Le , une cérémonie en hommage aux victimes du massacre de la Saint-Barthélemy est organisée par la Mairie de Paris, avec Anne Hidalgo comme maire, en collaboration avec la Fédération Protestante de France représentée par son président François Clavairoly et par la Société de l'histoire du protestantisme français (SHPF) représentée par Olivier Millet, professeur à l'Université Paris-Sorbonne et membre du comité de la SHPF. Une plaque en pierre gravée est alors inaugurée ; elle est fixée au niveau du pont Neuf sur la berge nord de l'ouest de l'Ile de la Cité, à l'est du Square du Vert-Galant.
À cette occasion, Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris, prend également la parole.
Le texte gravé est le suivant :
« Le et les jours suivants,
Paris a été le théâtre
du massacre de la Saint-Barthélemy.
Après l'amiral Gaspard de Coligny,
plusieurs milliers de protestants furent assassinés
du fait de leur religion. »
Suivent deux vers tirés des Tragiques d'Agrippa d'Aubigné :
« Jour qui avec horreur parmi les jours se compte,
Qui se marque de rouge, et rougit de sa honte. »
À l'occasion du 450e anniversaire de ces évènements, un Jardin mémorial de la Saint-Barthélémy « A la mémoire des milliers de protestants massacrés à Paris le 24 août 1572 et les jours suivants, victimes de l'intolérance religieuse » est inauguré dans Paris le pour rappeler ces faits historiques. La préparation de cette inauguration, marquée matériellement par le dévoilement d'une plaque émaillée, initiée par la mairie de Paris, dont Anne Hidalgo est la maire, se fait en concertation avec la Fédération protestante de France et la Société de l'histoire du protestantisme français
Ce jardin se trouve, là où tout a commencé, devant l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois et l'ancienne mairie d'arrondissement (qui n'existait pas à l'époque), face au 4 place du Louvre. Le projet de délibération est rédigé par la Ville de Paris qui a consulté les instances protestantes et le Conseil de Paris adopte ce projet lors de sa séance du .
Barthélémy
Barthélemy est l'un des douze apôtres choisis par le Christ pour continuer sa mission et porter la Bonne Nouvelle vers toutes les nations. On l'identifie habituellement avec Nathanaël, dont le début de l'Évangile selon saint Jean donne un portrait fort vivant. À cet homme de Cana en Galilée, Philippe vient annoncer : "Celui de qui il est écrit dans la Loi et les Prophètes, nous l'avons trouvé. C'est Jésus, le fils de Joseph de Nazareth." La réaction de Nathanaël est franche et spontanée, avec ce qu'elle suppose de rivalités de villages : "De Nazareth (sous-entendu : d'un tel trou !), que pourrait-il sortir de bon ?"
Jésus passe et fixe son regard sur lui ; il lance une appréciation pleine d'humour : "Voici un véritable Israélite, chez lequel il n'y a pas d'artifice" (qui dit ce qu'il pense, sans détour). Nathanaël, tout retourné, lui demande : "Mais, tu me connais ?". Jésus lui fait cette réponse : "Avant même que Philippe ne t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai remarqué". Que voulait-il signifier ? À l'époque du Christ, dans les commentaires des rabbins Juifs, le figuier était comparé à l'arbre de la connaissance du bien et du mal. L'expression "être sous le figuier" pouvait s'appliquer à quelqu'un qui s'intéresse intensément aux saintes Écritures.
Nathanaël est tout fier et heureux d'avoir été remarqué et félicité par ce Maître qui, sans doute, l'a déjà intrigué. Tout aussi spontanément qu'il était sceptique, il lui accorde sa foi et sa confiance. Il proclame : "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël". La tradition des Églises d'Orient rapporte de l'apôtre Barthélemy-Nathanaël qu'il évangélisa, après la Pentecôte, la Phrygie, les rives du Bosphore et l'Arménie.
D'étymologie araméenne, Barthélémy signifie "fils de Tolmaï" (bar-Tolmaï). Nathanaël signifie en hébreu "Yahvé (Dieu) a donné.