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 Yzeure

Ce graphique montre l'évolution de la dette par habitant de 2001 (1) à 2019 (19) ; les chiffres de 2020 ne sont pas encore connus.

En jaune sur le graphique (ligne3) nous avons l'évolution de la dette totale tous budgets confondus notamment avec la dette liée à la construction de la cuisine.

En rouge sur le graphique (ligne 2) nous avons la dette au budget principal.

Quelques chiffres :

Nous raisonnerons sur la dette totale des budgets plus significative de la réalité.

En 2001, date de création de la Com. d'Agglo la dette de la ville était de 1 277 € par habitant après les investissements importants réalisés entre 1990 et 2000 (Château de Panloup, Yzeurespace, équipements sportifs …). 

Pour information en 2001 la dette pour les villes de France de moins de 20 000 h, était de 888 €, celle des villes d'Auvergne de 1 103 € (chiffres hors cuisine car toutes les villes n'ont pas ce type de service).

En au changement de Maire, la dette était fin 2013 de 1 121 €.

En 2019 la dette à Yzeure était de 975 €.  

On peut donc constater que la ville d'Yzeure a réduit sa dette tous budgets confondus de 287 € sur 5 ans soit environ 58 € par an et par habitant.

Entre 2001 et 2013 la ville d'Yzeure avait réduit sa dette de 156 € soit 13 € par an avec cuisine, 27 € par an sans la cuisine.

Quel a été l'intérêt de cette accélération de la baisse de la dette ?

Réduire la dette de 58 € par an en moyenne au lieu de 13 €, c'est sans doute intéressant mais seulement pour l'effet d'affichage. En effet voir l'article précédent, sur la même période, entre 2014 et 2019, la baisse des dépenses d'équipements a été de 100 € en moyenne (75 au lieu de 175 de 2001 à 2014).

C'est en plus une double erreur dans une période ou les taux d'intérêts sont particulièrement bas.

Ceux qui ont conseillé cette politique devront s'expliquer. Pourquoi l'adjointe aux finances a accepté cette politique. Il faudra se justifier car réduire les programmes d'équipements de 100 € par an (13 000  x 100 = 1 3000 000 € soit sur 5 ans plus de 6 000 000 €) a fait prendre un retard qui sera difficile à rattraper.

On nous dit maintenant "La dette étant à un niveau inférieur à l'endettement des communes de le même strate, il n'est plus utile de poursuivre notre désendettement . Depuis longtemps la dette d'Yzeure est au niveau des communes d'Auvergne.

Ce n'est donc pas une raison !

La conclusion de ces deux articles est simple : le choix du désendettement conduit de cette façon est très préjudiciable au dynamisme de la Ville. De nombreux travaux de réhabilitation n'ont pas été faits, ainsi on aurait pu mettre au moins 300 000 € par an pour les écoles, encore aurait-il fallu avoir des projets prêts par exemple et on ne serait pas dans la situation actuelle. Et maintenant on veut réemprunter !!!!

Avoir cumulé les baisses de dotations, une politique de réduction de dette excessive et une diminution importante des travaux en régie avec la réduction du personnel (nous y reviendrons) a entraîné la ville d'Yzeure sur la voie du ralentissement ...et pas seulement sur les voies de circulation.

Guy Chambefort 

 

 Quand l'Observatoire observe !

 L'Observatoire poursuit aujourd'hui l'examen du Rapport d'Orientation Budgétaire 2021. Rappelons que les chiffres même provisoires de 2020 n'ont pas été communiqués lors de la présentation du ROB. Cette situation n'a pas été communiquée aux conseillers municipaux d'Yzeure ce qui est pour le moins surprenant. Nous reviendrons sur nos commentaires lorsque ces chiffres seront connus. 

 La plus grosse erreur de gestion de ce dernier mandat se voit sur le tableau ci dessous : Dépenses d'équipement par rapport à la population !

 

 

Ainsi les dépenses d'équipements, entre 2014 et 2019, ont été réduites de 100 euros par an et par habitant, ce qui est énorme. Cela représente pour la ville une diminution de ces  dépenses de 1 300 000 euros par an. L'équipe actuelle reconnait (page 28 ROB ) la baisse constante de ce ratio depuis 2014. Ceci au nom d'une diminution excessive  de la dette. C'est une erreur de gestion grave qu'il faudra expliquer aux Yzeuriens.

Les équipes précédentes avaient réduit la dette à partir de 2001 tout en maintenant à un niveau élevé les dépenses d'équipement particulièrement de 2008 à 2013. La construction de la cuisine centrale avait un peu augmenté la dette mais le remboursement était parfaitement maîtrisé avec une progression constante du nombre de repas préparés jusqu'en 2013. Ainsi l'équipe municipale actuelle a négligé l'entretien des bâtiments communaux, le renouvellement des véhicules par exemple...Si vous n'entretenez pas votre maison pendant 6 ans elle va se dégrader et après cela vous coûtera plus cher.

