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Nos articles sur le RIFSSEP sont très lus, nous vous donnerons des chiffres  régulièrement, n'en déplaise à" Toutoune ville pseudonyme" né pour l'occasion sur Facebook. Toutoune ville nous dit que" ça n'intéresse personne". Curieuse naissance d'ailleurs ! C'est tout le contraire en particulier pour les agents de la ville d'Yzeure très concernés qui nous lisent.

Pascal Perrin indique "Concrètement plus de 230 agents sont concernés, depuis le 1er janvier 2018 par ce nouveau régime indemnitaire. Sur 2017, la ville a utilisé une enveloppe financière de plus de 560000 euros pour mettre en paiement l'ensemble des indemnités versées à ses salariés hors prime de fin d'année. Pour mettre en œuvre le RIFSEEP, après examen de toutes les situations individuelles, hors CIA. Pour information, l'enveloppe budgétaire consacrée aux agents de catégories C est augmentée de 26 %, celle des catégories A et B de 9 %. Pour la rédaction de regards03 ces augmentations méritent d'être précisées, c'est aussi l'avis des agents dans la lettre adressée au personnel et aux élus  lundi 22 janvier. Il n'est pas logique de parler d'augmentation en pourcentage sur des masses salariales qui concernent des nombres très différents d'agents par catégories, on doit connaître les chiffres réels selon ces catégories. L'augmentation quand elle existe sera très faible. Il faut donner les chiffres suivants : indemnités 2017 inscrites au compte administratif 2017 pour les agents en catégorie : A-B-C, montant des indemnités qui seront versées au 1er janvier 2018, avec bien sûr le nombre d'agents concernés dans chaque catégories. On pourra ainsi juger !

Pascal Perrin précise : "Cette semaine, plus de 140 agents vont recevoir les documents leur annonçant le montant de l'augmentation annuelle de leur régime indemnitaire soit 63 %des effectifs. Les autres seront informés du maintien de celui-ci même si les nouvelles règles de leur cotation leur sont défavorables".

La rédaction fait remarquer que la mise en place d'une Indemnité Différentielle Dégressive (IDD : étrange ! une indemnité différentielle ne peut être qu'en plus  !!!!)est illégale et cette notion n'existe pas dans les textes officiels : nous l'avons déjà dit. Figurera-t-elle sur les bulletins de paie ?

Rappelons de façon simple qu'un agent bénéficiant d'un régime indemnitaire reconnu puisqu'on lui versait le 31 décembre 2017 aura du fait du changement du système de cotation une diminution parfois très conséquente le 1er janvier 2018......bien sûr pour le même travail. Alors pour lui éviter cela on lui verserait une indemnité que l'on réduira dès que son salaire augmentera !!!!!!. Ce lien entre salaire et prime conçu de cette façon est une première dans la fonction publique. Si un agent prend par exemple un échelon le 2 janvier 2018 sa prime sera aussitôt réduite. Ubuesque......Qui a pu imaginer cela ?La délibération du Conseil municipal doit être annulée. Les conseillers ont ils été clairement informés des conséquences.

La ville d'Yzeure ne peut pas annoncer des chiffres qui seront démentis dans le temps. Certains agents auront leurs revenus (salaires plus primes) bloqués pendant plusieurs années. Pour certains jusqu'à neuf ans ! C'est sans doute comme cela qu'on les motive.

On pouvait faire autrement. On gagne souvent à reconnaître ses erreurs. Il faut revoir ce projet.

Pascale Perrin ajoute "Pouvait-on continuer, par exemple, à verser :

- à un technicien un régime de 1 600 euros et dans le même service, avec la même expertise, pour la même fonction 2 900 euros à un autre technicien ?

- à un agent polyvalent un régime de 500 euros et dans le même service, pour la même fonction la même expertise 2 800 euros  à un autre agent polyvalent ? sans être dans la capacité d'expliquer la cause de ces écarts."

