60 000 € agglo de Moulins (Château des ducs de Bourbons à Moulins). 

Il faut remarquer qu'à Cusset et Montluçon des opérations similaires ont eu lieu pour le Château des ducs de Bourbon à Montluçon et l'Hôtel de la Borderie à Cusset (492 500 € Région, 372 500 € Allier, 60 000 € Cusset, 60 000 € Montluçon (à noter que dans ces deux cas ce n'est pas l'agglo qui a payé mais  les villes).

Et en plus en 2019, 800 000 € ont été dépensés à Moulins par la Com d'Agglo pour d'autres opérations du même type (CNCS, mairie de Moulins, Eglise du sacré Cœur).

Tout le monde pensait que tout cela était au moins fait pour deux ou trois ans. Cela semble être le cas pour les autres villes de l'Allier mais pour la communauté d'agglo de Moulins , (on ne compte pas on paye), il est prévu de rajouter en 2020 400 000 €.

Le président de la Com d'agglo n'est pas encore élu. Il est là pour assurer les affaires courantes. Le budget n'a pas été voté alors qu'il aurait pu l'être avant les élections. Sur l'avis d'une simple décision de bureau, le Président, décide de lancer une nouvelle opération "lumières" sans avoir de budget et ce n'est pas une petite dépense. Y-a-t il également eu changement de prestataire ? Si oui pourquoi ? La préfecture ne peut pas laisser faire cela.

Et puis est-il logique de dépenser à nouveau 400 000 € alors que la ville de Moullins donne grassement 2 500 euros pour la plateforme Collecticity et un peu de chocolat.

Nous verrons dans l'avenir qui va voter une telle somme au conseil communautaire !

Guy Chambefort

Jeudi 28 Mai :Jour de la Saint- Germain 

Nous avons reçu , en ce début de soirée , d'un lecteur assidu cet article humoristiquement intitulé le pari de la Saint - Germain!

 

                                                                                         Distanciation sociale

 

 

Cela vaut la peine, (et d'ailleurs ce n'en est pas une), de lire Regards 03. On en apprend de bonnes sur les actions cachées de ceux qui veulent mettre à distance autant que sur ceux qui ont déjà pris les leurs. La distance serait-elle devenue une mode, après qu'elle fût instituée comme nécessité dans le cadre de la crise sanitaire ?

 

La crise dite du Covid 19 est un sujet sérieux avec lequel il convient de ne pas plaisanter tant ses conséquences sont déja importantes, humainement, socialement et bien sûr économiquement. On peut ainsi laisser aux spécialistes, le soin de décrypter les aspects épidémiologiques ou économiques, mais il est du devoir de chacun, d'observer ce que pour lui même, cette pandémie aura eu comme conséquences, par exemple sur ses réflexes et sur son quotidien. Arrêtons nous donc, le temps de quelques lignes, sur le thème de la distance, notion que chacun d'entre nous s'est vu imposer.

 

Distances, barrières, isolement, autant de notions contraires à notre culture collective, qui est naturellement grégaire, agglomérante et fédérative. Comme si brutalement, vivre à l'inverse de nos tendances naturelles fut devenu notre nouveau référentiel. Un malaise, un inconfort, un malgré soi qui nie le tout, un malgré tout qui finalement se conçoit.

 

Après quelques semaines,nous y voilà donc bien installés, dans cette nouvelle référence quotidienne qui tient en cet horrible mot : dis-tan-cia-tion. Et pour qu'il soit encore plus terrible on lui ajoute le qualificatif inverse : sociale !

 

On tient le fin du fin, le beef-steack de cheval de la sociologie, le mariage excellent des contraires compatibles, l'huile flottant sur le vinaigre, la proximité relative, finalement, la distanciation sociale...

 

Mais non ce n'est pas un produit exotique, un truc qui vient de loin ou une tradition des Balkans, car on l'a même rencontrée à Yzeure, lors du conseil municipal qui a enfin installé le premier magistrat ce jeudi 28 mai, celui là dont le score plébiscité sans plèbe, lui promet la relativité d' un avenir fourchu et divisé, à la manière de ces légumes-racines mal germés en terrains caillouteux.

 

Revenons à notre distanciation et n'allons pas nous méprendre. Dans un souci de langage fort louable et tentant de clarifier une ambiguité déjà naissante, on précisa vite en la circonstance, que la distanciation sociale ne trouvait sa justification que dans l'espace sanitaire séparant les tables auxquelles les candidats fraichement élus étaient sagement assis.

 

En terme d'espacement d'ailleurs, et tendance politique obligeant, il convenait mieux d'appliquer le vocable de distanciation physique, et non sociale, ce qui socialement précisément, passait mieux et ne sous-entendait rien. On n'eût pu trouver mieux, au pays de Panloup. La liste sociale ne trouvant d'ailleurs pas de meilleur argument à ces écarts constatables, on n'entendit pas non plus un convaincu pour commenter son ressenti, ou pour s'en expliquer, trop tôt sans doute pour afficher les distances sincères qui se cachent depuis le début, derrière des proximités feintes.

 

Parrions que l'heure venue, la distanciation physique reprendra sa réalité sociale et exprimera son bouquet pluriel. L'artifice aura alors fait long feu, et la vraie distanciation sociale libérera les fragrances différentes des alliances éphémères.

 

Ainsi en sera-t-il alors, à Yzeure comme ailleurs, de la réalité sociale quand on l'enveloppe, qu'on la contraint ou qu'on la trompe.

 

Elle reprend toujours ses distances.

 

 

 

27 mai 2015