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Connaissant la grande passion des élus majoritaires du Conseil municipal d'Yzeure , comme ils se nomment, pour le sport féminin  , qui ont  montré leur  grande générosité, compréhension, envers le Foot féminin Yzeure, notamment l'adjoint au sports lors du remarquable parcours en Coupe de France et sa grande appétence pour ce sujet

(Sujet dont nous reparlerons lorsque les chaleurs d'Aout auront fait place aux incertitudes climatiques et politiques de septembre qui précèderont à leur tour un automne venteux) 

Connaissant le premier adjoint qui selon ses propres déclarations en Conseil Municipal considère le football comme de la roupie de  sansonnet lui préférant un autre sport, le cyclisme dans lequel il s'est illustré tel le mémorable tour du Loiret resté dans les annales  . On sait également que  le premier adjoint veut une étape  du tour de France arrivant à Moulins Yzeure depuis la nuit des temps 

Alors nous direz vous que va-t-il se passer ? On le murmure, on le susurre, on le marmonne, on le chuchote cela à sans doute fait l' objet, sur le fleuron du sport à Yzeure le bateau à apéritif des Ozières d' un conciliabule entre les deux éminents élus métamorphosés par leur soudaine illumination?

Remarquez que nous avons placé  Ozières ,métamorphose, et illuminations dans cette phrase .(termes chers  pour nos élus  et chers pour les contribuables )

Mais chut ne le répétez pas ,on dit que Yzeure  postule pour l' arrivée d'une étape ...... du tour de France ....  féminin  l'an prochain ?

Les deux élus seraient aux anges  ou aux angesses (la scholastique n' a pas  encore tranché)

On dit même qu'après avoir emmené PA Périssol président de la com d'agglo  rencontrer le directeur du tour masculin à Vierzon, mais oui! ils cherchent un lieu pour rencontre Marion Rousse directrice du tour féminin  ,toujours comme "véhiculeur de PAP". Si vous avez une idée ? Peut être à Yzatis où l'on veut supprimer toute activité sportive ?

Cette histoire ne pouvait être imaginée que le jour de la Sainte Anne  le 26 juillet et nous ne pouvons que répéter en choeur Anne ma sœur Anne ne vois tu rien venir ?

guy chambefort

Redevance tv:

Un certain nombre de personnes ,qui pour la plupart n'ont pas de problèmes de fin de mois, se montrent offusqués de la suppression de la redevance tv . Ils craignent que la tv publique y perde en autonomie .Il est vrai qu'il est beaucoup plus facile de payer cette taxe (138€ ) quand on a un salaire confortable que quand on paye un faible impôt sur le revenu . La liberté du service public ne dépend pas de l'impôt qui le finance dans un régime démocratique .Faut- il rappeler qu' à l'époque de Peyrefitte quand   l'ORTF était à la solde du pouvoir la redevance existait déjà puisque elle a été instauré en 1933 pour la radio et en 1948 pour la TV  .

Cela ne freinait pas la main mise  du pouvoir  sur la radio TV.

Ce n'est pas un problème d' impôt mais de démocratie .

Et puis est-ce que tous ces farouches défenseures de la redevance accepteraient de payer une redevance proportionnelle à leur impôt car souvent les conditions de réception des programmes dans ces familles  sont bien meilleures pour les familles favorisées que chez les personnes qui ont le minimum pour vivre. Une redevance différenciée serait souhaitable

Une part de TVA semble plus juste socialement 

Remarque:

 La redevance existe depuis 1933 pour les postes de radio et 1948 pour les récepteurs de télévision. La redevance rapporte 3,8 milliards d'euros selon les données de la direction générale des finances publiques en 2020. 27,6 millions de foyers sont assujettis à la redevance, selon les données du ministère de la Culture pour 2021. Et un peu moins de 23 millions la payent effectivement.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron lors de sa réélection, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale vote en première lecture la suppression de la redevance. La solution retenue est d'allouer une fraction de la TVA au financement de l'audiovisuel public. Cette solution devra évoluer d'ici 2025 car la méthode retenue deviendra illégale. L'affectation du produit des taxes devra comporter un lien avec la mission de service public financée.

guy chambefort

 Bernard Cazeneuve

                     Manifeste pour une gauche sociale-démocrate, républicaine, humaniste et écologique

Les Français aspirent au changement et au progrès. Une majorité d’entre eux s’inquiète du climat de tensions extrêmes où notre pays se trouve désormais plongé. Avec tristesse, beaucoup ont encore fait le constat, à l’occasion de l’élection présidentielle, que la faiblesse de l’offre politique leur dictait un choix par défaut. Ce que l’on a appelé le vote utile s’est traduit, pour bien des citoyens, par la résignation au moindre mal, dans un contexte où aucune force ne parvenait plus à unir le peuple, ni à apaiser le pays.

Le délitement du débat public et du pacte civique résulte de l’affaissement des institutions, de l’abaissement des comportements politiques dans la violence verbale et numérique, au point qu’il ne demeure presque plus rien de l’esprit républicain qui fit l’unité et l’indivisibilité de la Nation.

Le passage au quinquennat a privé le chef de l’Etat du temps nécessaire à l’affirmation de son pouvoir d’arbitrage ; l’élection des députés dans la foulée a abouti à une concentration excessive des pouvoirs entre les mains d’un seul homme et d’une technostructure désincarnée. L’accoutumance à la violence et à la transgression a convaincu chacun qu’il peut tout dire, tout faire et tout oser, pour accéder à son tour aux plus hautes fonctions.

Les partis ont peu à peu cessé de jouer leur rôle de laboratoires où s’élaborent les propositions et les projets, pour se transformer en écuries d’ambitieux qu’anime la tactique et non le bien commun. Les artifices de communication et les mises en scène théâtrales, auxquelles bien des responsables politiques se livrent pour dissimuler leur impuissance ou leur absence d’imagination – sans même évoquer la vraie nature de leur action –, réduisent la politique à un art de la séduction, éventuellement de la disruption, sans place pour le courage et les convictions.

De ce jeu dont ils jugent sévèrement les acteurs, les Français ne sont pas dupes, qui s’abstiennent de plus en plus ou choisissent le bulletin blanc afin de n’apporter à ce triste spectacle ni leur concours ni leurs voix. La société française fait face à un risque de dislocation.