Guy Chambefort précise qu'au premier janvier 2014 les régimes indemnitaires des techniciens n'étaient pas du tout ceux indiqués pas plus que les écarts.  Il en est de même, pour les agents polyvalents (appellation que je n'aime pas). Ceux qui touchait 500 euros avaient eu le choix : un régime indemnitaire plus faible mais ils pouvaient être ainsi rémunérés des heures supplémentaires qu' ils effectuaient. Il faut s'en souvenir la précédente équipe l'avait voté.                                                                                                                                                                Guy Chambefort veut bien admettre qu'il ne s'agit pas d'un procès des modalités précédentes d'attribution du régime indemnitaire qui avait été voté tout au long du mandat par tous les anciens élus. Il faudrait donc qu'une remarque soit adressée au nouvel adjoint au personnel qui indiquait sur facebook qu'il avait fallu trois ans pour corriger les erreurs du passé (quelles erreurs ?) et à la directrice adjointe des services qui indiquait dans une déclaration lors d'une réunion avec le personnel "équité on attendait cela depuis plusieurs années" (Où était l'absence d'équité ?). Guy Chambefort indique qu'il envisage de donner des informations sur le régime indemnitaire qui existait au 1er janvier 2014 en prenant bien sûr toutes les précautions d'usage sur la confidentialité des rémunérations. 

Beaucoup d'agents s'interrogent sur le montant de la Nouvelle Bonification Indiciaire NBI dans l'ancien régime et le nouveau. Est-elle comprise dans les chiffres budgétaires donnés en 2017 et pour 2018 ? 

Nous reviendrons sur la lettre des représentants du personnel qui nous a été transmise et qui résume parfaitement la situation.

Où est l'équité et la clarté dans l'absence d'informations sur l'application des critères au Directeur général et sur les majorations forfaitaires appliquées aux directeurs, pourquoi ? 

En conclusion cette feuille de critères établie de manière la plus technocratique, dans le plus mauvais sens du terme, et le système d'attribution de points enlèvent toute crédibilité aux conditions de mise en place du RIFSEEP.

 

 

Ténor et écrivain, Ian Bostridge explore un chef d'œuvre de la musique que j'ai découvert il y a quelques années dans l'église de Chatel de Neuvre. Une promenade musicale à travers ces lieder nous fait découvrir ces paysages d'hiver mélancoliques et tourmentés. "A la fois sérieux et léger, ce livre selon Etienne Anheim du Monde, est une fantaisie, au sens musical du terme, dont la lecture revient à se promener dans un paysage qui, tour à tour charme, émeut et impressionne".

Si vous souhaitez entendre le voyage d'hiver de Schubert chanté par un baryton je vous conseille l'enregistrement de Matthias Goerne baryton et Christophe Eschenbach pianiste (disque Harmonia Mundi).

Guy Chambefort

 

Il était une fois dans une cité de notre Bourbonnais .....

Dans cette cité vivait un certain nombre de fonctionnaires d’État et assimilés très dévoués au service public. Ils accomplissaient leur travail avec rigueur et efficacité. Ils étaient par contre justement attachés à leurs revenus payés bien sûr par l'État. Il leur arrivait souvent de manifester....parfois avec raison devant la maison de l'État....la Préfecture... Il fallait  les comprendre !

Mais parfois il suffisait que leurs syndicats au niveau national négocient avec le gouvernement de notre pays pour régler le problème qu'ils avaient posé.

Depuis quelques années régnait une certaine anarchie dans leurs systèmes de primes qui venaient en complément de leurs rémunérations principales. Ils réclamaient plus de justice. Un décret publié en 2014 par le pouvoir politique, décret (pas toujours judicieux sur certains points mais l'harmonisation est complexe), avait mis en place un nouveau régime affublé du joli nom de RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions des Sujétions de l'Expertise et de l'Engagement Professionnel).

Les syndicats de ces fonctionnaires avaient obtenu non sans raison que la prime accordée avec le nouveau régime ne soit pas inférieure à la précédente. Cela semble logique car on ne peut pas imaginer qu'un fonctionnaire voit son travail moins reconnu financièrement du jour au lendemain du seul fait d'un changement de texte.