 

On peut même penser que l'absence de projets a amplifié cette réduction des investissements. On nous dit que tout cela était fait pour réduire la dette sujet sur lequel nous reviendrons. Les chiffres de dette sont, d'ailleurs artificiellement minorés en confiant l'achat des terrains du Parc de Sainte Catherine à la SEAU qui a emprunté pour la ville et la création d'un budget annexe pour la Gendarmerie.

 Un seul exemple : l'observatoire réclamera un audit des travaux dans les écoles. Et encore nous n'avons pas tous les éléments de 2020, un seul exemple :

Ainsi avant les élections, on avait inscrit 120 000 euros pour des travaux dans les écoles, crédit que l'on a supprimé, dans une décision modificative, après les élections faute sans doute de projets. Les électeurs ont été trompés. Que l'on nous parle pas de la Covid, les projets auraient du être prêts en 2019.

Et maintenant on nous parle d'emprunter plus ! On parle de 1 500 000 euros en 2021 ! Cette technique d'emprunter en dents de scie n'est pas la bonne.

Il est savoureux de constater que les élus actuels reviennent à la politique financière du Maire précédent qu'ils avaient approuvé jusqu'en 2013, puis critiquée vigoureusement entre 2014 et 2020. Nous pourrions chanter en chœur cet air de Rigoletto de Verdi aux paroles un peu modifiées mais si peu :

La gestion est inconstante 

Comme plume au vent

Elle change de propos

 Et de pensées

Et de pensées

 

Conclusion :

Et pendant ce temps l'herbe pousse sur les trottoirs et la balayeuse a du mal à balayer !

Guy Chambefort

 

 

 

Face à la dictature de la 5G, créons l’alternative

  

Communiqué de la coordination des espaces de La France insoumise.

Le déploiement massif de la 5G résume à sa manière les valeurs et méthodes du gouvernement Macron : une technologie anti-démocratique, anti-écologique, néolibérale, à l’utilité sociale et économique chancelante, pariant sur la création de nouveaux besoins qui s’ignorent et la marchandisation des données personnelles. Il est urgent de redonner le pouvoir au peuple : un moratoire doit laisser le temps à un débat citoyen sur l’utilité de la 5G pour notre société à l’heure de la crise écologique. Un droit à l’alternative doit garantir que le progrès ne passe pas par un numérique imposé à tous.

La 5G, un projet anti-démocratique

Au mépris des 150 citoyen·nes de la Convention citoyenne sur le climat qui demandaient « un moratoire sur la mise en place de la 5G en attendant les résultats de l’évaluation de la 5G sur la santé et le climat », le gouvernement passe une nouvelle fois en force. En lançant les enchères 5G dès le 29 septembre, il se conforme aux desiderata de la Commission européenne exprimés dans la directive 2018/1972 et satisfait aux intérêts d’une caste industrielle et financière, incompatibles avec notre contrat social. Le Gouvernement tente de faire croire que l’avis des autorités sanitaires sera respecté. Mais comment revenir en arrière quand les opérateurs devront débourser plus de deux milliards d’euros pour l’achat des premières fréquences ? Pourtant les citoyen·nes s’inquiètent légitimement de l’impact sur leur santé des ondes émises par cette nouvelle technologie. Ils ne seront pas plus rassurés de voir que le gouvernement ne rend pas public le premier rapport attendu sur le sujet, celui de l’Inspection générale des affaires sociales.

La 5G, un projet anti-écologique

Le secteur numérique constituera 7 à 8 % des émissions de Gaz à effet de serre (GES) d’ici 2025 et 46 milliards d’objets connectés d’ici 2030. Suivant certaines prévisions, la 5G elle-même devrait générer 6 à 13 millions de nouvelles antennes, entre 900 millions et 3,3 milliards de nouveaux smartphones sur le marché. Cette surenchère technologique représente un coût environnemental non-vivable pour des usages grand public non essentiels.
Le renouvellement massif des équipements et la production d’objets connectés généreront encore davantage de déchets électroniques demain et consommeront davantage de terres rares qu’aujourd’hui, avec toutes les questions humanitaires et environnementales que cela implique.