Pour prévenir cette désagrégation, trois urgences appellent des solutions : celle de la lutte contre les inégalités, quand les injustices s’accroissent autant que les risques de fracturation de la société française ; celle du défi écologique et climatique, qui relève désormais d’une course effrénée contre la montre ; celle du nécessaire ré-  ancrage républicain de la Nation, alors que des forces extrémistes, identitaires et violentes, assument de plus en plus ouvertement leur rupture avec l’universalisme, dont les républicains sont les héritiers.

A gauche, l’aspiration au « rassemblement » a toujours forgé l’espérance. Mais l’union n’est possible que dans la clarté de positions partagées, dans le refus de concessions coupables faites à l’air du temps ou à l’extrémisme, avec pour seule satisfaction d’avoir maintenu ici où là quelques positions électorales, en sacrifiant des convictions et des valeurs. Si la gauche a pu commettre des erreurs lorsqu’elle était en responsabilité, elle se condamne à ne plus jamais pouvoir exercer le pouvoir en se plaçant systématiquement à l’extrême-marge de son histoire et de ses multiples héritages, dans une régression intellectuelle et morale la condamnant au vide et la disqualifiant pour longtemps.

L’union ne peut se faire dans l’abandon de l’éthique de la responsabilité, de l’exigence de vérité et de crédibilité sans lesquelles les humanistes n’ont plus de boussole. La gauche de gouvernement, du fait de sa tradition pluraliste, est la seule en capacité de réunir les différentes aspirations au progrès social, économique, environnemental, démocratique, sans transiger avec les valeurs de la République, le respect de l’État de droit et l’ambition d’une Europe plus forte et plus solidaire. La reconstruction d’une véritable perspective sociale-démocrate est urgente, si nous voulons pour nos enfants une société plus juste et plus écologique. En nous attaquant aux inégalités, qui confortent le sentiment qu’au sein du corps social, chacun est menacé de déclassement, nous aspirons à refaire Nation et à offrir à tous la perspective d’une vie digne.

La société française, plus que jamais fracturée et polarisée, hystérisée par un débat non maîtrisé sur l’immigration, ne se pense plus comme le lieu d’une expérience commune du politique, mais plutôt comme un ensemble éclaté de groupes sociaux qui ne se comprennent plus ni ne se parlent, chacun se recroquevillant sur son individualité ou sa communauté, au détriment de l’intérêt général et des ambitions collectives. Face à ce sentiment de relégation qu’éprouvent intimement nos concitoyens dans certains territoires – et qui se fait plus vif à mesure que l’on s’éloigne des centres urbains denses et connectés –, les services publics sont à juste titre perçus comme le creuset d’une possible solidarité, comme le levier de l’égalité réelle. Les crises les plus récentes, par l’effet de souffle qu’elles ont engendré – le mouvement des Gilets jaunes ayant mis en lumière des fractures profondes au sein de la société française –, ont souvent conduit les gouvernants à privilégier la gestion politique immédiate, destinée à éteindre l’incendie, au détriment de la compréhension en profondeur des colères dont ils n’avaient pas anticipé l’avènement.

esAlors que le mécontentement qui s’est exprimé partout en France résulte en grande partie d’un sentiment d’’oubli des villes moyennes et des Outre-mer notamment, une réponse  plus ample, associant dans une même vision le renforcement de la présence de l’Etat et des services publics et le retour à une ambitieuse politique de développement du territoire auraient sans doute été plus efficace, sous réserve cependant qu’elle eût été conçue et pensée. La question de la qualité et de la répartition des services publics sur le territoire national, face aux attentes de plus en plus fortes des usagers et aux besoins affirmés de protection des Français, est devenue le critère à partir duquel s’opère ou non le consentement à l’impôt, ainsi que la capacité des citoyens à adhérer aux réformes qui leur sont proposées.

Il en est ainsi des décisions visant à promouvoir les grandes politiques publiques de lutte contre le réchauffement climatique. Le renoncement à l’automobile dans les métropoles comme dans les campagnes n’est envisageable que si les transports sont non seulement accessibles, mais offrent un niveau de régularité, de sécurité et de confort qui soit conforme aux attentes des salariés modestes, des jeunes en formation, au travail ou en recherche d’emploi, encore très dépendants de la voiture pour leur activité. Pour plus de justice, il nous faut renouveler les conditions d’adhésion au contrat social, notamment en rétablissant la mobilité sociale et des conditions égales de dignité. Cela suppose notamment de mieux prendre en compte les difficultés de nos concitoyens en situation de handicap. Revalorisation des aides, valorisation du rôle des aidants familiaux, meilleur accès aux services publics et donc aussi à l’école : La dignité de notre société va se mesurer à sa capacité à réduire les inégalités notables et inacceptables qui subsistent en son sein.

La société, lorsqu’elle se fige, consacre toujours les héritiers et n’assure plus la promesse républicaine d’un avenir meilleur pour les générations nouvelles et les plus vulnérables. Pour que le futur ne soit pas un destin, la refondation complète de notre système éducatif s’impose comme la pierre angulaire d’une société renouant avec la bienveillance, le respect de chacun et la confiance dans la science, le progrès, les savoirs. Cela signifie la revalorisation, dans les représentations sociales comme sur les fiches de paie, de la mission et du métier de professeur – comme pour les soignants et les fonctionnaires chargés de la sécurité des personnes et des biens. La centralité de l’école dans les projets et les budgets, c’est aussi celle de la laïcité.