Mais dans cette même cité du Bourbonnais travaillaient des fonctionnaires du territoire (des collectivités territoriales comme on dit). Et bien sûr le gouvernement souhaitait que cette harmonisation s'étende progressivement à ces collectivités.

Il se trouve même que dans cette cité de nombreux fonctionnaires d’État et assimilés avaient fait le choix de se faire élire au Conseil municipal pour gérer les affaires de la cité. On dit même qu'ils y sont presque majoritaires !

Le décret de L’État ne pouvait pas s'appliquer directement à cette cité au nom du principe de libre administration des collectivités territoriales.

Le Conseil municipal a décidé de mettre en place ce système de RIFSEEP (sans aucune obligation d'ailleurs) faisant croire à l'égalité pour chaque agent entre la nouvelle et l'ancienne prime.

Que constate-t-on ?

Le système mis en place et voté par le Conseil municipal ne maintient pas dans le temps l'égalité entre l'ancien système et le nouveau. Pourtant l’État y était parvenu, pourquoi la collectivité n'arrive pas le faire (insuffisance technique ou volonté politique ?)

Alors qu'a-t-on imaginé ? Une indemnité compensatoire ou Indemnité Différentielle Dégressive (IDD)...... Il n'y a d'ailleurs aucune trace de cette possibilité dans les textes sur le RIFSEEP. Pure germination locale !

Un fonctionnaire de cette cité, surtout s'il fait partie des catégories B et C, voit ainsi son régime indemnitaire établi selon le schéma suivant :

Ancien régime indemnitaire = RIFSEEP + IDD

On détermine un RIFSEEP et si il est inférieur au régime indemnitaire précédent on le complète par une IDD.

Si au jour J (le 1/1/2017) le principe d'égalité entre ancienne et nouvelle prime est respecté.....cela ne sera plus le cas par la suite. Lorsque le salaire du fonctionnaire augmentera (par exemple lors de la prise d'un échelon) l'IDD sera  réduite du même montant que la valeur de l'échelon. Les revenus globaux du fonctionnaire seront ainsi bloqués pour certains durant plusieurs années. Voilà où est le piège !

Ainsi, le principe du maintien du Régime Indemnitaire dans le temps n'est plus assuré !

Inadmissible, incohérent... Il ne peut y avoir de lien entre la carrière et le régime indemnitaire.

C'est en contradiction avec le principe de parité avec les fonctionnaires d’État.

Autre remarque pour ce qui concerne la prime de fin d'année : on remet en cause un acquis de très longue date dans l'agglomération et même ailleurs.... Cette dernière est incorporée au complément indemnitaire( CIA:voir notre texte sur le RIFSEEP). C'est très dangereux pour les agents car dans ce cas elle peut être supprimée chaque année alors qu'auparavant elle faisait partie d'un avantage acquis. Il aurait été préférable qu'elle soit intégrée dans la première partie du RIFSEEP (l'IFSEEP : voir notre texte sur le RIFSEEP).

Si nos braves fonctionnaires qui gèrent la cité avaient subi le même sort, comme fonctionnaires d’État, ils auraient sorti banderoles et pancartes pour aller protester à juste titre dans la rue ... surtout si cela c'était passé au moment du gouvernement socialiste...puisque nous étions en 2014.

Adieu l'éthique de réciprocité, la règle d'or...

Relisez la bible :

Ne fait pas aux autres ce que tu voudrais pas qu'on te fasse ! Livre de Tobit 4.15

Questions subsidiaires :

Le directeur et la directrice adjointe de cette cité sont-ils assujettis à l'IDD ?

Les nouveaux recrutés de cette cité, notamment issus du Centre Hospitalier sont-ils assujettis à l'IDD par rapport à leur ancien régime indemnitaire ?

Combien d'agents sont concernés par cette IDD ?

 

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