En cas de déploiement massif, le prix environnemental à payer ne sera pas compensé par la moindre consommation énergétique des équipements 5G. On nous annonce une multiplication par 100, voire 1 000 du trafic de données, la possibilité de connecter beaucoup plus d’appareils. La technologie va créer le besoin et l’effet rebond sera inévitable, comme il s’observe déjà en Corée du Sud : la consommation finale de données et d’énergie augmentera. Les investissements consentis par les acteurs du secteur vont enclencher une logique d’usages sans contrôle, en commençant par les plus superficiels…

La 5G, un projet libéral opposé à notre souveraineté

… Ou les plus dangereux : la 5G est vue comme permettant de multiplier les capteurs, d’automatiser les processus, de développer la « ville intelligente ». Cette numérisation à marche forcée va conduire à une augmentation de la collecte de nos données personnelles renforçant le capitalisme de surveillance et de revente de nos informations par les GAFAM et les sociétés de courtage de données.

Or, engoncés dans leur dogme libéral, l’Union européenne comme ses états-membres sont incapables d’assurer le contrôle de leurs infrastructures. Avec respectivement 28 % et 10 % du marché européen des équipements télécoms dominés par Huawei et ZTE (2019) et 51 % du marché mondial des cœurs de réseaux contrôlé par Cisco (2019), l’Europe s’enferme dans une armature technologique chinoise et américaine contrevenant à sa souveraineté. L’Union européenne, de même que les états-membres, donnent une réponse en demi-teinte aux relations opaques de Huawei avec le pouvoir chinois. Est-il souhaitable de favoriser la collecte massive des données personnelles des Européens dans un écosystème contrôlé par les GAFAM américaines alors que le Cloud Act donne aux États-Unis un pouvoir d’investigation extraterritorial ?

La 5G, un projet à l’utilité sociale et économique chancelante

Est-ce que la 5G serait au moins une opportunité économique solide comme on veut bien nous le dire ? En plus de l’achat des licences et des antennes, elle aura un coût de fonctionnement plus élevé que les générations précédentes (complexité et augmentation probable de la consommation énergétique globale des réseaux). Les opérateurs ne manquent pas de rappeler leurs difficultés financières et d’appeler les fonds publics à sponsoriser les déploiements pour soutenir leur rentabilité. La Chine injecte plus de 19 millions d’euros pour la couverture de Shenzhen seulement.

On nous vend bien sûr des créations d’emploi. Mais la privatisation du secteur et la concurrence exacerbée entre les acteurs rendent cette promesse illusoire. En France, les salarié·es des équipementiers en font déjà les frais. Dans le domaine de l’innovation, les recrutements d’Ericsson ne compensent pas les 1 233 suppressions de postes annoncés par Nokia. Quant à l’installation des nouveaux matériels 5G, la CGT du secteur nous rappelle qu’elle se fait déjà à grand renfort de travail détaché. Après avoir laissé s’échapper en 2006 puis 2015, le contrôle d’Alcatel, la France est donc incapable de conserver ces compétences précieuses pour préparer l’avenir de nos réseaux de télécommunications. Échappant à toute logique de service public et engagé dans des dépenses débridées, le secteur des télécommunications aura toujours moins d’intérêt à couvrir les zones rurales, peu rentables, où l’accès mobile à internet reste mauvais.

La nécessité d’une alternative

Malgré toutes ces alertes, seule prévaut la logique de la croissance technologique débridée, alors même que le numérique pose difficulté aux Français·es. En 2018, le CREDOC indiquait que 36 % des personnes interrogées éprouvent une inquiétude à l’idée d’accomplir la plupart de leurs démarches administratives. En 2019, le Défenseur des droits contribuait à mettre encore plus en lumière le problème en soulignant la fracture numérique induite. Il ne s’agit pas de rejeter le numérique dont le même rapport indiquait les bénéfices. Il s’agit de réinterroger démocratiquement l’avenir du numérique dans notre société et la mise en œuvre de la 5G en est une très bonne occasion. C’est pourquoi il est nécessaire d’exiger :

  • un moratoire sur le déploiement des technologies liées à la 5G sur le territoire national, tant qu’il subsiste un doute raisonnable quant à la sécurité et à la soutenabilité écologique de long terme des technologies déployées ainsi qu’à la finalité de celles-ci ;
  • un débat démocratique sur les usages de la 5G en faisant dialoguer les citoyen·nes, les chercheur·ses et les salarié·es du secteur. Ce débat doit permettre d’examiner si des usages pertinents et porteurs d’un réel progrès social existent. Nous devons saisir l’occasion de ce débat pour inventer un moyen de contrôle démocratique des choix technologiques en dehors des enjeux de rentabilités ;
  • la préservation de nos compétences industrielles françaises et européennes pour développer les bifurcations technologiques décidées collectivement ;
  • la création d’un droit à l’alternative : le numérique, ce n’est pas automatique. Aucune démarche administrative ne doit être accessible uniquement par voie dématérialisée et un accueil humain de qualité doit être conservé.