La séparation des églises et de l’État est un principe de liberté – celle de croire ou de ne pas croire - et de concorde – la foi des uns ne fait pas la loi pour tous. Face aux séparatismes religieux ou ethniques, au différentialisme et au relativisme culturel, face à l’affirmation d’un islam politique qui hait l’universalisme français et soumet nos compatriotes de confession musulmane au joug d’une radicalité religieuse, alors que ces derniers n’aspirent qu’à vivre en paix dans la communauté nationale, la laïcité est notre trésor commun. Au pays de Hugo et de Jaurès, de Charlie Hebdo et de Samuel Paty, la République laïque est la magnifique promesse de l’humanisme et de l’universalisme, le projet fraternel fait pour ceux qui croient et qui ne croient pas, qui sont nés sur le territoire national ou l’ont choisi, d’être égaux tout en étant différents. 4 Les inégalités de destin s’inscrivent aussi dans les difficultés d’accès au logement. Les communes qui dérogent au principe même de la mixité sociale doivent être incitées à relancer la construction de logements sociaux. Les logements existants doivent être remis aux normes en alliant l’objectif d’une amélioration de la qualité de la vie à celui de la transition écologique. Enfin, vecteur d’insertion et de stabilité, l’accès au logement pour les familles monoparentales et les ménages sans domicile doit constituer une priorité. Le sans-abrisme n’est pas une fatalité, pas plus que l’attente prolongée de milliers de familles et d’enfants dans les hôtels sociaux. C’est par une politique ambitieuse et exigeante en matière de logement que les Français les plus en difficulté pourront recommencer à adhérer au contrat social et républicain. Il est aujourd’hui encore du devoir des sociaux-démocrates de rappeler que les victimes des inégalités, les citoyens relégués par les effets de l’injustice de la naissance ou de l’existence, n’ont pas à être privés plus longtemps de la possibilité d’une redistribution équitable des fruits de leur travail. Notre politique ne peut plus seulement être celle de l’emploi mais bien celle du travail qui doit être repensée à l’aune de la transition écologique avec les travailleurs, les syndicats et le patronat. S’il faut rompre avec le toujours-plus, la simple affirmation de ce mantra ne donne aucune piste et dissimule la complexité des réformes à venir. L’un des enjeux du monde du travail est de fournir des emplois de qualité, assurant non seulement un plus grand bien-être des salariés, mais aussi des progrès en matière de productivité et d’efficacité globale. L’ensemble des secteurs professionnels devront se faire plus sobres sans pour autant renoncer à l’ingéniosité française. Les progrès du travail et des technologies, en un mot du génie mécanique à l'œuvre dans toutes les réalisations humaines, est un fait : il sera le moteur des solutions de demain, dans les secteurs qui demandent beaucoup de main-d'œuvre comme dans ceux qui en mobilisent moins. Pour que le progrès soit réel, il faut qu’il soit complet. Cela suppose qu’il soit maitrisé, qu’il s’appuie sur les formidables potentialités du génie humain mais qu’il reste sans cesse aiguillé par les limites de la conscience humaniste. Car le progrès n’est complet que s’il est à la fois technique – forcément - mais éthique également, mis aux services du quotidien des employés, augmentant la qualité de leur travail. Ainsi, le progrès pourra s’incarner dans l’efficacité de nouvelles méthodes qui assurent la protection des salariés, et non le sacrifice de la qualité de leur vie au travail ou de leur sécurité. C’est d’autant plus indispensable à l’âge de l’individualisation des métiers et de la numérisation des organisations. Cette mutation ne peut se faire que si le travail paie, que si la dignité des Français résulte aussi de leur labeur.

Dans cette place reconnue donnée au travail, la plus grande intégration des syndicats et de leurs représentants à la vie d’entreprise sera essentielle autant que fondatrice. Elle permettra un meilleur partage de l’information sur l’entreprise et sa stratégie, une plus grande représentation des salariés dans les instances de décisions et de rémunérations, une redistribution plus juste de la richesse produite. C’est l’entreprise tout entière qui doit redevenir un  espace de discussions, de débats et de compromis et non le lieu de toutes les confrontations. L’entreprise est une communauté humaine essentielle pour relever les défis collectifs et favoriser un accomplissement individuel.

La question des retraites nécessite un débat pour une réforme de progrès. Celle qui consisterait à repousser toujours plus loin l’âge de départ serait injuste et inefficace, en perpétuant l’idée que toute réforme est destinée à imposer d’abord des reculs de notre système de protection sociale, en niant les différences d’espérance de vie entre les Français, en négligeant l’enjeu essentiel de l’emploi des seniors. Une telle approche n’a pour but que de dégager des marges budgétaires dans une politique sans vision ni projet à long terme. De surcroît, aucune réforme ne pourra se faire qui ne prendra en compte la pénibilité du travail et permettra ainsi de partir en retraite de manière anticipée – en particulier dans le cas des carrières longues. La question du niveau des retraites les plus basses reste centrale : elles devront être réévaluées. Il appartient aussi aux sociaux-démocrates, de ne jamais rendre incompatible, par dogmatisme, la réduction des inégalités et l’ambition écologique. Cette politique sans nuance aboutirait au risque de voir les élites divorcer définitivement des classes populaires, sans le concours desquelles les objectifs climatiques échoueraient à trouver leurs débouchés démocratiques.

Le mouvement des Ronds-points, à l’automne 2018, a témoigné de l’ampleur de ce dilemme et de l’impasse que représente, pour les gouvernements, la mise en opposition du sauvetage de la planète et du besoin de protection des populations les plus fragiles. Il est donc du devoir des nations de faire converger les objectifs de politiques publiques, définis dans le cadre des conférences pour le climat, au sein d’un agenda international crédible qui rende le marché et la justice sociale possibles, en privilégiant les filières d’excellence de la grande mutation écologique. Face au changement climatique, l’immobilisme serait criminel. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public son dernier rapport. Ses conclusions sont sans appel, qui pointent notre responsabilité collective dans le réchauffement global de l’atmosphère, des océans et des continents. Le lien entre les émissions de CO2, résultant des activités humaines, les dérèglements climatiques, les manifestations météorologiques extrêmes impactant les territoires où nous vivons, donnent une dimension d’urgence au défi climatique. Le moment d’agir ne peut plus être différé. L’urgence environnementale, celle qui concerne le climat et la biodiversité, la qualité de l’air et l’accès à l’eau, est une urgence humaine. Elle est devenue existentielle au sens où de son issue dépend, à très brève échéance, la possibilité même de la vie. Le bouleversement climatique est en effet sans précédent. Il s’accélère comme un processus désormais  hors de contrôle, face auquel il faudrait une volonté unanime des États et des organisations internationales pour retrouver la maîtrise de notre destin. La hausse du niveau des mers, la fonte des calottes glaciaires et le réchauffement climatique qui s’accélèrent constituent un point de basculement dont les conséquences, à court terme, pourraient se révéler à la fois irréversibles et imprévisibles. S’il est encore possible de limiter la hausse des températures à l’horizon 2050, l’effort pour y parvenir sera tel qu’il ne s’accomplira pas en faisant l’économie d’une stratégie concertée des nations, elles-mêmes armées d’un surcroît de détermination ou de volonté. En 2015, lors de la conférence de Paris pour le climat, la France a incarné une ambition pour la planète. Ce qui paraissait alors hors de portée s’est traduit par un accord historique, dont la feuille de route a soulevé une espérance, en montrant le chemin d’une possible réconciliation entre la production, maîtrisée dans ses effets, et l’indispensable transition écologique. Depuis, la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre de la France indique qu’elle ne tiendra pas ses objectifs climatiques de Paris. La production bas-carbone de notre électricité grâce à la filière nucléaire française constitue l’une de nos forces pour tenir nos engagements. Mais elle est largement compensée par nos retards – dont nos nombreuses importations très intenses en carbone, nos mobilités encore trop polluantes ou encore notre filière renouvelable insuffisamment développée. La réussite de la transition passe par une nouvelle approche de l’intervention de la puissance publique. Il est pour les Français inconcevable que les compétences, les investissements et les actions conjointes de l’Etat, de la puissance publique locale – et d’abord des régions et des métropoles –, des grands opérateurs publics et des entreprises ne soient pas mieux coordonnées et planifiées pour permettre la réduction de la fracture territoriale dans des conditions qui soient compatibles avec l’urgence climatique. La politique énergétique doit trouver son équilibre entre la promotion du renouvelable, la modernisation du parc nucléaire, la poursuite des programmes de réduction de la consommation d’énergie. Dans cette perspective, l’accélération de la mise aux normes environnementales des bâtiments publics et privés doit continuer à mobiliser les pouvoirs publics nationaux et locaux. De même, la commande publique doit être plus responsable et les leviers permis par la loi Climat & Résilience être actionnés sans attendre par les décideurs – État, collectivités locales, bailleurs, etc. Le combat de la transition est aussi celui de l’Europe. Les plans de relance européens et les capacités d’investissement des différents instruments de l’Union ne peuvent être une chance pour les territoires soumis à l’urgence climatique que si, dans chaque pays, des capacités d’anticipation et de planification s’organisent autour de la transition énergétique. Encore faut-il associer les territoires à la définition des projets et déconcentrer l’Etat pour qu’il coordonne leur mise en œuvre. 

Pour réussir le défi écologique, nous devons bâtir une méthode et tracer des perspectives en nous appuyant sur nos entreprises. Notre industrie est composée d’un maillage de milliers d'entreprises qui conçoivent et développent des solutions pour décarboner nos usages, favoriser l’écoconception des produits, réduire l’empreinte de leurs productions sans en altérer la qualité et l’utilité, réinventer les modèles économiques pour qu’ils soient fondés sur l’économie de la fonctionnalité, celle des usages. Le combat qu’elles mènent est d’intérêt général et le renforcement du soutien public à leurs initiatives, une nécessité. Mais il faut aller plus loin et porter une véritable vision d’avenir. En lien avec nos partenaires européens, il est indispensable de faire émerger de grands champions dans les domaines clés de la transition écologique. L’Europe, au sein de laquelle la France doit assumer un rôle de chef de file, permettra la sauvegarde durable de notre environnement en fournissant aux États les moyens de faire face de manière stratégique aux crises à venir. L’Union Européenne demeure pour nous la grande espérance et le grand projet non seulement pour le continent mais pour notre pays. La construction européenne repose sur le principe d’un ordre en droit, inscrit dans la Constitution de la République. L’Europe est à la fois notre meilleur bouclier dans un monde chaotique et notre meilleur chemin pour le futur. Elle montre depuis 2016 sa résilience et son efficacité face aux crises. Qu’il s’agisse de l’unité enfin trouvée des Vingt-sept face au Brexit, de la politique de vaccination continentale, du plan de relance et de la mutualisation des dettes, ou encore en permettant de dessiner une réponse commune face à la guerre que la Russie de Vladimir Poutine a engagée contre l’Ukraine et son peuple. Certains pensent que l’Union se trouve à l’origine de l’incapacité du continent à défendre ses intérêts, alors même que c’est la faiblesse de l’ambition européenne qui seule explique cet échec. Efficace face aux crises, l’Union est par ailleurs indispensable pour pouvoir peser dans ce qu’il convient d’appeler l’Ère des Empires. Sans l’Union, l’Europe restera la cible trop passive des appétits chinois, américains et russes. Avec l’Union, l’Europe pourra organiser la défense de ses valeurs, de ses intérêts et de ses emplois et assurer enfin la mise en œuvre d’une volonté politique et stratégique réaffirmée. A l’instar de notre filière nucléaire, la France a montré par le passé qu’elle était capable de lancer de grands programmes technologiques et industriels destinés à maintenir son rang dans le monde et à garantir son indépendance et sa souveraineté. Il a fallu attendre l’étrange concept d’entreprises sans usines – c’est-à-dire l’avènement d’une conception exclusivement libérale de la division du travail à l’échelle planétaire – pour que notre pays accepte, comme une fatalité, le lent déclin de son industrie, dont les effets sur sa capacité de résilience ont été durement éprouvés au moment de la crise sanitaire. Beaucoup ont préconisé la réindustrialisation à marche forcée de la France, sans jamais faire la part de ce qui était désormais stratégique pour elle et de ce qui avait cessé de l’être depuis longtemps. Dans toutes les hypothèses évoquées et retenues, on peinait à trouver la  méthode et le début d’un chemin de crédibilité.

A grand renfort de slogans parfois grandiloquents, annonçant la démondialisation, on semble faire l’impasse sur la dimension internationale des grandes causes à défendre – et d’abord la lutte contre le réchauffement climatique – qui suppose que les nations les plus engagées puissent projeter, par-delà leurs frontières, une ambition universelle, en coordonnant leurs initiatives. Il s’agit de faire en sorte que les efforts faits par les uns, avec la préoccupation de la vie sur la planète, ne soient pas détruits par le nationalisme égoïste des autres, soucieux d’affirmer la domination de leurs produits, de leurs industries, de leurs normes et de leurs capitaux sur le reste du monde. L’utilisation extraterritoriale du droit a montré que dans cette compétition pour l’affirmation d’intérêts parfois puissants, tous les coups pouvaient être portés, et que l’Union européenne se trouvait généralement désarmée lorsque de grands pays transformaient en instrument assumé de leur hégémonisme certaines réglementations ou législations élaborées par eux. Ce chemin qui consiste à réduire le monde à un affrontement entre blocs économiques n’est ni viable ni durable. Pour porter cette ambition de renouveau, notre vision sociale-démocrate est plus que jamais pertinente et fait preuve de sa modernité : elle affirme la nécessité de donner à la puissance publique, à l’échelle européenne, nationale et locale, les moyens d’opérer la transformation sociale et écologique. Rien de significatif ne se fera donc sans le renforcement de l’intervention de la puissance publique, sans l’affirmation par l’Etat de ses prérogatives, sans l’association des citoyens à une ambition commune et qui donne un sens au tout qu’ils constituent ensemble, au cœur des territoires où ils vivent. Cette ambition porte le beau nom de Nation. Elle ne peut pas être un repli, une fermeture, sans dommages dont il suffirait d’évoquer les vertus pour nous guérir de nos insuffisances et nous protéger d’un monde hostile. Dans le lent processus historique ayant abouti à son avènement, la France a vu l’Etat préexister à la Nation. Le pacte qui s’est noué entre des citoyens aspirant à la liberté et formant pour l’humanité des vœux universels a donné à la souveraineté une dimension singulière, indissociable d’une irrépressible aspiration à la démocratie et dont la forme républicaine a mis du temps à éclore. C’est dans le temps long de son histoire que la République est parvenue à se doter d’institutions à même de réaliser son projet. Parmi les thuriféraires de la VIème République, figurent bon nombre de ceux qui rêvent du retour de la IVème, amputée de ses talents. Ce serait sans doute là le terrain le plus favorable à l’assouvissement des calculs d’appareils et des ambitions personnelles les plus indicibles. Alors que depuis plus de soixante ans, notre pays a connu de multiples alternances qui ont permis à des majorités de sensibilités différentes de mettre en œuvre leurs programmes, que les cohabitations successives se sont déroulées sans heurts, que des crises le plus souvent profondes ont pu être surmontées sans que l’indivisibilité de la Nation ne s’en trouve rompue, on voudrait s’en prendre à ce qui tient encore, comme pour faire oublier ce qui ne tient plus aux yeux des Français et qui relèvent d’un lent processus d’abaissement des comportements politiques. Faut-il pour autant ne rien faire du tout et ne plus rien oser ? Doit-on tout conserver en l’état, au motif qu’il y aurait dans le mouvement possible des choses une prise de risque dont la France n’aurait plus les moyens ? On ne peut avoir été si longtemps au pouvoir et prétendre y revenir un jour, sans avoir une juste idée des urgences de l’époque et des moyens à mobiliser pour y faire face en conduisant les réformes nécessaires.

Rien de tout cela ne peut se concevoir sans un Etat déconcentré fort, retrouvant sous la coordination des Préfets les moyens d’une action ancrée dans les territoires et donnant un visage humain à l’administration. Dans cet esprit, tout entier tendu vers l’objectif de l’amélioration de la qualité du service public, nous pouvons parvenir à recréer une efficacité de l’action publique, en rompant avec les logiques d’attrition qui ont prévalu. Le destin de notre nation est à ce point lié à celui de l’Etat, pour des raisons profondes et historiques, qu’elle ne peut se projeter dans l’avenir en affaiblissant continûment ce qui lui sert d’armature et d’où elle tire sa puissance et sa résilience. Ce n’est qu’en multipliant les espaces de dialogue et de concertation que l’on évite les courtscircuits politiques. Pour donner du sens à la vie de la nation, nous souhaitons des corps intermédiaires structurés et puissants : des partis, des syndicats, ainsi que des institutions valorisées dans leur rôle et fonctionnant régulièrement. Il faut un Parlement qui ne soit pas un théâtre d’ombres et des représentants du peuple qui ne rompent pas le lien avec ceux qui leur ont témoigné leur confiance, au prétexte qu’il faut « faire moderne » et que les réseaux dits sociaux, par le truchement de leurs injonctions numériques, suffiraient à dégager un chemin de crédibilité et de raison. On ne peut faire en politique l’économie du lien réel au citoyen. Il n’est qu’à constater l’effacement progressif des deux assemblées législatives pour mesurer combien l’arrivée d’une classe politique sans ancrage n’a encore rien engendré de nouveau et que l’éloignement d’une base à laquelle on s’astreint à rendre des comptes réduit la politique à un jeu exclusivement tactique, destiné à se sauver soi-même. Il faut à la nation un gouvernement qui ne soit pas composé que de collaborateurs serviles, fébriles à l’idée de tout perdre, en prenant le risque d’offenser le prince. Et que reste-t-il des organisations qui firent si longtemps battre le cœur de la démocratie ? Celles qui ont la charge de défendre les intérêts des salariés se sont parfois montrées plus  préoccupées de la préservation de leur pré carré que de la recherche des compromis utiles, permettant de faire progresser des causes justes, après avoir été arrachées de haute lutte. Quant aux associations et aux mouvements de l’éducation populaire, ils n’ont cessé d’être négligés, recevant les saluts enflammés à la fin des discours alors que leurs bénévoles méritent reconnaissance, leur contribution au pacte social et à l’autonomie de la jeunesse exigent le respect, et leurs missions imposent soutien moral et financier. Enfin, le soutien à la culture doit être assumé comme une tâche impérative de la puissance publique. Car pour affronter ses nombreux défis, notre action a besoin de la participation de tous les siens, de l’engagement de citoyens éclairés à l’esprit civique et donc critique, sensibilisés aux arts, épris de l’amour du beau, de tout ce qui fait aussi la France. C’est dans l’affirmation à chaque instant de ce que l’on est et de ce à quoi on croit que réside le vrai courage.

Il n’est pas de grand fleuve qui ne procède d’une source claire.

Il en va de même en politique. La victoire appelle toujours une force suffisamment puissante, pour que le courant imprime sa vitesse et que plus rien ne parvienne à l’interrompre. La satisfaction qu’engendrent les concessions faites à la radicalité est par la force des choses éphémère. Elle est comme une tentative de dérivation du fleuve par ceux qui ont oublié qu’il se dirige inéluctablement vers la mer, lorsqu’il demeure fidèle à sa source. Il nous faut donc libérer un paysage politique dévasté et reconstruire pas à pas ce qui doit l’être : des organisations politiques tournées vers la nation et son bien, armées de la sincérité sans laquelle il ne peut y avoir de confiance et portant un projet où l’audace ne va pas sans la part de risque qu’appelle la recherche constante de la juste position. Pour y parvenir, on aurait tort de se satisfaire des postures grandiloquentes de l’insoumission, en acceptant le mariage de l’inconséquence et de la violence, dans un nihilisme où la colère empêcherait l’avènement de l’espérance. L’amour de la justice et de l’égalité ne place pas spontanément ceux qui en sont les porte-drapeaux sur un chemin de roses. La gauche à laquelle nous croyons est pétrie de l’esprit de nuance, dont il est de notre devoir moral de faire l’éloge pour restituer au plus grand nombre la complexité d’un monde dont nous aspirons à maîtriser le destin. L’indignation ne suffit pas à mettre en mouvement des sociétés où des fossés se creusent, au point que les plus vulnérables, désespérés de ne pouvoir un jour rencontrer le progrès, se jettent dans les bras de populismes et d’extrémismes qui les instrumentalisent et les dupent, en étant d’autant moins soucieux de résoudre les problèmes, que l’aggravation des difficultés est leur rente électorale.  Mais ce cynisme qui s’est enkysté depuis des décennies au cœur même de nos territoires n’est pas une fatalité. Il nous présente simplement les comptes de nos manquements et de nos renoncements successifs, lorsque nous abandonnons le peuple à ceux qui le trompent et que nous avons depuis longtemps cessé de lui parler, pour ne privilégier que des catégories d’intérêts ou des communautés d’appartenance. Les combats de la gauche sont indissociablement liés à la passion de la République et à la nécessité d’en préserver toujours les valeurs, les institutions et les ressorts démocratiques profonds. L’unité et l’indivisibilité de la nation appellent un effort constant de ses représentants pour ne pas perdre le fil d’une histoire faite de conquêtes, de reculs, de déceptions, mais aussi de conscience et de culture politique constamment soumises à l’examen critique d’esprits demeurant libres, en même temps que profondément unis les uns aux autres par la conviction d’appartenir à une même condition humaine. C’est cette conviction qui constitue le creuset de la promesse universelle de la République et de la France, celle avec laquelle on ne peut transiger : ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui pourrait nous diviser un jour. De là vient que le premier de nos devoirs est d’affirmer que l’unité de la Nation relève du travail de chacun, c’est-à-dire d’un effort qui conditionne la réussite et l’avènement des ambitions que nous pouvons porter collectivement et au premier rang desquelles doit subsister, à tout prix, le désir de demeurer ensemble. Car la République n’est pas seulement l’enjeu des gouvernants : elle est l’affaire des citoyens. Qui s’estime comptable de cette histoire ne peut admettre que les grandes causes qui firent les plus ardents combats de la gauche soient ainsi abandonnés. La suspicion cyniquement entretenue à l’égard de chacun dans la compétition de tous contre tous ne conduit qu’à excommunier les plus modestes et leur interdire de participer à la grande aventure humaine pour la reconnaissance de leurs droits et de leur singularité. Il n’y a rien dans cette tension délibérément entretenue qui puisse ressembler au progrès, rien qui puisse susciter l’espérance. Les exigences d’égalité et de justice, le rejet du racisme, de l’antisémitisme, de la violence à l’encontre des plus vulnérables ne peuvent pas être simplement portés par une partie de la nation, mais par elle tout entière. La laïcité, la liberté, l’égalité et la fraternité continueront à perdre leur force d’entraînement, aussi longtemps qu’elles n’auront pas retrouvé leur utilité pratique, celle d’outils qu’on utilise pour atteindre un but, comme on construit une maison ou cultive un jardin. Il n’y a pas l'inéluctabilité de la droitisation de la société, de la réaction et de l’extrémisme de droite ou de gauche accomplissant leur œuvre destructrice. Il n’y a que le risque pour les forces  sociales de se tromper de route et de laisser à leurs opposants le soin de préempter un héritage séculaire en le dilapidant. C’est là pour nous l’essentiel qui prévaut face aux agitations d’estrade et aux ambitions pour soi-même.

C’est cette quête du sens profond de l’égalité et de la Nation que nous porterons, car elle seule peut porter notre espérance

Après le succès de notre  article intitulé " Naufrage à Yzeure :"Il n'y a plus de pilote ..."qui a dépassé  les 1000 lecteurs . C'est la première fois fois pour un article de regards03.Aussi ,suite à un certain nombre de déclarations dans le presse locale  ,notre équipe vous propose deux nouveaux articles :

 

La rencontre de la commune d’Yzeure avec la régression économique était-elle inscrite dans sa destinée comme celle du Titanic avec l’iceberg sournois?

Certainement pas. Mais les faits montrent que la même légèreté peut conduire aux mêmes conséquences dans de nombreux domaines .

 

Deuxième partie : Similitude moderne et tristement terrestre :

Côté Yzeure, dont la célébrité passée de ville à vivre se trouve désormais prise en défaut, on a bien tenté d’expliquer le naufrage par le coût d’une épidémie ou par l’instinct belliqueux d’un sombre cosaque à l’égard d’un paisible voisin agricole, mais rien de cette conjoncture aux effets planétaires, ne put se substituer aux origines réelles de façon crédible.

 

Que les services et les autorités aient alerté avec la plus grande clarté, que les rapports aient été argumentés, soutenus et présentés, le maire n’y entendait rien et préférait ne rien décider, pensant tenir ici la meilleure solution pour ne pas se tromper. Le rapport de la chambre des comptes qui recommandait l’attention sur quelques points de vigilance, ne fût exploité que pour créer des polémiques en conseil municipal, au lieu de suivre les conseils dans la gestion à venir.

Le temps passait cependant, engageant aveuglément la collectivité sur une route toujours semée de plus d’embûches.

 

Le Maire ne souhaitait pas voir.

 

D’un nombre important de conseils, de rapports et de mises en garde sur l’avenir, le Maire préférait donc pratiquer l’ignorance, comptant sur la solide réputation des villes gérées historiquement par la gauche. Il suffisait d’appartenir à la Pink Star Line pour ne pas faillir ! Mais les Bilans et Perspectives du petit père Léon ne sont plus aussi infaillibles et la révolution n’est plus permanente.

Un édifice tel qu’Yzeure à la merci de la modernité progressiste ? étalonné à la pertinence économique ? C’était absolument impossible, seul comptait un ancrage idéologique, historique, donc intangible. Il valait mieux dormir, le mauvais rêve allait passer tout seul.

L’absence de réalisme et l’incurie d’une gestion hostile à toute évolution, s’avèrent pourtant bien être à l’origine d’une faillite cyclonique qui ne fait que débuter ses aveux à l’été 2022.

A ce stade, on n’allait tout de même pas concevoir que la Covid 19 s’était spécifiquement acharnée sur Yzeure, en lui imposant des coûts et des pertes, dont au passage, la création d’un centre cantonal de vaccination inexistant ne pouvait être à l’origine. L’explication était donc un peu courte, tout comme pour la détestable guerre d’Ukraine, qui eut malheureusement bien vite du mal à faire au genre humain, avant de s’attarder spécifiquement à Yzeure! Pourquoi donc ce chef lieu de canton Bourbonnais aurait il souffert plus que les autres, plus fortement et plus intensément ? Voilà des raisons trop grosses pour n’avoir pas à en cacher de moins avouables.

En vérité, depuis au moins six ans, on dissimulait le résultat désastreux en termes de production des services, dégradation voulue par une politique de récession aveugle et obstinée. Cette fausse route ne pouvait conduire qu’à la baisse des recettes, lesquelles font désormais défaut à l’équilibre budgétaire.

A la tête de cette conduite technocratique et détenteur d’une représentativité bien relative, tout conduisait le Maire à ignorer le creusement des déficits, et à dissimuler leur report chaque année aggravé, jusqu’au constat de l’année suivante.

Oubliant que la baisse des dotations pouvait se compenser par l’activité ou par d’autre aides conditionnées à des choix opportuns, la ville n’imprima aucune inflexion intelligente à sa gestion, alors qu’elle avait toute possibilité de s’adapter au nouveau contexte décidé par l’Etat. Adapter sa gestion dans ces conditions d’obligation, ce n’est pas renier ses convictions, c’est simplement faire preuve de pragmatisme. Il est ainsi beaucoup plus important pour les administrés de conserver les services offerts, sans obsession, mais avec la souplesse immédiate nécessaire au changement. L’ inflexion intelligente et réactive d’une trajectoire est ainsi bien plus profitable qu’un entêtement jusqu’au mur tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Annoncer selon ce principe d’inaction, qu’on a perdu 8 millions de dotations de fonctionnement en huit ans est tout simplement insoutenable. D’abord parce qu’il conviendrait d’en faire honnêtement la proportion par rapport à huit budgets au lieu de chercher à impressionner par un montant insensé dont le cumul ne représente rien. Ensuite parce que c’est l’aveu même de l’inaction qui amène à cette addition stupide. Si l’on a attendu 8 ans pour s’ apercevoir du phénomène, c’est que le temps passé à faire les additions n’a pas dû être bien employé. Est-il concevable que l’on n’ai pas adapté le budget différemment dès la première baisse de dotation et qu’on en parle 8 ans après ?

Cela ne peut se concevoir que si volontairement, le pilote ne voulait pas voir.

On peut ainsi être élu sur une promesse de continuité et de valorisation, le tout est de savoir tenir le quart et d’adapter son action suffisamment tôt, pour ne pas éclabousser l’auditoire d’un engagement non tenu et le refroidir par des mesures glaçantes.

 

 

Il est très délicat, quant on a apporté son consentement à une gestion précédente, de prétendre ne pas en connaître les effets. Quand on veut écrire les budgets suivants, on sait qu’un exercice influe forcément sur le suivant, les plans d’investissements pluriannuels en sont des exemples tout trouvés. Mais voilà, il ne suffit pas de traiter un investissement sur plusieurs années pour qu’il soit bien choisi. Un investissement trop long, peut bloquer l’initiative budgétaire pour trop d’années. C’est l’erreur commise pour la Gendarmerie, dont les travaux seront interminables et coûteront aux seuls Yzeuriens sans service en retour. C’est aussi le cas du projet d’Yzatis, pourtant remanié par l’équipe en place mais qu’on ne finira pas puisqu’on ferme déjà des services, c’est enfin l’impossible ZAC de Sainte Catherine, opération déficitaire à l’avance, dont les effets pervers n’ont pas fini de coûter !

Lesté innocemment de ces trois dossiers fardeaux, c’est le moment qui convient pour confier les rênes aux technocrates, qui seuls ont la capacité de rendre possible tout projet non viable, en l’enfermant dans un dispositif pluriannuel incompréhensible et sans intérêt.Mécanisme tellement complexe, que le budget devient l’apanage de quelques esprits sinueux. Les leurs.

Or, on ne demande pas à un système mécanique d’avoir de la souplesse, on lui demande d’avancer de façon rectiligne :

Il est alors temps pour le maire de somnoler, en étant absent aussi des débats de la Com.d'agglo. Il n’a plus aucune chance de piloter quoi que ce soit. Tout s’impose à lui, en excluant tout infléchissement, alors que la cote d’alerte est en vue ! Voilà une bonne part de l’ erreur tragique.

 

Une fois les effets devenus manifestes la ville ruinée est en route vers la cessation de paiement pour cause de budget sans marge, non sincère, et de charges mal évaluées. Il ne reste alors d’autre solution que de claironner une vérité arrangeante. Maudire les fléaux de la conjoncture pour mieux cacher sa propre erreur. Il faut expliquer aux usagers des services qu’on va fermer, que c’est la faute d’un agresseur, à ceux qui vont perdre leur emploi, qu’en définitive, ils ont encore tout leur avenir devant eux et à ceux qui vont financer que ce ne sera pas si douloureux.

 

La crise devient alors un élixir de meilleure santé future, on lui trouverait même des vertus, comme celle par exemple, de la reconversion professionnelle ou de l’effort partagé…Les fonctionnaires apprécieront. On leur propose par courrier des consultations téléphoniques auprès de psychologues !Il faut le voir pour y croire .

 

Quel sera le niveau final d’acceptation des conséquences de ce naufrage ? Que diront les Yzeuriens de cette ultime justification ? Voudront-ils comprendre ? Penseront ils qu’on les roule dans la farine ? Pourront ils imaginer avoir donné leur confiance pour longtemps alors que la léthargie du maire et de son équipe est avérée depuis plusieurs années, et que tout ce qui est avoué et présenté comme soudain est en réalité connu depuis fort longtemps.

 

 

Fin de la partie actualité.

 

 

 

 

 

Après le succès de notre  article intitulé " Naufrage à Yzeure :"Il n'y a plus de pilote ..."qui a dépassé  les 1000 lecteurs . C'est la première fois fois pour un article de regards03.Aussi ,suite à un certain nombre de déclarations dans le presse locale  ,notre équipe vous propose deux nouveaux articles :

 

La rencontre de la commune d’Yzeure avec la régression économique était-elle inscrite dans sa destinée comme celle du Titanic avec l’iceberg sournois?

Certainement pas. Mais les faits montrent que la même légèreté peut conduire aux mêmes conséquences dans de nombreux domaines .

 

Première partie : Croisière tragique :la perdition du Titanic

 

Dans le cas du dramatiquement célèbre paquebot, on a bien tenté d’incriminer l’armateur pour sa légèreté vis à vis du nombre de chaloupes disponibles, ou le constructeur pour l’étanchéité insuffisante de compartiments dits insubmersibles. Mais rien n’a vraiment tenu, car ces faits aggravants ne constituent pas la cause originelle du naufrage.

Que les vigies aient parfaitement tenu leur rôle ou que l’équipage se soit dévoué corps et âme pour éviter le pire, la triste vérité est que le Commandant dormait pendant que le vaisseau faisait route au milieu des icebergs.

 

Le Commandant dormait.

 

D’un si grand nombre d’obstacles signalés sur sa route, le commandant faisait donc fi, comptant sur une route tracée. C’était un peu comme si la seule réputation de la compagnie avait pu suffire à garantir l’invulnérabilité du vaisseau. Comment le fleuron de la White Star Line Company, aurait il pu se trouver à la merci d’un vulgaire glaçon polaire? C’était tout simplement improbable, à la mesure de la puissance économique de la compagnie ou à la banalité d’une banquise dont on connaissait déjà tout. Tout le monde pouvait le croire, mais pas le capitaine.

L’inconscience du sommeil trop confiant, se révéla pourtant être la cause première de la gigantesque catastrophe. L’improbable collision eut lieu et contre toute attente, l’éperon glacé déchira la carcasse.

On n’allait tout de même pas accuser la banquise de s’être fracassée à dessein. Ce danger aussi grand qu’un iceberg puisse l’être, aurait pu toucher n’importe quel autre navire mal barré sans que la banquise, cause des causes, y soit sciemment pour quelque chose! On n’avait qu’à, pendant qu’on y était, accuser la compagnie de n’avoir pas limité le nombre de passagers, pour qu’ainsi il y ait eu moins de noyés, alors que c’était le nombre de chaloupes qui était insuffisant. Non, tout cela ne tenait pas, le capitaine dormait, voila tout. S’il avait été sur la passerelle, il aurait pu ralentir pour cause de visibilité réduite avec une autorité immédiate. Il aurait pu changer plus rapidement de route, quitte à reprendre le cap un peu plus tard. Mais non, la certitude et l’obsession, sont les ingrédients de l’orgueil des sots. Auréolé de la confiance que lui avait accordée la compagnie, tout conduisait le commandant à se considérer infaillible et hors d’atteinte.

Oubliant la puissance des flots glacés, il faisait route sans écouter les doutes de la météo. Ceux qui croient ainsi que les trajectoires sont uniquement le fruit de ce qui les propulse, oublient que l’inflexion pour raison imprévue reste de leur responsabilité. On peut ainsi quitter Cherbourg en se félicitant du calme de la Manche et avoir quelques heures plus tard, à enfiler le ciré pour protéger sa veste. Le tout est de le faire assez tôt, car il est des réveils humides qui ne sèchent jamais et des refroidissements qui pétrifient.

La masse d’un navire en déplacement, c’est bien connu des capitaines compétents, nécessite anticipation.Le pilotage du bâtiment implique pour cela une bonne connaissance de l’inertie et il ne suffit pas d’avoir dormi, sur le banc voisin de celui du capitaine précédent, pour en avoir hérité des compétences. Le rôle de second n’est pas un honneur, c’est un engagement sur la valeur duquel il convient de ne pas se surestimer.

Encore novice, quand le temps est venu de prendre la mer à son compte, filer 20 nœuds et bloquer le gouvernail en navigant à vue, n’est pas la meilleure des manœuvres. Le comble, c’est que lorsque l’on a confié les instruments à un pilote qui n’a comme expérience que celle des simulateurs de la marine, (serait-elle nationale), il devient logique de s’attendre à la fortune. Celle de mer, bien entendu. C’est pourtant ainsi, dans les détails de la petite histoire, que la cause est nichée. Se permettre un somme dans sa cabine dans des conditions pareillement risquées révèle en pleine lumière le sommet de l’incompétence du commandant. La tragédie a donc comme origine principale, une erreur funeste, digne d’un commandant néophyte.

Il ne reste plus, après la collision, qu’à envoyer des SOS alarmants et à jouer de la musique sur le pont, pour rassurer ceux qui vont payer, pour apaiser aussi les sacrifiés, ceux qui n’auront pas plus d’espoir que de chaloupe. Les messages diffusés prennent d’abord bien soin d’insister sur le caractère épouvantablement sournois des icebergs, venus de si loin pour s’acharner sur ce satané navire malchanceux.

On sait cependant, derrière les apparences de la communication, combien de drames vont s’enchaîner dans les entreponts et combien de passagers ou de membres d’équipage, vont alors connaître un destin fatal. Ceux là ne le savaient pas mais on a bien fini par le leur dire: le commandant dormait. Purent-ils le concevoir? Le comprendre? Eux dont le destin fût le temps d’un ultime voyage, uniquement lié à la compétence d’un barreur défaillant?

 

Fin de la partie historique.

Deuxième partie demain